29/11/2008

Pyroman - J'fais tomber la tête des traitres

Tous unis le poing fermé !!!


Zone de colère noire dans une société grise. Zona-Yarost n'a ni patrie, ni nation. Zona -Yarost est nulle part et partout.

28/11/2008

Repas de soutien Anti-OTAN (prix libres) le 6 Decembre à Paris

Pour que le vent emporte l'OTAN - 3, 4 et 5 avril 2009

Les 3 et 4 avril 2009 les représentants des pays membres de L'OTAN se réuniront de nouveau pour fêter certes leurs 60 ans de domination, mais surtout afin de mettre au point leur nouveau plan de « défense des libertés » et selon les termes de leurs généraux : « une grande stratégie pour un monde incertain »...

L'OTAN ce n'est pas seulement une organisation militaro-impérialiste chargée de faire régner la terreur parmi celles et ceux qui oseraient s'opposer à la domination americano-atlantiste. Ce n'est pas seulement une organisation qui depuis 1999 intervient à l'extérieur des frontières des pays membres pour des raisons soit disant défensives (« Out-of-Area ») ainsi que dans des conflits où aucun pays membre n'est touché (« Out-of-Defence »), apportant la paix et la démocratie à travers le canon d'un fusil et le viseur d'un bombardier.

L'OTAN ce n'est pas seulement des frappes chirurgicales et des dommages collatéraux. Ce n'est pas seulement des massacres de civils comme à Nawabad en Afghanistan ou l'utilisation d'armes interdites par les Conventions de Genève en ex-Yougoslavie (bombes à uranium appauvri et à fragmentation).

L'OTAN ce n'est pas seulement une organisation qui sous couvert d'opérations humanitaires ou de guerre contre le terrorisme, tente d'imposer ses valeurs au prix de destructions et de souffrances qui favorisent l'émergence de résistances et d' ennemis qu'elle prétend combattre par la suite.

L'OTAN aujourd'hui c'est avant tout une organisation politique qui au nom de la « sécurité collective globale » se sert de la guerre et de sa puissance militaire pour défendre et imposer les intérêts (privés) de quelques riches et puissants (occidentaux) au sein de leur mondialisation capitaliste !

Vers une globalisation de la sécurité

Afin d' assurer la sécurité de cette mondialisation et de légitimer l'extension de son rôle d'organisation collective de défense, l'OTAN cherche à amalgamer les concepts de sécurité intérieure et extérieure en mettant en avant d'hypothétiques ennemis et de potentielles sources d'insécurités :

  • Instabilité dans des pays autour de la zone euro-atlantique justifiant le déploiement de soldats sur nos territoires.
  • Afflux de réfugiéEs (politiques, climatiques,...) entrainant un renforcement des frontières.
  • Trafic d'armes ou de technologies nucléaires, biologiques et chimiques.
  • Hacktivistes ou cyber-terroristes.

Quant à la question de savoir dans quelle mesure la politique de l'OTAN ou de ses membres crée elle-même de nouveaux ennemis ou menaces...

Terrorisme politique ou religieux, sabotage, crime organisé, les figures emblématiques de l'ennemi, intérieur ou extérieur, peuvent tout aussi bien être étendu a quiconque ne respecterait pas leurs règles du jeu, y compris les migrantEs, contestataires et autres victimes de leur appropriation des richesses. Le concept d'« i-war » est révélateur de cette dynamique : « toute personne ayant accès à l'Internet est une menace potentielle à surveiller » (déclaration finale du Sommet de Riga, 2006).

Petit à petit, l'OTAN s'est attribué un rôle interventionniste sur un territoire de plus en plus grand. La déclaration finale du sommet des chefs de gouvernement du 22 février 2005 concluait ainsi : « Nous comptons bien renforcer le rôle de l'OTAN en tant que forum de consultation et de coordination entre les Alliés sur les questions stratégiques et politiques, et nous réaffirmons son rôle en tant que forum essentiel de consultation entre l'Europe et l'Amérique du Nord sur les questions de sécurité. » Cette vision rend ainsi obsolète toute distinction entre sécurité intérieure et extérieure.

Un outil international de contrôle des populations

La stabilité de leur model d'organisation ne peut être obtenue qu'au travers d'un contrôle social accru : fichage, rétention de données, contrôle des frontières, surveillance vidéo, drones, biométrie, puces RFID, emprisonnement préventif...

Sous couvert d'assurer la sécurité des populations, ces moyens technologiques visent surtout à prévenir tout type de contestation.

A l'heure actuelle, la lutte anti-terroriste et la collaboration judiciaire sont principalement des tâches de l'Union Européenne. Avec la création prochaine d'un Conseil des ministres de l'intérieur de l'OTAN, les Etats-Unis deviendront un acteur important dans la politique européenne de justice.

Si jusqu'à présent, les pays européens l'abordaient plutôt comme un problème judiciaire et policier, les Etats-Unis, eux, considèrent le terrorisme comme un problème militaire. Développer une ligne commune à ce sujet implique l'intégration d'une vision plus militaire, qui pose encore de nouveaux problèmes en matière de défense des libertés.

Aussi, les avions-radar AWACS de l'OTAN sont désormais utilisés pour la protection des rencontres au sommet et de manifestations sportives et durant le G8 2007 des avions de combats et des troupes au sol ont été utilisés pour contrôler les manifestantEs.

Le concept de sécurité globale défendu par les pays membres permet d'obtenir la docilité sociale et de pousser à une restructuration autoritaire de nos sociétés. Ainsi nous nous retrouvons entraînés sur le chemin du totalitarisme, la suppression de la distinction entre police et armée n'en étant qu'une des étapes !

Le sommet des 3 et 4 avril 2009 à Strasbourg sera non seulement l'occasion pour l’OTAN de confirmer sa position actuelle, mais également de définir les futurs rôles que l’organisation pourrait jouer dans les années à venir.

Une de leur priorités actuelles semble être la gestion des risques liés aux changements climatiques et notamment à la raréfaction des ressources énergétiques.

A qui profite la crise environnementale ?

Sous couvert de participer au défi que représente les changements climatiques pour nos sociétés, l’OTAN entend mettre à disposition ses moyens militaires et technologiques au service d'une sécurisation des ressources naturelles que ses membres s’approprient peu à peu.

Une montée des eaux remettra en question non seulement l’organisation des frontières actuelles et la répartition des populations mais également les voies de circulation des biens et des ressources énergétiques qu’il faudra alors sécuriser à leur avantage.

En effet, l’essentiel reste d’assurer la sécurité de l’approvisionnement en ressources énergétiques nécessaires à la pérennité d’un système fondé sur la sur-consommation.

Aussi les pays membres de l'OTAN ne peuvent permettre aux pays producteurs d'énergie d'utiliser ses ressources comme un moyen de pression politique pour remettre en cause leur suprématie.

Au risque de lourds conflits, ils font d'ors et déjà pression sur les principaux pays producteurs comme la Russie et l’Iran qui assurent entre autres 60% de la production mondiale de gaz.

L’appauvrissement des ressources essentielles (eau potable, terres cultivables, faune, flore et matières premières) et énergétiques occasionnera de nombreux conflits, nul doute que l’OTAN ne manquera pas d’intervenir si ses intérêts sont menacés.

Les pays membres ne semblent accorder que peu d’intérêts à la question des futures victimes de ces bouleversements climatiques si ce n’est en se préparant à renforcer le contrôle des frontières, l’OTAN participant déjà activement au développement militaire de FRONTEX (force armée semi privée en charge de la gestion des frontières extérieures de l’Union Européenne depuis 2005. Elle intervient même en dehors de nos territoires et dispose de camps de retentions dans tout les pays côtiers méditerranéens, sauf l'Algérie), et en les considérant avant tout comme une menace dont il faut se protéger.

En cela l’OTAN ne fait que se préparer militairement à la gestion des conséquences et cherche avant tout les moyens de minimiser au maximum les répercussions et risques que cela représente pour eux. Le problème du changement climatique ne se pose pas en termes écologiques ou sociaux mais uniquement en terme de sécurité, leur propre sécurité.

Les pays membres de l'OTAN participent donc au maintien d'un système qui est la cause même du problème !

En avant pour de nouvelles guerres

Lors du sommet des 3 et 4 avril 2009 à Strasbourg, les pays membres discuteront également de la refonte du fonctionnement interne de l’OTAN. A l'heure actuelle, les décisions sont prises à l'unanimité, ce qui implique qu'un seul pays peut bloquer une décision de l'OTAN. Plusieurs propositions ont été formulées pour permettre une « abstention constructive » ou pour introduire un processus de prise de décision à la majorité. Combinée à un financement commun élargi, une telle modification pourrait signifier qu'un pays devrait participer militairement et financièrement à une opération de guerre de longue durée à laquelle il est opposé…

Le lien transatlantique s'avère être un étranglement qui rend impossible tout autre choix politique. L'OTAN exclu ainsi peu à peu toute source d'opposition politique, passant outre les décisions de l'ONU ou même de la communauté européenne.

Les discussions au Conseil de sécurité sont réduites à un exercice pro forma pour légitimer une décision ou une opération de l'OTAN. Si la Russie ou la Chine, s'y opposent, la tentation est grande d'intervenir unilatéralement dans le cadre de l'OTAN.

L'OTAN représente à ce jour 75% de la puissance militaire mondiale. Les pays exclus de l’OTAN seront confrontés à une alliance militaire qui peut les désigner comme un problème de sécurité et voudront donc être à même de se défendre. Le résultat probable en sera surement une nouvelle course aux armements, nucléaires y compris, et une militarisation à grande échelle des relations internationales.

Du 1er au 5 avril 2009 nous serons donc présents à Strasbourg et nous opposeront à leur « mondialisation par la force » de par la créativité de nos actions résistantes : actions directes, blocages, désobéissances civiles, manifestations, rencontres, débats, village autogéré, centres de convergence, arts autonomes, concerts,...

Parce qu'une « armée » sera toujours synonyme de « mort », et non de « liberté » :

Torpillons l'OTAN !!

Dissent!

Somos los punk - Dispareunia (punk made in Pérou)

Reims samedi 6 décembre

27/11/2008

Contre le fascisme, Action directe !!

Ils sont vichy, soyons pirates !


Récit de la journée de mobilisation à vichy contre le sommet de "l'intégration" convoqué par Hortefeux (ministre de l'immigration). Il s'agissait, sous couvert d'intégration, d'organiser les normes communes de lutte contre l'immigration et généraliser au niveau européen les politiques strictes à l'égard des étrangers et pour la fermeture des frontières. En parallèle, près de 2000 manifestants et activistes autonomes manifestent leur colère et investissent les rues de la ville...




Récit :
Dès le matin tous les trains en provenance de Paris sont bloqués. Le baillon "démocratique" se met en place...

14h40
Manifestation sauvage entre la gare et l’hôtel de ville (entre 60 et 80 personnes).
Blocage des rues vers le parking universitaire de Vichy.

Les mouvements sont sous haute surveillance policière avec la présence de 3 hélicos qui quadrillent le ciel de Vichy, ainsi que plusieurs cars de CRS.

Environ 150 personnes viennent gonfler les rangs d’une nouvelle manifestation sauvage défilant dans toute l’avenue de Paris.
Cela aurait donné lieu à 8 arrestations (notamment de personnes déguisées en déportés, qui seront relâchées dans la soirée). Les sirènes des nombreux véhicules de CRS qui n’arrêtent pas de sillonner la ville, allant d’un blocage à une manifestation sauvage, et inversement, commencent à énerver sérieusement les habitants de Vichy.

17h15
Les gens commencent à arriver. Les flics contrôlent au compte goutte.

18h15
Début de la manifestation. Environ 1 millier de personnes. Début assez calme. Quelques fumigènes sont lancés sous les slogans de "Des papiers pour tous ou tous sans papiers !" "Sarko collabo".

Les bus ne sont pas encore tous arrivés. Certains sont encore bloqués par les barrages policiers.

18h50
La manif gonfle (environ 3000 personnes). Toujours quelques fumigènes rouges. Collages, graffitis, etc... L’ambiance reste calme.

19h00
Le service d’ordre tente d’empêcher la manifestation de faire face à un barrage de police. Mais des manifestants parviennent à s’en extirper. Un cortège compact de manifestants, postés derrière une banderole, se forme et se met face aux CRS, planqués entre les barrières anti-émeutes. L’accrochage est violent. De nombreux projectiles sont lancés sur la police, dont des bouteilles en verre et des fumigènes. Une corde est accrochée à un mur anti-émeute afin de le déstabiliser, mais la tentative avorte. Alors, soudainement, la police lance des grenades lacrymogènes carrément sur la foule des manifestants qui arrivent à proximité de la zone du palais des congrès. Des grenades lacrymogènes tombent sur le dos de deux jeunes filles qui se demandent ce qui leur arrive, ainsi que d’autres à proximité d’une personne en fauteuil roulant, et d’une poussette d’enfant. L’ensemble de la foule des manifestants est alors très énervé contre la police, le gouvernement et crie contre "le retour de Pétain". Le cortège se dissout dans les rues adjacentes, dont certaines reçoivent aussi des grenades.

19h15
Le gros de la manifestation se réorganise et se dirige vers la poste. Comme elle continue de se faire gazer, le retour se fait par la gare, pour aller à Cusset jusqu’à l’Espace Chambon, où une soirée-rencontre est prévue. Une partie des manifestants (100 à 200 personnes) prend un chemin plus direct avant de se réfugier de l’autre côté du chemin de fer, qu’elle traverse par la passerelle - non sans avoir au passage brisé des vitres de magasins et de voitures "de riches" ainsi que des panneaux publicitaires -, afin de rejoindre le gros de la manifestation. Ce qu’elle parvient à faire à temps, puisqu’un véhicule muni d’une lance à eau était sur le point de se mettre en travers du chemin.


19h45
Le cortège remonte maintenant l’avenue de Gramont, en direction de Cusset. Des grenades lacrymogènes sont lancées par la police sur la très étendue queue de cortège composée principalement des "radicaux", qui continuent à harceler la police, à briser des vitrines et décident de monter plusieurs barricades sur le trajet. Une ou deux voitures sont incendiées à ce moment. Deux membres du SO viennent faire la morale à un manifestant qui aurait "cassé" et "n’assumerait pas ses actes" en "retournant se cacher au milieu des manifestants"...

20h00
Un hélicoptère, doté d’un très puissant projecteur, vient éclairer la foule. Le cortège, très long car extrêmement dispersé, remonte maintenant l’avenue de Vichy. A l’angle de l’avenue et de la rue Carnot, une arrestation a lieu, a priori un peu musclée. Le jeune homme s’est fait frapper si violemment qu’il ne pouvait plus marcher. Le cortège emprunte la rue Liandon afin de rejoindre l’Espace Chambon.

20h45
Les hélicoptères sont toujours là pour filmer les manifestants. Le cortège est très dispersé, éclaté en petits groupes. Certains sont déjà aux environs de l’Espace Chambon.
Et la BAC circule :
plusieurs témoignages sur l’arrestation de deux personnes qui se trouvaient dans un groupe en retrait du cortège car elles aidaient une personne handicapée. Dans le groupe deux personnes portent sur le nez et la bouche un masque blanc pour se protéger des gaz. Les flics les arrêtent pour "portage de masque". Elles seront relâchées deux heures plus tard par le procureur.

21h15
Au moins une douzaine d’arrestations à Cusset a proximité de l’Espace Chambon. Parmi les personnes arrêtées 8 Belges, ainsi qu’une autre personne de Vichy, 2 Roannaises, un Niortais et un Lyonnais.
Les hélicoptères filment toujours.

21h30
Espace Chambon : les CRS commencent à tirer au flashball alors que le meeting était sur le point de commencer. Une trentaine de coups sont tirés. Des barricades sont formées pour se protéger des tirs.



22h15
La zone devant l’Espace Chambon se vide. Certains ont rejoint les bus. Les flics ont reculé à une centaine de mètres du portail. Deux barricades enflammées les séparent du reste des manifestants. Ils attendent... Le militant lyonnais arrêté a été relâché.

source : Rebellyon

24/11/2008

L'hivers sera rude ...

Guide pratique : Face à la police, face à la justice


L’objectif de ce traité de self-défense juridique est d’aider celles et ceux qui décident d’assurer collectivement leur défense face à la répression la plus courante, celle dont se sert massivement la justice pour faire régner l’ordre social.


La défense collective vise à se réapproprier les stratégies de défense, qui doivent être choisies par les accusés et ceux qui s’organisent avec eux, et non exclusivement par ces spécialistes du droit que sont les avocats. Elle permet de ne pas se cantonner à l’aspect juridique et légal de la défense : elle cherche à créer le rapport de force qui évite de laisser l’individu isolé face à la machine judiciaire.
La connaissance de la logique de fonctionnement du droit et des principes de la procédure pénale doit permettre de ne pas se focaliser sur celles-ci : maîtriser ces règles, c’est connaître leur force et leurs limites, c’est mieux évaluer quand et comment on peut (ou on ne peut pas) les contourner.
Dans ce guide figurent toutes les informations nécessaires sur les procédures rapides, qui représentent plus des deux tiers des affaires jugées par les tribunaux correctionnels : comparution immédiate, convocation par procès-verbal du procureur, convocation par procès-verbal de l’officier de police judiciaire. L’instruction n’est évoquée que pour éviter les confusions avec les procédures plus simples.
Ce traité est loin d’être complet : il faudrait y ajouter les lois sur les mineurs, les sans-papiers, et détailler les procédures d’exception (stups, terrorisme, etc.) ainsi que l’harmonisation du droit européen dans le sens le plus répressif (délit d’intentionnalité, etc.). Il faudrait aussi décrire l’extension du fichage judiciaire et policier, etc.
Ces dernières années, le droit pénal n’a cessé d’évoluer dans un sens plus répressif : les tentatives pour donner du droit une image plus conforme à ce qu’il devrait être dans l’idéologie des droits de l’Homme n’y ont rien changé. Les réformes, petites ou grandes, sont incessantes : l’exception devient la règle et les lois provisoires deviennent permanentes.
Les versions successives de ce traité sont donc identifiées par leur date. Plus on s’éloigne de cette date, plus il est nécessaire de tenir compte des textes de loi récents. Ce guide sera régulièrement actualisé par le biais de pages téléchargeables depuis le site www.actujuridique.com
Par exemple, la future Loi sur la prévention de la délinquance entend modifier les règles d’effacement des condamnations au bulletin no 1 du casier judiciaire : l’actualisation de ce guide sera disponible sur Internet au jour où ces nouvelles dispositions entreront en vigueur.
Les sources de ce guide sont, principalement, le Code de procédure pénale (CPP) et le Code pénal (CP). Le Code pénal définit les infractions et donne les fourchettes de peine encourues. Le Code de procédure pénale explique comment doit se dérouler l’enquête et le jugement. Les articles de loi tirés de ces Codes sont identifiés par leur simple numéro. Lorsqu’il s’agit d’un article tiré d’un décret, il est précédé d’un «D» majuscule (exemple : art. D.48 du CPP). Lorsqu’il s’agit d’une circulaire, la référence est citée intégralement. Les circulaires expliquent et précisent la loi en montrant comment elle doit être interprétée : cependant, elles n’ont qu’une valeur indicative.
La loi est complétée par ce que l’on appelle la «jurisprudence». La jurisprudence est constituée des jugements de tribunaux qui montrent comment un article de loi particulier a été interprété pour être appliqué : les décisions les plus importantes sont celles de la Cour de cassation, parce que ses décisions sont connues de tous les juges (voir «La cassation», chapitre 10). Les tribunaux qui jugent suivant une loi ne sont pas obligés de suivre la jurisprudence, c’est-à-dire les décisions antérieures : mais le plus souvent, ils le font.
Certaines décisions de jurisprudence sont donc évoquées dans ce guide, et, dans ce cas, la référence la plus complète est donnée. C’est le plus souvent un extrait du Bulletin criminel (Bull. crim.), recueil des arrêts de la Cour de cassation (désignés par l’abréviation Crim. suivie de la date de l’arrêt). Le Bulletin des arrêts de la Cour de cassation n’est pas un document facile d’accès, mais les décisions les plus importantes sont publiées dans les Codes.
Dans ce guide, le mot «flic» désigne indifféremment tout type de gendarme ou de policier quel que soit leur grade ou leur qualité d’officier de police judiciaire (OPJ), d’agent de police judiciaire (APJ) ou d’agent de police judiciaire adjoint (APJA). Les OPJ ont des pouvoirs judiciaires et ont seuls le droit de procéder à certains actes, comme de décider du début d’une garde à vue. Ils peuvent déléguer une grande partie de leurs pouvoirs à des APJ ou des APJA. Dans les faits, il est difficile de savoir à qui l’on a affaire.

SITE GUIDE JURIDIQUE

Tournée de soutien aux antifascistes russes

Entre les 23 et 30 novembre, les antifascistes radicaux moscovites du groupe What We Feel (hardcore) seront en tournée en France. Dans les sept villes où ils joueront, en compagnie d’autres groupes locaux, ils présenteront également la situation de leur pays et la façon dont ils s’engagent au quotidien contre les néonazis en Russie. Malgré sa brève existence (formation en 2005), What We Feel a déjà plusieurs contacts internationaux dans la scène antifasciste radicale, et depuis l’assassinat de Sacha Ryuhin avant un de leurs concerts à Moscou, ils sont conscients du rôle déterminant que joue la scène contre-culturelle dans l’engagement antifasciste en Russie.

Depuis le début des années 90, il y a eu en Russie un fort accroissement de l’activité des néonazis dans la rue, traduite par des violences racistes et fascistes très souvent fatales : 2000 agressions dont 285 soldées par des morts. Pour le début de l’année 2008, le centre Sova [1] a déjà recensé plus de 50 assassinats perpétrés par des militants d’extrême droite ; dans la même période, il y a eu plus de 200 agressions à caractère raciste (sans compter celles qui n’ont pas fait l’objet de plaintes auprès de la police, qui n’hésite pas à collaborer avec les groupes de l’extrême droite la plus violente).

Les militants antifascistes sont, quant à eux, les autres cibles de l’extrême droite : pistés par les fachos, suivis à leur domicile ou sur les lieux où ils militent, ils prennent chaque jour un risque mortel, et plus d’une dizaine d’entre eux ont déjà perdu la vie. Le gouvernement ne semble guère s’inquiéter de la prolifération de cette extrême droite plus ou moins groupusculaire, dont il utilise bien souvent, à la faveur d’une campagne électorale ou d’une guerre sale, la phraséologie et l’imagerie. Pendant les guerres de Tchétchénie, Poutine a fait sien le discours de stigmatisation de l’étranger, de préférence originaire des régions du Caucase ; son régime autoritaire et sa police récusent toute mise en cause, qu’elle vienne des ONG ou de la scène contre-culturelle. Un mouvement antifasciste radical, autonome, lié à cette scène en plein essor, est en train d’émerger dans de nombreuses régions de Russie. C’est un mouvement de jeunesse qui vient renouveler les rangs antifascistes des années 90 ; ses militants, pas toujours organisés, mais dont la politisation est indéniable, font preuve d’un grand dynamisme, et ne sont pas prêts de se laisser récupérer par des organisations contrôlées par l’État russe.

À Paris, Angers, Bordeaux, Toulouse, Saint-Étienne, Dijon et Strasbourg, les membres de What We Feel interviendront pour présenter leur expérience de militants après la projection du DVD réalisé pendant la tournée de Stage Bottles en mai dernier en Russie, puis le concert commencera : la lutte oui, mais la fête aussi ! Il y aura une brochure de présentation, intitulée Antifascistes en Russie aujourd’hui, éditée par No Pasaran et Barricata, et aussi la possibilité de s’informer grâce à une exposition reprenant les points forts pour comprendre ce qui se passe en Russie depuis les années 90. En attendant une tournée du même genre, mais en Russie cette fois-ci…

Solidarité résistance antifasciste (dont fait partie la CNT)

Publié dans LE COMBAT SYNDICALISTE, Mensuel confédéral des syndicats CNT, N° 333 - novembre 2008

21/11/2008

Ni oublie, Ni pardon

Manifestation à Madrid le 11 novembre 2008 en hommage a Carlos assassiné par un fasciste en 2007

Soirée peinture...militante