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On est monté avec une asso d’anar: "Dissent Ireland" le mardi 06/07, pour arriver vers minuit a Stirling, où était le camp autogéré. Au passage bien sur, on se fait bloquer par les flics dès la sortie du Ferry. Tout le monde dehors, contrôle d’identité, ils nous filment... à l'arrêt pendant une bonne heure. Puis arrivé au camp: plantage de tente, réunion à 2h du mat' avec + ou - 1000 personnes, et départ pour une action : bloquer l' A9, autoroute amenant à Glean Eagles où était le sommet. Avec un pote d'ici, on se lie avec le premier groupe au départ du camp, celui des « Blacks Blocs ». Les flics, ne s'attendant pas à nous voir débouler à cette heure si matinalement nocturne, sont pris de surprise, mais ne tardent pas à nous faire comprendre que l'heure ne leur convient que très peu = premier envoie des CRS locaux. On essaye de forcer le passage, le second groupe de manifestants arrive, on se fait refouler. A vrai dire, je pense qu'on aurait pu passer, mais peut-être qu’on n’était pas encore chauffé à blanc. On se replie - "tout le monde est là ? " on se concerte... Il est vrai que c’était une confusion assez frustrante et déconcertante, car à déplier des cartes, à "on va ou, bordel? On va ou?...".
On a laissé du temps aux flics pour appeler leurs petits potes...
Comme on était bloqué dans une zone industrielle avec magasins, les esprits se chauffent, le Burger King implose, oops, ainsi que sa pote la Bank of Scotland, à deux doigts que le concessionnaire Peugeot du coin rejoignent ces deux larrons, mais on se reprend. On est là pour bloquer l'autoroute et faire une action à portée médiatique; l'autoroute étant la seule route principale à desservir le sommet, route que les medias devront utiliser s'ils veulent émettre leur opinion sur la partie de jardin de Glean Eagles. Et allez, c'est reparti, on se regroupe et prend une route parallèle qui parait nous faire sortir de cette zone indus - pas plus mal car on commençait un peu a se sentir claustrophobe là-dedans - Esprit bon enfant pendant bien 10 minutes. On remonte les keffiehs, se fait passer des bouteilles de flotte, relève les gars portant des bannières
farcies de chambres a air de camion (première ligne lors d'affrontement avec les matraques policières, super efficace).
Ca fait bien 200 mètres qu’on n’a pas vu un flic, l'utopie se réalise... Eheheh!! Mais non, ils sont de retour ces cons-là. Ils essayent de faire une ligne derrière nous pour nous faire déguerpir dans un sens voulut. Nous, à ce moment déjà perdu, nous rassemblons, essayons de consulter des cartes du coin. Tout semble maîtrisé... une fois le premier passage en force effectué. On a foncé dedans tous ensemble, et sommes passés: OOOEEEHHHH!!! - certains avaient éclaté des trottoirs, des pavés, et s’étaient donc armés de pierres en tout genre, d'autre comme moi aidaient à grouper tout le monde. Mortel sentiment de satisfaction, de cohésion et de réussite, une fois passé. Ca a soudé tout ceux qui restaient, car à ce moment d'action on a perdu 1/4 du groupe, s'étant en fait échappé par un champ avoisinant. Apres cela, on continue, se retrouve sur une route sans sortie alternative... les anars et la DDE ne sont pas vraiment potes, non? :) - d'un côté une colline, de l'autre un ravin amenant à une voie ferrée... option 4x4 pas vraiment envisageable... on se fait donc serrer comme des sardines dans une boîte, une ligne de "CRS" d'un côté et une ligne de flics avec matraques de l'autre... après estimation, un cri jaillit : "on va de ce côté. Ils sont moins". Et allez, c'est parti. Ca recharge sur des flics arborant leur joyeuse et si visible couleur jaune vif. On arrive à les faire reculer d'au moins 30 mètres, trop fort!! De là, on avait dépassé une sortie possible, direction un regroupement de logements résidentiels. Et allez, c'est reparti! Le truc est qu'on se retrouve encore plus perdu. Certains locaux, nous voyant passer, sortent de leurs foyers pour nous insulter, mais surtout pour nous saluer. On demande donc notre direction à ces gens, se demandant qu'est ce qu'on fout dans leur quartier à cette heure si matinale (il est maintenant 5h). Se reconcertant pour savoir dans quelle direction aller, on se retrouve serrer à nouveau des deux côtés... et ouais, les flics n'ont pas vraiment apprécié
leur rencontre avec la force internationale qu'est la notre. C'est trop bon, il y a des gens de partout: Ecosse, Angleterre, Irlande, Allemagne, Belgique, France, Espagne, Amérique Latine,... "O Di Internazionale Solidarité". Mais bon, on se remet en place, estime les possibilités... "Ok on décolle par là!" On pousse un peu, se fraye un passage en enjambant des barrières de jardin, et passe vraiment très près de se faire bloquer correctement. Un pote fut à deux doigts de se faire calmer par un gros sac et sa matraque... séquence émotion!! On se retrouve de nouveau tous ensemble, avec 1/2 pertes du à des arrestations.On continue à déambuler dans ce quartier, qui parait s'ouvrir à nous. Essayant de voir où on est, quelqu'un braille: "Elle est là. L'autoroute est là!!". C'est fait, on la voit enfin cette couillone d'autoroute. Honnêtement, avant de la voir, je commençais réellement à me demander ce que je foutais là. J’étais à fond pour l'action préalablement acceptée, mais la situation avait plus tournée en une chasse aux flics qu’autre chose. Ce n’est pas que je suis contre, mais on était là pour quelque chose de beaucoup plus important et symbolique. On voit donc l'autoroute au loin. Il nous fallut traverser un golf et un
champ de blé avant de l’atteindre - J’ai oublié de dire que tout cela se passe sous une pluie torrentielle... ce putain de champ de blé nous trempant ce qui avait réussit a demeurer sec...
obligé c’était de l'OGM!! Une fois sur l'autoroute, les visages se décrispent, la joie s’empare de nous, militants fatigués, mais tant heureux d'avoir réussit à arriver à cet endroit, dont beaucoup d'entre nous commençait à réellement douter même de son existence. On arrive à bloquer l' A9 pendant 1h environ avant de voir débouler les si splendidement déguisées forces de l'ordre... Un truc fut fâcheux, on n'avait aucun tract, feuille d'informations,... à donner aux automobilistes qui se demandaient ce qu'on foutait sur LEUR route. Certains acceptant les explications qu'on leur donna, prenant leur mal en patience, mais d'autres, ne pouvant se permettre d'arriver une heure en retard à leur travail (étymologiquement = la torture en latin), forcèrent le passage, écrasant les troncs d'arbre et autres barrières qu'on avait reparti sur la route, à deux doigts d'accrocher des collègues. Enfin bon, les CRS locaux de retour et notre but finalisé, on décide de se casser de là avant de se faire casser en quatre. On redécolle par les champs, nous divisant par petits groupes pour éviter de se faire remarquer... chose quasi invraisemblable: à 6h30 du mat', plus ou moins 400 militants arborant une couleur noire des plus festive, dans un petit bled d'Ecosse qui doit voir son attroupement le plus important lors de la fête locale du 100m haie en kilt...
Une soixantaine d'arrestations auront lieu dans le village lors du retour! On arrive, avec mon pote et 4 autres militants, vers 9h au camp. Une petite bière avec des allemands, et siesta dans la tente. On se réveille vers 16h, les gens motivés pour les actions du jour sont déjà partis. Il y avait la manif des enfants, les blocages de l’armée des clowns (des plus populaires et très active) et l’après midi, l’autre action était de bloquer le sommet / essayer de s’incruster dans le périmètre de sécurité. La manif regroupait des militants de tout bord, plusieurs milliers de
personnes. Puis arrivant près des barrières de sécurité, un groupe de + ou -700 personnes prend l’alternative, saute dans un champ, atteigne la première barrière de sécurité et la fracasse, prenant de surprise la police. Ils y resteront un temps, espérant que le reste du cortège les rejoigne – ce que fera une partie. Les flics, déconcertés par ceci, feront appel à des « Chinooks », énormes hélicoptères militaires à double hélices, remplis de CRS locaux…Les confrontations commencèrent et les manifestants arriveront à moins de 500 mètres du lieu du sommet !!
Au camp, on se décide pour donner un coup de main à une cuisine. Le camp était super bien organisé, divisé en "barrio". Chaque barrio avait une cuisine pouvant nourrir plus ou moins 200 personnes (petit dej', midi et repas du soir), le tout à prix libre. Sentiment de fraternité excellent à l’intérieur du camp. Des plus ou moins vieux, des crusties, hippies,.... il y avait de tout. Tout le monde respectant son voisin - sentiment d’unité face a ce sommet. Nos mains devenant bleues, après maintes vaisselles, on décolle pour la réunion du barrio (on est dans le barrio irlandais) et se retrouve à faire des barricades pour bloquer la sortie du camp. En fait, on devait juste se
poser là et "faire la garde", du fait d'un accès possible pour les flics, mais avec l'aide de palettes, barres de fer, ronces,... on s'est mis la chauffe avec ¾ irlandais. Apres 4h de piochage, débranchage, assemblage (on termina vers 23h30) la barricade ressemblait presque a quelque chose = satisfaction! Le truc en plus est que l'on repartait le lendemain - séjour éclair de 30h sur le territoire internationale libertaire qu'était l'"HORI-ZONE". On se pieute donc. A 3h du mat', grands cris dans tous les sens: les CRS sont à l’entrée du camp!! Tout le monde sort de son sommeil, têtes hallucinées et embuées, se regroupant pour savoir ce qu'il se passait. 26
fourgons de CRS sont présents à l'entrée du camp... OOPS!! Une info arrive : ils ne rentreront pas dans le camp si personne n'en sort. Ils n'avaient définitivement pas apprécie la sortie nocturne de la veille. Les esprits se calment. Certains sont chargés de faire des tours de veille à l'entrée pour avertir d’une possible intrusion ou de quelque mouvement que ce soit, et les autres retournent dans leurs sacs de couchage.
Devant prendre le bus assez tôt, afin de ne pas rater le ferry, on (le contingent irlandais du "short trip") se réveille vers 6h30, commence à tout ranger, se regroupe dans le barrio attendant que tout le monde sorte des bras de Morphée. De là, direction la sortie. On est averti sur le chemin que les flics sont toujours là, qu'ils utilisent la Section 60 de l' Anti-terrorisme Act : fouilles de toute personne voulant sortir. On arrive à la sortie, et ses couillons de flics, abusant de leur pouvoir - chose exceptionnelle n' est-ce pas? - refuse de nous laisser sortir. Apres maintes pourparler, on se fait fouiller un par un, et arrive finalement dans le bus a 10h15!! Exprimant la volonté de ne pas nous laisser nous perdre, 2 motards sont affectés à notre sortie, nous
accompagnant jusqu'à l'autoroute! On arrivera à choper le Ferry au final, le conducteur ayant prévu un possible contrôle... pas folle la bête! On est finalement arrivé à Dublin vers 17h, bien claqué, avec une impression de flash enivrant dans la tête. Tout s'étant passé si rapidement ce ne sera que plus tard que l'on y verra clair. J'ai raté la réunion du retour, mais en conclusion tout s'est bien passé.
On a laissé du temps aux flics pour appeler leurs petits potes...
Comme on était bloqué dans une zone industrielle avec magasins, les esprits se chauffent, le Burger King implose, oops, ainsi que sa pote la Bank of Scotland, à deux doigts que le concessionnaire Peugeot du coin rejoignent ces deux larrons, mais on se reprend. On est là pour bloquer l'autoroute et faire une action à portée médiatique; l'autoroute étant la seule route principale à desservir le sommet, route que les medias devront utiliser s'ils veulent émettre leur opinion sur la partie de jardin de Glean Eagles. Et allez, c'est reparti, on se regroupe et prend une route parallèle qui parait nous faire sortir de cette zone indus - pas plus mal car on commençait un peu a se sentir claustrophobe là-dedans - Esprit bon enfant pendant bien 10 minutes. On remonte les keffiehs, se fait passer des bouteilles de flotte, relève les gars portant des bannières
farcies de chambres a air de camion (première ligne lors d'affrontement avec les matraques policières, super efficace).
Ca fait bien 200 mètres qu’on n’a pas vu un flic, l'utopie se réalise... Eheheh!! Mais non, ils sont de retour ces cons-là. Ils essayent de faire une ligne derrière nous pour nous faire déguerpir dans un sens voulut. Nous, à ce moment déjà perdu, nous rassemblons, essayons de consulter des cartes du coin. Tout semble maîtrisé... une fois le premier passage en force effectué. On a foncé dedans tous ensemble, et sommes passés: OOOEEEHHHH!!! - certains avaient éclaté des trottoirs, des pavés, et s’étaient donc armés de pierres en tout genre, d'autre comme moi aidaient à grouper tout le monde. Mortel sentiment de satisfaction, de cohésion et de réussite, une fois passé. Ca a soudé tout ceux qui restaient, car à ce moment d'action on a perdu 1/4 du groupe, s'étant en fait échappé par un champ avoisinant. Apres cela, on continue, se retrouve sur une route sans sortie alternative... les anars et la DDE ne sont pas vraiment potes, non? :) - d'un côté une colline, de l'autre un ravin amenant à une voie ferrée... option 4x4 pas vraiment envisageable... on se fait donc serrer comme des sardines dans une boîte, une ligne de "CRS" d'un côté et une ligne de flics avec matraques de l'autre... après estimation, un cri jaillit : "on va de ce côté. Ils sont moins". Et allez, c'est parti. Ca recharge sur des flics arborant leur joyeuse et si visible couleur jaune vif. On arrive à les faire reculer d'au moins 30 mètres, trop fort!! De là, on avait dépassé une sortie possible, direction un regroupement de logements résidentiels. Et allez, c'est reparti! Le truc est qu'on se retrouve encore plus perdu. Certains locaux, nous voyant passer, sortent de leurs foyers pour nous insulter, mais surtout pour nous saluer. On demande donc notre direction à ces gens, se demandant qu'est ce qu'on fout dans leur quartier à cette heure si matinale (il est maintenant 5h). Se reconcertant pour savoir dans quelle direction aller, on se retrouve serrer à nouveau des deux côtés... et ouais, les flics n'ont pas vraiment apprécié
leur rencontre avec la force internationale qu'est la notre. C'est trop bon, il y a des gens de partout: Ecosse, Angleterre, Irlande, Allemagne, Belgique, France, Espagne, Amérique Latine,... "O Di Internazionale Solidarité". Mais bon, on se remet en place, estime les possibilités... "Ok on décolle par là!" On pousse un peu, se fraye un passage en enjambant des barrières de jardin, et passe vraiment très près de se faire bloquer correctement. Un pote fut à deux doigts de se faire calmer par un gros sac et sa matraque... séquence émotion!! On se retrouve de nouveau tous ensemble, avec 1/2 pertes du à des arrestations.On continue à déambuler dans ce quartier, qui parait s'ouvrir à nous. Essayant de voir où on est, quelqu'un braille: "Elle est là. L'autoroute est là!!". C'est fait, on la voit enfin cette couillone d'autoroute. Honnêtement, avant de la voir, je commençais réellement à me demander ce que je foutais là. J’étais à fond pour l'action préalablement acceptée, mais la situation avait plus tournée en une chasse aux flics qu’autre chose. Ce n’est pas que je suis contre, mais on était là pour quelque chose de beaucoup plus important et symbolique. On voit donc l'autoroute au loin. Il nous fallut traverser un golf et un
champ de blé avant de l’atteindre - J’ai oublié de dire que tout cela se passe sous une pluie torrentielle... ce putain de champ de blé nous trempant ce qui avait réussit a demeurer sec...
obligé c’était de l'OGM!! Une fois sur l'autoroute, les visages se décrispent, la joie s’empare de nous, militants fatigués, mais tant heureux d'avoir réussit à arriver à cet endroit, dont beaucoup d'entre nous commençait à réellement douter même de son existence. On arrive à bloquer l' A9 pendant 1h environ avant de voir débouler les si splendidement déguisées forces de l'ordre... Un truc fut fâcheux, on n'avait aucun tract, feuille d'informations,... à donner aux automobilistes qui se demandaient ce qu'on foutait sur LEUR route. Certains acceptant les explications qu'on leur donna, prenant leur mal en patience, mais d'autres, ne pouvant se permettre d'arriver une heure en retard à leur travail (étymologiquement = la torture en latin), forcèrent le passage, écrasant les troncs d'arbre et autres barrières qu'on avait reparti sur la route, à deux doigts d'accrocher des collègues. Enfin bon, les CRS locaux de retour et notre but finalisé, on décide de se casser de là avant de se faire casser en quatre. On redécolle par les champs, nous divisant par petits groupes pour éviter de se faire remarquer... chose quasi invraisemblable: à 6h30 du mat', plus ou moins 400 militants arborant une couleur noire des plus festive, dans un petit bled d'Ecosse qui doit voir son attroupement le plus important lors de la fête locale du 100m haie en kilt...
Une soixantaine d'arrestations auront lieu dans le village lors du retour! On arrive, avec mon pote et 4 autres militants, vers 9h au camp. Une petite bière avec des allemands, et siesta dans la tente. On se réveille vers 16h, les gens motivés pour les actions du jour sont déjà partis. Il y avait la manif des enfants, les blocages de l’armée des clowns (des plus populaires et très active) et l’après midi, l’autre action était de bloquer le sommet / essayer de s’incruster dans le périmètre de sécurité. La manif regroupait des militants de tout bord, plusieurs milliers de
personnes. Puis arrivant près des barrières de sécurité, un groupe de + ou -700 personnes prend l’alternative, saute dans un champ, atteigne la première barrière de sécurité et la fracasse, prenant de surprise la police. Ils y resteront un temps, espérant que le reste du cortège les rejoigne – ce que fera une partie. Les flics, déconcertés par ceci, feront appel à des « Chinooks », énormes hélicoptères militaires à double hélices, remplis de CRS locaux…Les confrontations commencèrent et les manifestants arriveront à moins de 500 mètres du lieu du sommet !!
Au camp, on se décide pour donner un coup de main à une cuisine. Le camp était super bien organisé, divisé en "barrio". Chaque barrio avait une cuisine pouvant nourrir plus ou moins 200 personnes (petit dej', midi et repas du soir), le tout à prix libre. Sentiment de fraternité excellent à l’intérieur du camp. Des plus ou moins vieux, des crusties, hippies,.... il y avait de tout. Tout le monde respectant son voisin - sentiment d’unité face a ce sommet. Nos mains devenant bleues, après maintes vaisselles, on décolle pour la réunion du barrio (on est dans le barrio irlandais) et se retrouve à faire des barricades pour bloquer la sortie du camp. En fait, on devait juste se
poser là et "faire la garde", du fait d'un accès possible pour les flics, mais avec l'aide de palettes, barres de fer, ronces,... on s'est mis la chauffe avec ¾ irlandais. Apres 4h de piochage, débranchage, assemblage (on termina vers 23h30) la barricade ressemblait presque a quelque chose = satisfaction! Le truc en plus est que l'on repartait le lendemain - séjour éclair de 30h sur le territoire internationale libertaire qu'était l'"HORI-ZONE". On se pieute donc. A 3h du mat', grands cris dans tous les sens: les CRS sont à l’entrée du camp!! Tout le monde sort de son sommeil, têtes hallucinées et embuées, se regroupant pour savoir ce qu'il se passait. 26
fourgons de CRS sont présents à l'entrée du camp... OOPS!! Une info arrive : ils ne rentreront pas dans le camp si personne n'en sort. Ils n'avaient définitivement pas apprécie la sortie nocturne de la veille. Les esprits se calment. Certains sont chargés de faire des tours de veille à l'entrée pour avertir d’une possible intrusion ou de quelque mouvement que ce soit, et les autres retournent dans leurs sacs de couchage.
Devant prendre le bus assez tôt, afin de ne pas rater le ferry, on (le contingent irlandais du "short trip") se réveille vers 6h30, commence à tout ranger, se regroupe dans le barrio attendant que tout le monde sorte des bras de Morphée. De là, direction la sortie. On est averti sur le chemin que les flics sont toujours là, qu'ils utilisent la Section 60 de l' Anti-terrorisme Act : fouilles de toute personne voulant sortir. On arrive à la sortie, et ses couillons de flics, abusant de leur pouvoir - chose exceptionnelle n' est-ce pas? - refuse de nous laisser sortir. Apres maintes pourparler, on se fait fouiller un par un, et arrive finalement dans le bus a 10h15!! Exprimant la volonté de ne pas nous laisser nous perdre, 2 motards sont affectés à notre sortie, nous
accompagnant jusqu'à l'autoroute! On arrivera à choper le Ferry au final, le conducteur ayant prévu un possible contrôle... pas folle la bête! On est finalement arrivé à Dublin vers 17h, bien claqué, avec une impression de flash enivrant dans la tête. Tout s'étant passé si rapidement ce ne sera que plus tard que l'on y verra clair. J'ai raté la réunion du retour, mais en conclusion tout s'est bien passé.
L’homme qui habitait dans le nord
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