25/12/2008

En Grèce, ici, ailleurs, partout, ...

Depuis quelques temps, la Grèce explose. Manifs, émeutes, incendies, magasins et banques pétés, braquages, flics attaqués, occupations de mairies, de lycées, d’universités... Ça part dans tous les sens, dans toutes les villes, toute la population s’y met.

Ailleurs en Europe et dans le monde, les actions de soutien aux émeutiers grecs se multiplient : A Londres, Berlin, Istanbul, Bordeaux, Rome, New York, Paris, Moscou, en Nouvelle-Zélande, Uruguay, Chypre, Scandinavie.... des consulats et des ambassades sont occupés, des commissariats et des banques attaqués, des voitures brûlées, des tags de soutien fleurissent un peu partout sur les murs. Tout cela pour exprimer la solidarité internationale avec les grecs en lutte, que ce soit par le biais de l’émeute, de la grève, de l’occupation, ou tout à la fois. Aussi, parce que chacun sait que les conditions de vie, l’exploitation, les inégalités, les violences étatiques ne sont pas réservés qu’aux grecs. Ici et partout ailleurs, les problèmes sont les mêmes.
Mais la solidarité doit faire face, elle aussi, à son lot de répression : arrestations, fichage des manifestants, surveillance accrue, occupation policière massive sous divers prétextes : plan vigipirate par ci, alerte à la bombe par là…

C’est la mort d’un adolescent anarchiste de 15 ans qui a mis le feu aux poudres, comme disent les médias, mais la poudre était là depuis longtemps, dans tous les domaines de la vie, comme partout sur terre. Le salaire moyen en Grèce tourne autour de 700€ quand le coût de la vie y est aussi élevé qu’en France, tourisme oblige... La « crise » ne vient rien arranger, le gouvernement corrompu et sa police raciste et violente, non plus. _ Aussi la Grèce a déjà utilisé la menace de la grève générale... générale... pour un ras le bol général, une envie de faire bouger les choses, pas un secteur professionnel, pas une branche ni une corporation, mais de changer un système tout entier...

Et ici ? Il se passe quoi ici... à peu près la même chose, la même merde... ici aussi la police tue, ici aussi le capitalisme nous crève. Une pluie de réformes catastrophiques, la révolte des lycéens, la police dans les collèges, les lycées, 65 000 personnes incarcérées, tabassages dans les commissariats, inculpations pour terrorisme, chasse aux immigrés, aux sans-papiers, fichage des populations, processus de gentrification urbaine à grande vitesse, 500 licenciements par jours. Les bourses s’écroulent mais les patrons s’augmentent et l’Etat renfloue les banques à coup de milliards... Les SDF continuent de mourir silencieusement dans la rue. Les gens manifestent régulièrement, des grèves fleurissent un peu partout, hôpitaux, éducation... mais toujours par secteur, jamais ensemble...

Les divers pouvoirs de ce monde savent s’allier pour nous dominer.
De nombreux Grecs descendent dans la rue pour crier leur révolte.
Certes ça va pas tout changer, mais c’est déjà un début...

...Alors on attend quoi ?
Guerre au capital, partout, maintenant !

Tract en version pdf ici

Pour plus d’infos sur les actions de solidarité à travers le monde, visitez la Chronologie de la solidarité internationale avec les incendiaires grecs.

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