28/01/2014
Le documentaire : « L’histoire de l’extrême droite en France »
L’extrême droite est née de son opposition à la révolution française.
Depuis, c’est un courant divisé, hétérogène, comprenant de très
nombreuses mouvances parfois même contradictoires qui se sont
rassemblées par le simple fait d’être « anti ». antidreyfusarde,
antiparlementaire, antirépublicaine, antisocialiste, anti-communiste,
l’extrême droite française est en permanence dans l’opposition mais
est-elle pour autant marginale et incapable d’accéder au pouvoir ?
Réalisé par Gilles Nadeau.
Pour le voir en ligne : http://youtu.be/ISyQ0lt-hzk
Manifestation antifa à Paris le 9 février : l’antifascisme, c’est l’affaire de toutes et tous !
À l’invitation de La Horde, plusieurs collectifs et individus
se sont organiséEs, à l’occasion des 80 ans des grandes manifestations
antifascistes de 1934, pour défiler dans les rues de Paris le 9 février
prochain. Rendez-vous est donné à 14h place Jules Joffrin pour rappeler
que l’antifascisme que nous défendons n’est pas né d’hier, et qu’il
dépasse largement le cadre étroit de l’opposition frontale avec les
groupuscules d’extrême droite.
Si nous ne laisserons jamais les organisations nationalistes réactionnaires tenter d’imposer leurs idées au reste de la société, nous n’oublions pas non plus les responsabilités de l’État français dans le climat raciste délétère qui pourrit les relations sociales. Aussi nous nous inscrivons dans le prolongement des mobilisations d’hier contre toutes les formes de fascismes : manifestations contre les ligues fascistes en 1934 ; celles des lycéens et étudiants contre les nazis et Vichy en 1940 ; mobilisations contre le colonialisme et l’OAS dans les années 1950 et 1960 ; pour le droit des femmes à disposer de leurs corps dans les années 1970 ; pour l’égalité des droits et contre les crimes racistes et sécuritaires dans les années 1980 ; pour l’ouverture des frontières et le soutien aux sans-papiers dans les années 1990 ; contre la violence de l’extrême droite dans les années 2000, pour la solidarité internationale…
Si nous ne laisserons jamais les organisations nationalistes réactionnaires tenter d’imposer leurs idées au reste de la société, nous n’oublions pas non plus les responsabilités de l’État français dans le climat raciste délétère qui pourrit les relations sociales. Aussi nous nous inscrivons dans le prolongement des mobilisations d’hier contre toutes les formes de fascismes : manifestations contre les ligues fascistes en 1934 ; celles des lycéens et étudiants contre les nazis et Vichy en 1940 ; mobilisations contre le colonialisme et l’OAS dans les années 1950 et 1960 ; pour le droit des femmes à disposer de leurs corps dans les années 1970 ; pour l’égalité des droits et contre les crimes racistes et sécuritaires dans les années 1980 ; pour l’ouverture des frontières et le soutien aux sans-papiers dans les années 1990 ; contre la violence de l’extrême droite dans les années 2000, pour la solidarité internationale…
Le texte d’appel à la manif :
l’antifascisme, c’est l’affaire de toutes et tous !
Il y a 80 ans, le 6 février 1934, les ligues fascistes marchaient dans les rues de Paris
pour imposer par la force leur modèle de société : en réaction, trois
jours plus tard, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées
contre ce coup de force fasciste dans les rues parisiennes, suivies par
des centaines d’autres les jours suivants dans toutes les régions de
France, avec en point d’orgue une manifestation de 250 000 personnes, à
nouveau à Paris, le 12 février. La France d’aujourd’hui n’est pas celle des années trente, et l’extrême droite a évolué :
au-delà de l’activisme des groupuscules ultranationalistes qui s’en
revendiquent, son expression se retrouve aussi bien dans les propos d’un
ministre, dans l’esprit d’une loi, dans le programme d’un parti
populiste, dans le conservatisme qui met en danger l’IVG, dans le
racisme et le sexisme du quotidien. Mais la résistance face à elle est
toujours d’actualité.
Le battage médiatique autour de l’interdiction de spectacles
antisémites et leur instrumentalisation à des fins politiciennes ne
doivent pas nous dédouaner d’une nécessaire réaction face à l’intolérable
: l’État est bien mal placé pour prétendre lutter contre l’extrême
droite, alors qu’il orchestre expulsions et discriminations au sein même
du modèle qu’il défend, mais c’est à nous de ne pas lui laisser occuper
l’espace de la résistance antifasciste.
Cette résistance à l’offensive des idées racistes et nationalistes doit être sans concession.
En premier lieu, l’antifascisme que nous défendons est l’affaire de toutes et tous,
collectifs ou individuEs, organiséEs ou non : ce n’est sûrement pas
l’affaire de la justice ou de la police, ni celles des seules
organisations politiques, surtout quand elles en font un enjeu électoral
à quelques semaines des élections municipales, pour mieux déserter le
terrain le reste du temps.
Ensuite, notre antifascisme ne doit négliger aucune des formes que prend ce que nous combattons : discours
et violences islamophobes et sexistes, racisme anti-Roms qui prospère
des quartiers populaires jusqu’aux plus hauts sommets de l’Etat,
antisémitisme larvé ou assumé, racisme sexiste à l’égard des femmes de
l’Est, retour du racisme biologique envers les Noirs, racisme inaudible à
l’encontre des Asiatiques, rafles de putes et de sans papiers,
homophobie, lesbophobie et transphobie religieuses ou laïques. Notre
antifascisme doit les combattre globalement, par tous les moyens
nécessaires.
Enfin, il est facile de constater que les inégalités sociales
reposent en grande partie sur la discrimination à l’égard des
populations pauvres d’origine étrangère, sur la recherche de
boucs-émissaires, mettant à nu le racisme structurel de la société.
Mais nous savons aussi que l’injustice sociale n’est pas qu’une histoire
de discrimination culturelle ou ethnique, et que ses racines plongent
au cœur même de la logique d’un capitalisme qu’il nous reste à détruire ;
que le nationalisme est à combattre d’où qu’il vienne, et que l’esprit
de clocher n’est pas le domaine réservé de l’extrême droite.
Mais notre antifascisme ne se résume pas à une une lutte défensive car
c’est avant tout une lutte d’émancipation. Il nous paraît donc logique
de nous mobiliser pour la libre circulation des personnes, l’abolition
des frontières et la solidarité avec les sans papiers ; pour l’égalité
hommes-femmes dans la vie, dans la ville et au travail quelque soit
leurs origines ; pour la solidarité internationale antifasciste.
Source : http://lahorde.samizdat.net/
13/01/2014
Libérez Joel : Appel à la solidarité internationale
Les antifascistes de Stockholm appellent l’ensemble du mouvement
international à témoigner de sa solidarité avec un camarade emprisonné.
Il est en prison pour avoir défendu une manifestation antifasciste
familiale et bon enfant à Karrtorp, un quartier de Stockholm, victime
d’une attaque de nazis le 15 décembre dernier. Attaque au cours de
laquelle plusieurs antifascistes furent blessés et l’un d’entre eux fut
arrêté par la police quelques jours plus tard.
Le 22 décembre 20000 personnes ont manifesté pour dire clairement que « les nazis ne sont pas les bienvenus dans notre société« .
Les antifascistes suédois appellent tous les antifascistes à des actions de solidarité
Plus d’infos en anglais (ci-dessous) et sur facebook
International call for solidarity!
We, anti-fascists of Stockholm, call upon the international left-wing
movement to show solidarity and support to one of our imprisoned
comrades. He is in jail for defending a local community-organized
anti-racist demonstration in the Kärrtorp area of Stockholm against a
brutal nazi-attack on the 15th of December. Locals of all sorts,
including parents with their children, elderly and youth, gathered in
their neighbourhood to show strength against a nazi organisation that
had been attacking local anti-racists and spreading nazi propaganda in
schools in the area. They gathered in a peaceful protest when they were
attacked by the most militant nazi group in Sweden with knives, sticks
and glass bottles. Anti-fascists at the scene defended the local
families from the attack and were injured themselves. One of the
anti-fascists got arrested by the police a few days later altough the
anti-fascists did nothing but defend themselves.
A week later, on the 22nd of December, the largest manifestation in
modern history in Sweden against racism and nazism took place in the
same area. Around 20.000 people gathered with a clear message: Nazis are
not welcome in our society!
Altough the left-wing people of Stockholm showed strength we need
your solidarity, your solidarity actions and your letters to our
imprisoned comrade!
Suède : solidarité WIN
Ces derniers jours, vous avez peut-être
vu passer une information sur le net comme quoi une manifestation
antifasciste a été attaquée par des néo-nazis à Stockholm le 15
décembre. Cette information était souvent accompagnée d’une vidéo,
tournée de loin au téléphone portable. Cette vidéo de basse qualité ne
permettait pas de vraiment comprendre tout ce qui s’est passé, mais
laisse clairement entrevoir quelques dizaines de fachos très équipés
attaquant une manifestation familiale qui semble débordée par l’attaque
et sauvée par l’intervention de la police, corroborant ainsi les infos
parfois données. La majorité de ces informations est parfaitement vraie ;
il y avait bien une manifestation antifasciste familiale ce 15 décembre
2013 dans le quartier de Karrtorp, à Stockholm, cette manifestation a
bien été attaqué par une trentaine de fascistes du Mouvement de
Résistance Suédois (groupe fasciste et néo-nazi suédois particulièrement
violent) armés de barres de fer, de couteaux et d’engins pyrotechniques
et munis de boucliers. Cette violente attaque a bien semé la peur et un
début de débandade au sein de cette manifestation familiale et la
police est bien intervenue, arrêtant 28 néonazis. Pourtant, le Front
Révolutionnaire a posté dès le lendemain 16 décembre un article en anglais
sur son Facebook, confirmant la majorité des informations communément
données mais apportant pour autant une vision fondamentalement
différente de ce qui s’est passé.
En effet, ils précisent, et c’est
important, qu’au sein de la manifestation antifascistes, se trouvaient
des militants antifascistes radicaux du RevFront (eux-même) et de l’AFA
Stockholm. Ces militants se sont immédiatement organisés et ont mis en
déroute les assaillants fascistes qui « ont fuit en sang, abandonnant
leurs camarades derrière eux ».
Sur cette unique photo accompagnant le
bref billet du RevFront, on voit bien les antifascistes serrer les rangs
et repousser les nazis (sur la vidéo, on voit bien ce passage sous le
pont, mais vu de tellement loin qu’on ne distingue pas qui est à
l’initiative de ce mouvement et qui recule.
Au vu du titre de leur article,
le site Libcom nous copie éhontément (c’est évidemment une blague).
Reprenant le billet du RevFront (qu’ils citent in extenso), ils ajoutent
cependant un certain nombre de détails et d’explications. Ils éclairent
ainsi ce qui a d’abord pu passer pour une débandade chez les
antifascistes : les vieux, les familles avec enfants et autres personnes
non préparées au combat de rue ont en effet quitté la manifestation
lors de l’attaque fasciste, ce qui est normal et même sain. Mais après
que les antifascistes se soient organisés, rejoints par des membres de
la population locale, ils ont repoussé les fachos et les ont également
poursuivis dans le square voisin et dans les bois environnants.
Surtout, l’article de LibCom apporte un
éclairage très important sur l’action de la police. Dans les
informations mainstream qui ont le plus circulé, on n’aurait pu croire
que c’étaient les flics qui ont fait échouer l’attaque des fachos et qui
les ont gentiment arrêtés. Il n’en est évidemment rien. Bien qu’au
courant du projet d’attaque fasciste, il n’y avait sur place que
quelques flics qui se sont retrouvé totalement débordés et inutiles
quand les fachos ont attaqué. Le temps qu’ils se ressaisissent, ce sont
les antifascistes qui avaient repris l’offensive, leur vaine tentative
de maintien de l’ordre a donc clairement placé les flics au côté des
fachos contre les antiracistes. Si, une fois les renforts arrivés, ils
ont procédé à l’interpellation des nazis et non des antifa, c’est la
situation et les rapports de force qui le leur a imposé (les antifa
étant en position de force et en nombre, le seul moyen pour eux de
ramener le calme était d’embarqué les fachos) et non un positionnement
antifasciste de l’État et son bras armé (blague récurrente des fachos).
LibCom a publié a l’appui de ses dires plusieurs photos supplémentaires.
Sur la photo ci-dessus, on voit bien les antifascistes poursuivre les
fachos jusque dans les bois et les quelques flics désemparés au milieu
du tout.
Leurs boucliers n’auront pas empêché les fachos de prendre quelques coups au visage !
Sur l’image ci-dessus, on voit bien comment flics et fachos ont tout
d’abord collaboré. La photo a été prise après que les antifa aient
repoussé les nazis. Ces derniers sont massivement en train de s’enfuir,
protégés conjointement par les flics (celui matraque levée et sa
collègue à sa droite) et le SO fasciste (le type avec un bouclier à
droite de l’image) qui font face aux antifa pour les bloquer, main dans
la main.
Ci-dessus, deux autres photos montrant
bien la collaboration cordiale entre les fachos armés qui venaient
d’attaquer violemment un cortège familial avec des personnes âgées, des
enfants, des poussettes… et les forces de police.
Ainsi on nous a vendu des fachos foutant
une peignée aux antifa, sauvés uniquement par les flics et on
s’aperçoit au contraire que les antifascistes ont su serrer les coudes
et se débarrasser des nazis, malgré leur coopération avec la police.
L’attaque fasciste qu’on a pu percevoir de loin comme une réussite est
en fait un désastre, elle a fini avec plusieurs blessés et 28
interpelés. Pire pour eux, elle a reboosté le mouvement antifasciste
suédois. En effet, suite à cette attaque, une manifestation antifasciste
géante a été organisée le weekend suivant dans ce même quartier de
Kärrtorp. La réussite en est indiscutable puisque ce sont 16 à 20 mille
personnes qui ont défilé (pour comparaison, la manifestation du 15/12
regroupait de 2 à 500 antifascistes) !
Lire la suite sur http://failfaf.antifa-net.fr/suede-solidarite-win/
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