15/03/2011

Présentation du C.L.A.S.H. Grenoble : solidarité antifasciste !

Depuis plu­sieurs années, on assiste par­tout en Europe à une recru­des­cence des idées réac­tion­nai­res et nau­séa­bon­des toutes droit tirées des pou­bel­les de l’Histoire. Dans un contexte de crise économique, les fachos se réor­ga­ni­sent et n’hési­tent plus à appa­rai­tre au grand jour. Ils se renou­vel­lent, et cher­chent à s’impo­ser par une alter­na­tive cré­di­ble, allant jusqu’à recy­cler les dis­cours de la gauche, pour mieux mas­quer leur véri­ta­ble visage.

La tolé­rance à leur égard, dont ont fait preuve depuis trop long­temps les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs, ainsi que les lois sécu­ri­tai­res et racis­tes direc­te­ment tirées du pro­gramme du FN et rap­pe­lant les pages les plus som­bres de notre Histoire, ont été pour eux et pour leurs idées un trem­plin ines­péré. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que l’on assiste, depuis quel­ques temps, à des atta­ques répé­tées et assu­mées, ayant pour prin­ci­pa­les cibles les mili­tants alter­na­tifs et la jeu­nesse des quar­tiers popu­lai­res.

Récemment, on a pu voir dans la région la mul­ti­pli­ca­tion des agres­sions de plus en plus sau­va­ges, notam­ment à l’encontre des mou­ve­ments sociaux et de leurs acteur.trice.s (atta­que de piquets de grève, de concerts, de locaux, de per­son­nes…). La vio­lence dont ils se sont mon­trés capa­bles jusqu’à pré­sent laisse à penser qu’ils n’ont pas l’inten­tion de s’arrê­ter là : il appa­rait clai­re­ment qu’ils ont comme objec­tif d’occu­per et de se réap­pro­prier l’espace par n’importe quel moyen.

Nous ne sommes pas dupes, et ne comptons pas leur abandonner le moindre centimètre de nos rues ni de nos vies.

Nous nous don­nons pour objec­tif d’oppo­ser une réponse radi­cale et réso­lue à la montée des idées et des pra­ti­ques mal­sai­nes de l’extrême-droite, afin d’éliminer cette menace qui pèse sur nous. Cette réponse passe par la dénon­cia­tion des causes et des méca­nis­mes favo­ra­bles à leur émergence. Il est clair que le fas­cisme se nour­rit de la misère créée par le sys­tème capi­ta­liste, en pro­po­sant pour seule réponse la mise en concur­rence des popu­la­tions, le repli iden­ti­taire et la sou­mis­sion à l’auto­rité. Il est en effet plus simple de dési­gner des boucs émissaires que de s’atta­quer aux véri­ta­bles pro­blè­mes.

Ils nous appartient de proposer une alternative au capitalisme et à l’autoritarisme…

C’est pour­quoi nous ten­tons de nous émanciper autant que faire se peut des rap­ports mar­chands et de sou­mis­sion qui régis­sent la société, en met­tant en avant des valeurs de soli­da­rité, de tolé­rance, d’entraide, de par­tage et d’auto­ges­tion. Nous vou­lons notre ville métis­sée et mul­ti­cultu­relle ! Nous refu­sons toute dis­cri­mi­na­tion entre les indi­vi­dus, en par­ti­cu­lier sur des cri­tè­res de cou­leur de peau, d’ori­gine, de reli­gion, de genre ou d’orien­ta­tion sexuelle, pour ne citer que les exem­ples les plus cou­rants.

Cependant, bien qu’il n’y ait pas de combat de second ordre, la C.L.A.S.H. (Collectif de Lutte Antifasciste Solidaire et Humaniste) se fixe comme prio­rité la lutte contre le fas­cisme et le racisme à Grenoble, mais pas que… Nous nous décla­rons soli­dai­res des autres grou­pes anti­fas­cis­tes qui par­ta­gent nos valeurs (les Voraces, la R.A.F.A.L., le SCALP Bezak, …), et nous enga­geons à les aider toutes les fois où cela s’avéra néces­saire.

A GRENOBLE COMME AILLEURS, LE FASCISME NE PASSERA PAS !!!

CLASH Grenoble.

08/03/2011

Echec du rassemblement annuel néo-nazi en Allemagne


Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Dresde est devenu le petit Hiroshima allemand dans l’historiographie d’Outre-Rhin, puisque de „bourreaux“ certainEs se voient comme „victimes“ des bombardements alliés. Notamment ceux de février 1945 qui ont détruit un tiers de la ville.

Samedi 19 février avait lieu le rassemblement annuel néo-nazi à Dresde, capitale du Land de Saxe, suite aux commémorations des bombardements. Environ 5 000 néo-nazis étaient attendus, contre 20 000 manifestantEs anti fascistes.

5h00 : Organisé par l’alliance Dresden nazifrei un convoi de 40 bus partait de Berlin, d’autres du Brandebourg, de Mecklenburg-Poméranie occidental, ou de Pologne pour essayer de bloquer le rassemblement néo-nazi.

9h00 : Les bus ont été stoppés par la police à la sortie de l’autoroute. Le reste s’est donc fait à pied.

10h30 : On est arrivé dans une ville fantôme, la plupart des magasins étaient fermés, les autorités avaient interdit le stationnement — afin d’empêcher les voitures de brûler ? Quelques résidentEs regardaient le convoi depuis leur fenêtre, certainEs nous faisaient des signes de sympathie, d’autres avaient l’air de s’interroger, un vieux pépé a osé le salut hitlérien

Ensuite, le but a été de chercher à atteindre des points stratégiques pour commencer les sit-in.

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Le fleuve Elbe était censé former une frontière naturelle entre les néo-nazis, qui avaient l’autorisation de se rassembler dans la vieille-ville, et les contre-manifestantEs, parquéEs sur l’autre rive, dans la nouvelle ville. Environ 70 rassemblements de protestation avaient été autorisés, dont un grand nombre organisé par l’église.

12h00 : Après avoir joué au chat et à la souris avec des flics qui bloquaient les accès et utilisaient du gaz lacrymogène, plusieurs groupes ont réussi à se rassembler près de la gare. Là on s’est retrouvé encerclé par les flics, deux chars de lances à eaux sont venus se poster, des unités de policierEs sont venuEs en renfort. Il y a eu quelques echauffourés avec la police (je crois que c’est comme ça qu’on dit), et c’était stupéfiant de voir le plaisir que prenaient un ou deux flics à pousser et matraquer. Vraiment, ils ne se défendaient pas, ils attaquaient. Puis des membres de Dresden nazifrei ont officiellement inscrit le rassemblement comme manif spontanée, ce qui a été autorisé par les autorités, alors la moitié des flics est partie et le sit-in a commencé. Une femme s’est mise à jouer de la flute traversière pendant que d’autres grattaient leur guitare. Deux géants de carnaval s’occupaient aussi de mettre l’ambiance."

Regulièrement le comité d’organisation nous donnait des infos par mégaphone : où en étaient les autres sit-in, où en étaient les néos-nazis, où en étaient les flics… Il y avait aussi la possibilité de s’informer sur une radio qui émettait des infos en continu, ainsi que sur twitter.

Certains groupes ont été dispersés par les lances à eau.

Une flic avait un morceau de scotch sur sa matraque. Elle m’a dit que c’était pour ne pas que sa main glisse. Un peu comme les stylos avec le caoutchouc anti-dérapant pour le pouce. Sous son masque de protection, elle était maquillée. Il faut etre bien pomponnée pour protéger les nazis d’une contre-manifestation pacifique.

17h00 : Finalement les néos-nazis n’ont pas réussi à tenir leur rassemblement. Frustrés, ils ont pris le train ou des bus pour Leipzig, où ils ont également été refoulés à la gare par un comité de réception composés de contre-manifestantEs et de policierEs. Ils ont dû rentrer chez eux.

21h00 : Lorsque touTEs les contre-manifestantEs ont eu quitté Dresde, des flics ont fait une descente dans le local de presse de l’alliance Dresden nazifrei. Ils ont confisqué des ordinateurs et quinze personnes ont été arretées, relachées le lendemain matin. Raison de la perquisition : incitation au délit.

Source : http://celinerobinet.yagg.com
voraces.net

voir autres posts concernant la mobilisation antifa a Dresden :
http://propagandact.blogspot.com/2011/03/fresaque-dresden.html
http://propagandact.blogspot.com/2011/02/1319-fevrier-block-nazis-desden.html

Mickey le genevois a enfin choisit le bon camp


Super karaoke, thiefaine peux se rabhiller