29/12/2008

SHARP Attitude


La Fraction Armée Rouge Guérilla urbaine en Europe occidentale [extraits]


La RAF (Rote Arme Fraktion – Fraction Armée Rouge) est l’un des groupes de lutte armée, issu du terreau de la contestation estudiantine qui décide, au début des années 70, en Allemagne, comme d’autres groupes ailleurs dans le monde, qu’il faut mener le combat les armes à la main.
Se considérant comme une fraction de l’armée rouge mondiale, elle frappera là où, selon ses dires, « l’impérialisme se croit le plus en sécurité, là où il concentre ses postes de commande », c’est à dire dans les métropoles occidentales. Les bases américaines postées en République Fédérale Allemande (RFA) seront ses premières cibles.
Se considérant comme « sujet révolutionnaire » et affirmant ne représenter que lui-même, le groupe mènera une lutte sanguinaire contre le système qui le lui fera payer lourdement (en morts et années de prison).
Bien que le combat des militants de la RAF ait marqué l’Allemagne et que le groupe soit resté dans les mémoires comme le plus célèbre des groupes de lutte armée allemand (Mouvement du 2 juin, Cellules Révolutionnaires, etc.), il n’empêche que, selon Anne Steiner et Loïc Debré (les auteurs de La Fraction Armée Rouge, Guérilla urbaine en Europe occidentale) : « de tous les groupes de luttes armés européens, c’est la RAF [le groupe] dont on a le plus parlé et c’est paradoxalement le plus méconnu, au sens où il a été plus que d’autres l’objet d’amalgames ». Cette brochure, qui reproduit une partie du livre cité espère apporter quelques éclaircissements au moment de la sortie en salle d’un nouveau navet sur le sujet.

28/12/2008

Bulletin n°3 du SCALP Limoges

Le 3ème numéro de Dernière Virée est disponible! On a mis du temps mais le voilà enfin!
Lien de téléchargement :
http://www2.partage-facile.com/1099376-dv3.pdf.html

On reste sur un format A3 Recto/Verso bien rempli.

Au sommaire :

- un article sur l'utilité de la grève
- un bilan de la soirée de solidarité aux antifas russes
- un article sur les sans papiers
Au verso
- l'article "Les nouveaux fascistes, tournant stratégique et inquiétant" disponible sur notre blog.


Quelques conseils en manifestation

Quelques conseils, infos juridiques et pratiques pour faire face à la répression :

Restons alertes et groupé-e-s !
Avant de partir :

Schtroumpferies :

Il existe différentes forces de l'ordre. Les CRS, les RG, les gendarmes mobiles, la Bac sont présents afin d'obliger les manifestant-e-s à se comporter tel que la préfecture ou les autorités politiques l'on décidé. La police n'est pas là pour protéger les manifestant-e-s. Celle-ci utilise sans hésitation la violence (coups, tonfas, gazeuse, etc...) contre les manifestant-e-s. Les RG (agent des Renseignements Généraux) sont des délateurs professionnels. Ceux-ci cherchent des informations sur un-e/des individu-e-s pour agir et limiter au maximum les effets d'une manifestation ou d'un mouvement social. Ils aiment beaucoup prendre en photos, filmer et questionner des manifestant-e-s. On trouve parfois un service d'ordre (SO). Les individu-e-s qui le composent devraient être uniquement chargés de veiller à la protection des manifestant-e-s. Ainsi, il n'a pour fonction, ni de filtrer, ni d'intervenir contre un-e ou plusieurs manifestant-e-s ni même de contrôler.

Au-delà de la présence de CRS visibles en face de nous, il y a toujours une présence renforcée d'éléments policiers aux abords de la manifestation, dans les rues adjacentes ou même dans le cortège. Sans être paranoïaque (et parfois insulter des camarades de lutte un peu "trop vieux" ou "bien habillés"), il s'agit d'être vigilant-e dans nos actes et nos paroles.

Pense à prendre un numéro d'avocat et à fixer un rencard d'après manif avec tes ami-e-s.

Il est préférable de laisser ton shit, les boissons alcoolisées, ton opinel (ou la liste des adhérent-e-s de ton organisation) à la maison. Ce sont des facteurs aggravants qui peuvent alourdir une peine au tribunal (passer du sursis au ferme, par exemple). En ce qui concerne l'alcool et le shit (aussi agréable que ce soit, et motivant dans ces cas), ils atténuent les sens et le repérage dans l'espace, souvent utiles en cas de précipitation. Pour l'alcool, enfin, il dilate les vaisseaux et peut entraîner des complications en cas de plaie bénigne (un coup de matraque, à tout hasard). Pendant la manif ou le rassemblement :

Avoir une écharpe à porter sur le nez et la bouche (avec du citron, du coca, du vinaigre dessus. Tout ce qui est acide atténue l'intensité du gaz lacrymogène) afin de se protéger. Disposer d'eau ou de sérum physiologique à appliquer sur les yeux après des gaz lacrymos. Une bouteille d'eau peut aussi éviter des malaises, et des chutes.

Des bons gants permettent, le cas échéant, de renvoyer les pastilles de gaz. On peut aussi les écraser ou les inonder (avec la bouteille d'eau anti-malaise ?). Dans tous les cas, repérer d'où vient le vent !

Contre les tirs de flash ball, mieux vaut se baisser (en gardant un oil sur ses arrières) que courir, ou alors sauter. Les tirs tendus (à hauteur humaine ) sont interdits. Penser à faire un constat médical si vous êtes touché-e. Attention aussi aux rebonds ! Ils sont parfois envoyés contre les murs, et là, tout dépend de l'angle d'impact, le tir tendu n'est plus visé !

les grenades assourdissantes, qui ont pour but de nous faire paniquer Elles résonnent quand elles pètent et peuvent restreindre sérieusement l'ouïe si on est trop près. Elles sont généralement lancées en l'air, mais pas trop. Attention aussi aux bris de la gaine en plastique qui l'encercle.

le taser : s'utilise lors des arrestations pour neutraliser la cible, donne des décharges électriques. Idem pour le constat médical. Son utilisation est très réglementée (interdit dans de nombreux pays).

Pour éviter les interpellations isolées (ou tabassages), qui empêche une dés-arrestation collective, il est préférable de rester non seulement groupé-e-s, mais aussi dans la foule. Une foule est toujours plus forte quand elle est compacte que quand elle est dispersée. Un groupe soudé, en chaîne, est moins facile à identifier et permet d'avancer avec force, ou de reculer avec mesure pour que personne ne se fasse arrêter.

Si la police tente de cibler unE manifestantE, le mieux à faire, c'est de former une chaîne humaine, de rester solidaire. Si tu quittes la manif, évite de partir seulE.

Attention, des caméras jalonnent la ville de Lyon ! Un foulard-capuche, en plus de protéger des gazs, permet de ne pas trop se faire repérer (penser à les enlever dès que la foule est dispersée, car là, c'est la repère).

Enfin, évitons les habits trop repérables, ce sont des faits qui sont mobilisés par les flics, a posteriori, dans les procès verbaux qui servent de preuves au tribunal. De plus, et si possible, ne pas être habillé trop ample (facile à attraper), avoir des bonnes chaussures (lacées, pour courir c'est mieux), et un change si vous vous êtes fait-e repérer. En cas d'arrestations :

Pour les témoins :

penser à demander le nom et prénom de l'interpelé-e, ça aide ensuite pour le suivi des associations /collectifs contre la répression (Témoins).

si vous avez un appareil photo, une caméra, le maximum de preuves est souhaitable pour peser sur la parole d'un-e flic au tribunal.

contacter une association de défense contre la répression

Pour les victimes :

En cas d'arrestation, crie ton nom aux témoins présents. En toutes circonstances, essaye de rester calme et poli (je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire)

les forces de l'ordre n'ont pas le droit de te demander de retirer un autocollant que tu portes, idem pour un drapeau ou une banderole.
Lors d'un contrôle d'identité ou une garde à vue, tu as des droits. Lorsqu'ils sont bafoués, il est toujours utile de le noter sur le P.V. et d'en parler à son avocat.

Lors de l'interpellation, l'agent ne peut accomplir qu'une palpation de sécurité et non des « attouchements » ou une fouille au corps. Tu as le droit d'appeler au téléphone une personne de ton choix.

Les policiers ou les gendarmes ont le droit de te retenir pendant quatre heures, à partir du contrôle d'identité, afin de vérifier tes papiers.

Si tu n'es pas mis en garde à vue, exige une copie du P.V. du contrôle d'identité avant de partir. Ne signe le P.V. que si tu es d'accord avec ce qui est écrit dessus ; sinon, refuse de le signer ou ajoute une correction au P.V. avec un stylo suivi de ta signature et met un trait s'il y a du blanc à la fin. Pendant une garde à vue :

La durée de la garde à vue est calculée à partir de l'heure de ton interpellation (les 4 heures de vérifications d'identité incluses). Elle est de 48 heures ou plus : 96 heures pour les affaires de stupéfiants ou de terrorisme, elle pourra être de 144 heures avec le nouveau projet de Sarko.

Tu as le droit de savoir de quelle infraction on t'accuse.

À tout moment, toi ou un membre de ta famille a le droit de demander à ce que tu sois examiné par un médecin (puis de faire une deuxième demande après 24 heures de garde à vue. Pendant la garde à vue, les agents ont le droit de fouiller les vêtements et également l'intérieur du corps (mais par un agent du même sexe)

Tu as le droit de te taire : le mieux, c'est d'attendre de voir son avocat avant de répondre aux questions posées par les agents.

Ne signe le P.V. que si tu es d'accord avec ce qui est écrit dessus : vérifie. Pour te faire parler, les agents peuvent faire du chantage. Par exemple, raconter que tes enfants finiront à la DDASS, que des témoins et complices t'ont dénoncé, que tu seras relâché si tu avoues. Ne les crois pas, ce sont peut-être des astuces afin de te déstabiliser encore plus.

Tu as le droit de refuser une comparution immédiate ; avant de prendre une décision, écoute les conseils de ton avocat. Souvent, il est préférable de refuser car cela laisse plus de temps pour préparer sa défense.

Idem pour le fichage ADN : tu as le droit de ne pas accepter cette pratique de fichage systématisé. Une amende peut cependant t'être adressée. Dans ce cas-là, il existe la caisse de soutien face à la répression. Il vaut mieux payer (à plusieurs) que d'être connu jusque dans tes cheveux/salive/poils.

En cas de violences policières, ne reste pas seulE : prends ou fais prendre en photo les coups et blessures immédiatement. Va chez un médecin ou aux urgences d'Edouard Herriot (Lyon 3e) pour te faire faire un véritable certificat médical. En cas de blessure grave, demande une ITT (Interruption totale de travail) . Garde tes objets et vêtements souillés. Contactes une association de soutien aux victimes de violences policières, en bref ne reste pas isolé.

Enfin, tu as le droit de porter plainte contre la police ou la gendarmerie en envoyant une lettre recommandée auprès du doyen des juges d'instructions en te constituant partie civile (et pas en allant le faire à un poste de police) Il vaut mieux demander l'aide d'un avocat ou d'une association (Témoins Lyon, Le FOND MONÉTAIRE DES INSURGÉS Lille, fmi AT riseup.net)

Un guide juridique plus complet est aussi disponible ici,

http://www.guidejuridique.net/introduction2.html
et là
http://www.guidejuridique.net/proces2.html

25/12/2008

Contre l'explotation et toutes les discriminations

En Grèce, ici, ailleurs, partout, ...

Depuis quelques temps, la Grèce explose. Manifs, émeutes, incendies, magasins et banques pétés, braquages, flics attaqués, occupations de mairies, de lycées, d’universités... Ça part dans tous les sens, dans toutes les villes, toute la population s’y met.

Ailleurs en Europe et dans le monde, les actions de soutien aux émeutiers grecs se multiplient : A Londres, Berlin, Istanbul, Bordeaux, Rome, New York, Paris, Moscou, en Nouvelle-Zélande, Uruguay, Chypre, Scandinavie.... des consulats et des ambassades sont occupés, des commissariats et des banques attaqués, des voitures brûlées, des tags de soutien fleurissent un peu partout sur les murs. Tout cela pour exprimer la solidarité internationale avec les grecs en lutte, que ce soit par le biais de l’émeute, de la grève, de l’occupation, ou tout à la fois. Aussi, parce que chacun sait que les conditions de vie, l’exploitation, les inégalités, les violences étatiques ne sont pas réservés qu’aux grecs. Ici et partout ailleurs, les problèmes sont les mêmes.
Mais la solidarité doit faire face, elle aussi, à son lot de répression : arrestations, fichage des manifestants, surveillance accrue, occupation policière massive sous divers prétextes : plan vigipirate par ci, alerte à la bombe par là…

C’est la mort d’un adolescent anarchiste de 15 ans qui a mis le feu aux poudres, comme disent les médias, mais la poudre était là depuis longtemps, dans tous les domaines de la vie, comme partout sur terre. Le salaire moyen en Grèce tourne autour de 700€ quand le coût de la vie y est aussi élevé qu’en France, tourisme oblige... La « crise » ne vient rien arranger, le gouvernement corrompu et sa police raciste et violente, non plus. _ Aussi la Grèce a déjà utilisé la menace de la grève générale... générale... pour un ras le bol général, une envie de faire bouger les choses, pas un secteur professionnel, pas une branche ni une corporation, mais de changer un système tout entier...

Et ici ? Il se passe quoi ici... à peu près la même chose, la même merde... ici aussi la police tue, ici aussi le capitalisme nous crève. Une pluie de réformes catastrophiques, la révolte des lycéens, la police dans les collèges, les lycées, 65 000 personnes incarcérées, tabassages dans les commissariats, inculpations pour terrorisme, chasse aux immigrés, aux sans-papiers, fichage des populations, processus de gentrification urbaine à grande vitesse, 500 licenciements par jours. Les bourses s’écroulent mais les patrons s’augmentent et l’Etat renfloue les banques à coup de milliards... Les SDF continuent de mourir silencieusement dans la rue. Les gens manifestent régulièrement, des grèves fleurissent un peu partout, hôpitaux, éducation... mais toujours par secteur, jamais ensemble...

Les divers pouvoirs de ce monde savent s’allier pour nous dominer.
De nombreux Grecs descendent dans la rue pour crier leur révolte.
Certes ça va pas tout changer, mais c’est déjà un début...

...Alors on attend quoi ?
Guerre au capital, partout, maintenant !

Tract en version pdf ici

Pour plus d’infos sur les actions de solidarité à travers le monde, visitez la Chronologie de la solidarité internationale avec les incendiaires grecs.

Un appel au soutien au squat BxA en Israël

Nous avons ouvert le squat BxA en hiver 2005. Depuis trois ans nous avons rénovés le bâtiment, travaillés sur sa plomberie de merde et son électricité, construit deux cuisines (comme ça les vegans ne voulaient pas tuer les non vegans), et fait pleins de trucs cools avec le voisinage et indépendamment, comme des spectacles, des expositions, des repas vegans, des atlelier, des projections, des activités pour les enfants des voisins, etc.
Toutes les activités étaient gratuites, bien sûr. Nous avons construit un collectif et essayer d’amplifier le sentiment que se loger gratuitement était un droit naturel ici en Israël.
La loi israélienne : La loi israélienne dit que la police ne peut vider une haison qui a été squatté depuis plus de 30 jours sans un ordre de justice.
Comment avons-nous fait pour ne pas être expulsés depuis 3 ans ?
Notre bâtiment en particulier était un Mikve, une maison de bains purificateurs juifs qui appartenait à groupe religieux orthodoxe. Il y a eu des tentatives d’expulsions illégales, mais elles ont toutes échouées.
La situation :
Nous sommes 5 activistes actuellement poursuivis par la mairie de Tel Aviv qui nous demande dans les 500 000 shekels (125 000 $) pour n’avoir pas payé d’impôt foncier. Ils nous poursuivent pour les dettes des gens qui habitaient la maison avant que nous l’ayons occupés, une procédure particulière qui pue l’illégalité. Nous allons passer en appel, cela baissera sûrement un peu notre dette d’une ou deux dizaines de milliers de shekels.
Nous demandons votre aide !
A chacun qui a été partie de la maison en Israël et autour du monde, et aux squatters et activistes du monde entier –

Nous aurions vraiment besoin d’aide financière. Si des groupes veulent organiser des concerts de soutien dans leur pays ou, encore mieux, en Israël… Ou tout ce que vous pourrez imaginer.

Nous ne lâcherons pas le combat et demandons le droit de vivre comme des personnes libres

24/12/2008

Alexandre Marius Jacob, l'anarchiste cambrioleur


Il naît en 1879 à Marseille dans un milieu prolétaire, et s'engage à douze ans comme mousse pour un voyage qui le mènera jusqu'à Sydney où il désertera. Il aura connu dans ce voyage le haut (« jet set » en croisière) et le bas (marins aux désirs desquels il se refuse, bagnards et esclaves transportés) de la société. Après un bref épisode de piraterie, à laquelle il renonce par rejet d'une trop grande cruauté, il revient à Marseille en 1897 et abandonne définitivement la marine, après avoir été miné par des fièvres qui l'accompagneront toute sa vie. Apprenti typographe, il fréquente les milieux anarchistes et y rencontre Rose, avec qui il vit.

Les socialistes de cette fin de siècle s'opposent, souvent violemment, aux anarchistes (libertaires) dans le monde ouvrier. D'un côté les uns se veulent légalistes et gagner le pouvoir par les élections, de l'autre les anarchistes pensent que la justice sociale ne se discute pas qu'elle se prend ! Dans l'Europe de la Belle Époque les mouvements anarchistes révolutionnaires font tomber des rois, des politiciens, des magistrats sous leurs bombes qui éclatent un peu partout dans le monde ! Des dizaines de militants anarchistes sont emprisonnés et certains guillotinés, pendus, etc. Les libertaires sont traqués, des hommes comme Ravachol sont condamnés à avoir la tête tranchée, mais surtout le terrorisme les rend impopulaires, ce qui nuit à leur cause.

Fiché, compromis dans une affaire d'explosifs et quelques menus larcins, condamné à six mois de prison, Jacob ne peut se réinsérer. Il va alors choisir « un illégalisme pacifiste » (« Puisque les bombes font peur au peuple, volons les bourgeois, et redistribuons aux pauvres ! »). Le 31 mars 1899, un commissaire de police et deux inspecteurs se présentent chez un commissionnaire au Mont-de-Piété de Marseille. L'accusant, à juste titre d'ailleurs, du recel d'une montre, ils l'arrêtent, après avoir dressé durant trois heures, sur papier à en-tête de la Préfecture de police, l'inventaire de tout le matériel en dépôt, qu'ils confisquent comme pièces à conviction. L'honnête homme est emmené menotté au Palais de Justice (pied de nez) tandis que les trois individus s'esquivent, emportant un butin d'environ 400000 francs. La France entière en rit.

Arrêté à Toulon le 3 juillet 1899, Jacob simule la folie (il a des hallucinations dans lesquelles il est agressé par des jésuites !) pour éviter cinq années de réclusion. Le 19 avril 1900, il s'évade avec la complicité d'un infirmier de l'asile d'Aix-en-Provence et se réfugie à Sète. Il organise alors sa bande, nommée « Les travailleurs de la nuit ». Les principes en sont simples : on ne tue pas, sauf pour protéger sa vie et sa liberté, et uniquement des policiers ; on ne vole que les parasites, les patrons, les juges, les militaires, le clergé, jamais les professions utiles, architectes, médecins, artistes,… ; un pourcentage de l'argent volé est reversé à la cause anarchiste et aux camarades dans le besoin, ce qui n'ira pas sans poser de problèmes. Il évite de travailler avec les anarchistes idéalistes comme avec la pègre, très réactionnaire en général, choisissant comme complices des déclassés, illégalistes comme lui.

L'astuce de Jacob est sans limite. Pour voir si ceux qu'il projète de cambrioler sont chez eux, il coince des morceaux de papier dans leurs portes et passe le lendemain vérifier s'ils sont toujours en place ; c'est de plus un as du déguisement. Autre astuce: il achète une quincaillerie et se fait livrer des mécanismes de coffres-forts pour s'entraîner à les crocheter, activité dont il devient un expert (toute sa vie d'ailleurs il se lança en autodidacte dans des études diverses, les approfondissant jusqu'à devenir chaque fois un spécialiste de la question). Mais sa plus belle invention est « le coup du parapluie » : un trou dans le plancher de l'appartement du dessus, un parapluie fermé glissé dans le trou, ouvert ensuite par un système de ficelles, pour récupérer les gravats et éviter le bruit de leur chute. Il lui arriva de refermer les portes par un de ses mécanismes de ficelles et de morceaux de bois, de manière à faire croire qu'il était toujours à l'intérieur ; il assista une fois de la terrasse d'un café à un assaut en règle donné à une maison pillée dans la nuit.

On voit que son humour se donne libre cours également : il signe ses forfaits d'une carte au nom d'Attila ; il y laisse parfois des mots, comme « Dieu des voleurs, recherche les voleurs de ceux qui en ont volé d'autres. » (Rouen, église saint Sever, nuit du 13 au 14 février 1901). Il fait parfois preuve d'une classe inattendue dans ce milieu : cambriolant la demeure d'un capitaine de frégate, Julien Viaud, il s'aperçoit soudain qu'il s'agit de Pierre Loti, remet tout en place et laisse un de ses fameux mots : « Ayant pénétré chez vous par erreur, je ne saurais rien prendre à qui vit de sa plume. Tout travail mérite salaire. Attila. - P.S. : Ci-joint dix francs pour la vitre brisée et le volet endommagé. » Un jour découvrant qu'une marquise qu'il imaginait richissime était en fait criblée de dettes, il lui laisse dix mille francs-or. Bien qu'il l'ait toujours démenti, Maurice Leblanc s'inspira de lui (entre autres, il est vrai) pour créer, en 1905 d'ailleurs, son personnage d'Arsène Lupin.

Avec des groupes de deux à quatre personnes, il commet entre 1900 et 1903 entre cent cinquante et cinq cents cambriolages, à Paris, en province et même à l'étranger (« Je faisais de la décentralisation »). Mais, le 21 avril 1903, une opération menée à Abbeville tourne mal. Après avoir tué un agent et s'être enfuis, Jacob et ses deux complices sont capturés. Il fait du procès, qui se tient à Amiens deux ans plus tard, une tribune pour ses idées, étonnant par sa truculence, son sens de la répartie, son idéalisme, et son intelligence. « Vous savez maintenant qui je suis : un révolté vivant du produit de ses cambriolages. » « Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend. » Mais aussi au président du tribunal qui lui demandait pourquoi lors d'un cambriolage, il avait volé un diplôme de Droit sans valeur marchande : « Je préparais déjà ma défense. » On est obligé de changer périodiquement ses gardiens, car il les convertit à l'anarchisme. Il échappe à la guillotine, mais est condamné à perpétuité au bagne de Cayenne.

Il y entretient une émouvante correspondance avec sa mère Marie, qui ne l'abandonna jamais ; il tente de s'évader dix-sept fois avec une remarquable ingéniosité et, face à une administration pénitentiaire qui cherche à le détruire, il doit à son intelligence (il étudie le Droit pour venir en aide à ses compagnons… ainsi qu'à lui-même) et à son énergie de rester incorruptible et inentamé sur le plan moral ; en revanche ses forces physiques sont gravement atteintes. Revenu en métropole suite à la campagne contre le bagne lancée par Albert Londres, il finit d'y purger sa peine jusqu'en 1927. Libéré, remis sur pied dans un hôpital, il travaille au Printemps, puis se fait marchand ambulant dans le Val de Loire et en Touraine, s'installant à Reuilly dans l'Indre avec sa compagne Paulette (Rose est morte penant son séjour à Cayenne) et sa mère. Il se sent bien dans le milieu forain car ce dernier est, sinon ouvert à l'anarchisme théorique, du moins proche de sa générosité.

En 1929 Jacob se présente dans les locaux du journal le Libertaire dirigé par Louis Lecoin. Les deux hommes se ressemblent et se lient d'amitié. Si Jacob (qui a pris le prénom de Marius parce que c'est moins long qu'Alexandre, et donc moins cher à écrire sur le calicot de son étal) ne reprend pas ses activités lucratives, il s'investit dans la propagande. Après les combats de soutien pour les objecteurs de conscience et ceux pour Sacco et Vanzetti, les libertaires apportent leur soutien pour empêcher l'extradition de Durruti promis à l'exécution capitale en Espagne. En 1936, il va à Barcelone dans l'espoir de s'y rendre utile à la CNT, mais comprenant que, pour lui comme pour l'Espagne, c'est sans espoir, il revient sur les marchés du centre de la France.

S'il ne s'engage pas dans la Résistance (car il n'y connait pas de réseau anarchiste), les partisans savent pouvoir trouver refuge chez lui. Après la mort de sa mère (1941) et de sa femme (1947), il vieillit entouré d'amis et de camarades de discussion (Jean Maitron, auteur du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, Treno, le Directeur du Canard Enchaîné, et bien d'autres), ne renonçant jamais ni à sa verve, ni à ses opinions, ni à ses provocations d'homme libre (devant payer un impôt pour son chien, il réclame une carte d'électeur pour ce dernier, qui « n'a jamais menti, jamais été ivre. Aucun de vos électeurs ne peut en dire autant »).

En 1953 il rencontre un couple de jeunes enseignants, Robert et Josette. Profonde amitié entre les deux hommes. Et passion partagée avec la jeune femme, à qui il accorde, malgré sa décision d'en finir avec la vie maintenant que son corps le lâche, une année. Le 28 août 1954, il s'empoisonne avec son vieux chien, laissant le dernier de ses fameux mots : « (...) Linge lessivé, rincé, séché, mais pas repassé. J'ai la cosse. Excusez. Vous trouverez deux litres de rosé à côté de la paneterie. À votre santé. »

http://fra.anarchopedia.org/

Manifestation antifa à Prague le 13/12/08


20/12/2008

L'Etat assassine


Cette vidéo est tirée de npa dans l'ordre, assassin (rockin'squat) accompagné de Pyroman, Profecy, Aro et DJ duke, ils interprètent "sérieux dans nos affaires", "Etat policier" et "$$$"



L'Etat assassine (chanson écrite en 1995 tirée de l'album "l'homicide volontaire " qui reste tristement d'actualité)

La justice n'a pas rendu le jugement
Que le peuple attend.
Voilà pourquoi, nous avons la haine
Contre leur système.

Shoot, shoot, le rythme suit sa route.
Plus de doute le posse Assassin fait partie des gens qu'on écoute.
Qui sont les criminels ?
Qui sont ceux qu'on enferme ?
A l'école on nous impose des modèles,
Mais la vie me révèle le côté réel des fils de pute qui nous gouvernent.
Pas un mot sur les crimes quand l'Etat assassine.
On t'opprime, si ça ne va pas, on te supprime.
Pô, pô, pô, voilà comment la police s'exprime.
Personne d'entre nous ne veut finir comme Malek Oussekine.
Bing, bang, la police est comme un gang.
De l'Afrique Noire au maghreb et de la Corse à l'Irlande.
Les minorités se lèvent, notre sang vient de la même sève.
C'est pour ça qu'il n'y a jamais de trève.
Je ne vote pas, la politique institutionnelle ne m'intéresse pas.
Je rappe pour les bas-fonds, pas pour les bouffons.
Notre cul n'est pas à vendre, mais pour le tien j'ai du plomb !
La justice juge sur des critères bien définis,
80 % des prisonniers sont ouvriers, chômeurs ou sans logis.
Combien de keufs sont incarcérés ?
Dites-moi simplement dans l'Histoire
Le nombre d'hommes politiques déjà condamnés ?
Christophe Matieu, Mohamed Diab ou le petit Thibeau
Sont tombés sous les balles, les porcs qui ont tiré sont bien au chaud.
Et nous, on nous reproche de semer la panique.
Atteinte à la sûreté de l'Etat quand Rockin' s'excite.
La jeunesse n'a pas besoin d'Assassin pour voir que l'Etat nous nique.
Et toutes ces conneries me donnent envie de shooter un ministre !
Zingue, zougue, zam, le undaground s'exprime.
Pendant que jour après jour l'Etat assassine !

L'Etat assassine, un exemple Malek Oussekine,
Bing, bang, la police est comme un gang.
Car l'Etat assassine Makomé en a été victime,
Bing, bang, la police est comme un gang.
L'Etat assassine, à deux doigts Rodney King,
Bing, bang, paix à toutes les victimes !

Vous voulez qu'on respecte votre Etat policier.
Vous nous dites que tout les flics ne sont pas mauvais.
Que si la police n'était pas là, ce serait pire encore.
Que la société a besoin de vous sans compter ses morts.
Mais c'est fini, le peuple se réveille et nous demandons des comptes.
Le pouvoir judiciaire doit prendre au sérieux ce que l'on raconte.
Car lourde est l'ambiance quand la bavure frappe.
La police et l'armée sont des gangs organisés, donc je prends mes marques.
Un exemple, leurs comportement dans les émeutes du 18ème.
Ils frappent les jeunes, les vieux, les enfants afin que l'ordre règne.
Nous ne sommes pas au premier chapitre des enculeries politiques,
Financières, policières, le business des affaires est prospère
Quand il se règle dans les couloirs des ministères.
Et pendant qu'Assassin est censuré quand il s'exprime,
Le gouvernement est à la tête d'un Etat qui assassine.

{au Refrain}

Bing, bang, yeah money, je parle des bavures policières.
Oui mon frère, quand en un instant tout s'arrête.
Quand tu prends une bastos en pleine tête
Par les responsables du maintien de l'ordre public,
De l'ordre public, ou de l'ordre politique ?
Du délire d'un flic, ou l'erreur est humaine ?
Alors, moi aussi, dites- moi, je dégaine ?
Le crime, est-ce un produit du système ?
La haine appelle la haine, si ton esprit se referme.
Le doigt sur la gâchette, mon front transpire,
Mon cœur bat plus vite, mes pulsations s'excitent.
Le sang coule dans mes yeux, mais je mérite mieux.
Pourquoi le shooter lui et pas un autre ?
Si je shoote ce keuf, je devrais shooter les autres.
Mais ce sont des hommes !
Ça y est ma tête explose,
Toutes les valeurs s'entrechoquent,
Car la question que je me pose est:
Doit-on répondre de la même manière aux violences policières ?
Mais je ne changerai pas le cours de l'Histoire, si je shoote un commissaire.
S' il a buté mon frère, ça pourrait me satisfaire.
Mais le cul entre quatre murs, il ne me restera que la prière.
Oh shit ! Ma personne s'excite !
Et mes doigts sur le calibre sont moites, tremblent et s'agitent.
Les secondes paraissent des heures ...
Et l'odeur de l'acier dans ma main a un goût de rancœur.
Tant pis je shoote, tant pis je shoote,
Je n'en ai plus rien à foutre, dans ma tête il n'y a plus de doute !!!
Eh, Squat réveille-toi ... (scène du réveil)


Mouvement de l’Immigration et des Banlieues : chronique 2001 - 2002


De septembre 2001 à juillet 2002, de Mantes-la-Jolie à Dammarie les Lys, chronique de luttes autonomes qui se sont déroulées dans des quartiers populaires en réaction aux dispositifs discriminatoires tels que la double-peine, ou encore suite à des violences ou crimes policiers.
Ces luttes, dont le devenir est incertain face à la raison d’Etat, interrogent la gestion policière des populations issues de l’immigration et sont l’expression d’un combat pour la dignité et l’égalité.
Ce film retrace l’histoire d’un mouvement pris en main par les principaux concernés en quête d’une expression politique directe.
Documentaire de 51 minutes en francais, 710 Mo.

19/12/2008

Manif et émeute à lyon contre darcos et sa clique 18/12/08


- 10h30 : les lycées Blaise, Branly et Saint-Just (et peut-être d’autres lycées) se retrouvent à Saint-Jean (entre 500 et 600 lycéen.ne.s) et partent en manifestation sauvage en direction des Terreaux. Fumigènes. Un cordon d’une dizaine de CRS s’écrase littéralement (probablement de peur) au passage de la manif à Cordeliers. Place de l’Opéra, la manif rencontre la tête de la manif "officielle" qui part des Terreaux. Ambiance électrique.

- 11h00 : trois ou quatre poubelles crâmées place des Terreaux après le départ de la manif. Entre 5.000 (selon la police) et 10.000 (selon les personnes présentes) manifestant.e.s.

- 11h15 : un cortège énorme et rapide, des poubelles renversées et crâmées rue de la République. Fumigènes. Peu de policiers (sauf en queue de manif).

- Après 11h20 : après le passage de la manif à Bellecour, vitres pétées au Mac Donald’s et en haut de la station de métro. Une arrestation (sûre), peut-être deux : une centaine de personnes affrontent les flics en réaction, charges, tirs de flash-balls (peut-être des arrestations).

- Pendant ce temps-là, le très gros de la manif passe par la place du Pont, le Rectorat (entre lesquels aucun incident notable), Centre Berthelot, pour arriver à Jean Macé. A partir du Rectorat de nombreux CRS à pieds remontent rapidement le cour de la manif (sous les huées et les jets de projectiles - pierres, pétards).

- En queue de cortège, échauffourée au Rectorat.

- Arrivée de la tête de cortège à Jean Macé. Mouvement en direction de la mairie du 7e (encore du monde au Rectorat). Une bagnole retournée, première charge des CRS et de la BAC, deux arrestations, grenades lacrymogènes. Au bout de 10 minutes de face-à-face, une partie du cortège recule à l’arrêt de tram Jean Macé.

- Par la suite, de nombreux groupes de manifestant.e.s se dispersent un peu partout autour, les charges de CRS coupent la manifestation en plusieurs cortèges (une fille blessée et évacuée). L’un d’eux remonte très lentement l’avenue Berthelot (en direction de route de Vienne), un autre avenue Jean Jaurès se trouve bloqué par les CRS sous le pont de la voie ferrée, le reste de la manifestation qui n’était pas encore arrivé à Jean Macé au moment des charges commence à se disperser.

- Avenue Berthelot, à partir de Jean Macé, un groupe d’environ trois à quatre cents manifestant.e.s (ce nombre diminuant constament) subit régulièrement les charges de CRS. D’arrêt de tram en arrêt de tram, les manifestant.e.s jettent des projectiles, montent des barricades de fortune, brûlent des cartons, retournent des voitures (deux seront brûlées), bloquent la circulation, subissent les grenades lacrymogènes, et ce pendant une heure.

- Après l’arrêt de tram de route de Vienne, les CRS arrivent à prendre à revers des manifestant.e.s dont certain.e.s s’enfuient via un chantier. Quelques arrestations. A partir de là, on peut observer de très nombreux CRS "bouclant" la zone. Des dizaines de CRS, plus d’une vingtaine de camionnettes (sans compter les voitures - banalisées ou pas-, les motos, et les BAC) pacifient lentement l’avenue.

- Avenue Berthelot, un groupe disparate de plus d’une centaine de manifestant.e.s continuait à défiler derrière les CRS.

- 14h30 : une centaine de personnes au rassemblement de solidarité pour les arrêté.e.s (place Bellecour).

- 15h00 : le rassemblement part en manif sauvage dans le but de croiser tous les petits groupes de manifestant.e.s dispersés dans la ville. Arrivé à environ 200 aux Terreaux, le cortège - bien suivi par les flics - traverse le pont et redescend les quais du Rhône en bloquant la circulation, et se disperse à 16h00 à la Guillotière. Apparemment, aucune arrestation.

- Selon la préfecture du Rhône il y aurait eu 38 interpellations aujourd’hui (et 5 flics blessés).

- Entre 14h30 et 15h30 : très forte présence policière sur la presqu’île. De nombreuses camionnettes de CRS s’y dirigent également.

Source : Rebellyon

Et toi tu vas avoir quoi pour noël ?

17/12/2008

Rassemblement contre la répression le 20 décembre à lyon

Comme en Grèce, la police agresse ici chaque jour des jeunes et des moins jeunes
Comme en Grèce, la répression de toute contestation est féroce

A Lyon, dans le centre comme en banlieue, les agressions policières se multiplient: que l'on circule à vélo, en voiture ou à pied, la police constitue un danger: insultes, intimidations, coups, arrestations violentes... les médias en parlent seulement quand un PDG est touché, mais cela arrive chaque jour dans nos quartiers en toute impunité. Les lycéens, chômeuses, salariés, profs, instits, étudiantes, toutes les personnes impliquées dans les contestations sociales s'en rendent compte: la pression policière augmente, s'exprimer est risqué, protester est un danger... Lundi 15/12, encore, la police a bouclé le centre de la Guillotière (Place du Pont) pour contrôler systématiquement et fouiller au faciès toutes les personnes présentes.

A l'heure où tout acte de révolte peut être désigné comme terroriste, il s'agit de ne pas se laisser gérer par la peur, mais d'organiser la solidarité et la résistance!

Ensemble, disons STOP à cet Etat répressif, ARRÊTONS l'Europe policière!
Battons-nous pour nos libertés et pour soutenir la révolte grecque!

Rassemblement samedi 20/12 à 14h30 Place de la Comédie
Rencontre avec un militant grec dimanche 21/12, à 16h30 à la librairie "la plume noire"

15/12/2008

Journée d'action internationale de solidarité

“Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas”
journée d’action internationale contre les meurtres d’État le 20 décembre 2008.

Aujourd’hui (vendredi) l’assemblée de la Polytechnique occupée d’Athène a décidé de faire un appel pour des actions de résistance en mémoire de toute la jeunesse assassinée, des migrants et de tous ceux qui doivent combattre contre les laquais de l’État en Europe et dans le monde. Nous
pensons à Carlo Giuliani, aux jeunes des banlieues françaises, à Alexandros Grigopoulos et à d’autres qui sont innombrables sur toute la planète. Nos vies n’appartiennent pas aux états et à leurs assassins ! La mémoire de nos frères et soeurs, amis et camarades assassinés reste vive grâce à nos luttes ! Nous n’oublions pas nos frères et nos soeurs, nous ne pardonnons pas leurs meurtriers. S’il vous plaît traduisez et faites passer ce message pour une journée commune d’actions coordonnées de résistance dans le plus grand nombre d’endroits possibles !


14/12/2008

Projection de "The murder of Fred Hampton"

Projection du documentaire le 18 décembre à 20h à Charleroi
Film "The murder of Fred Hampton"(1h30)de Howard Alk et Mike Gray.Chicago 1968.
Décidés à faire le portrait de Fred Hampton, leader charismatique des Black Panthers de l'Illinois Mike Gray et Howard Alk se retrouvent au cours du film confrontés à son assassinat.Une douzaine d'officiers de police débarque dans l'appartement d'Hampton et le suppriment ainsi que son frère de lutte, Mark Clark. Arrivés sur les lieux du crime quelques heures plus tard, les deux réalisateurs sont brutalement aspirés dans une enquête qui sera le seul rempart tangible face à la déferlante des médias et des allégations de la police.un film à voir absolument.
A.C.A. (Antifascist Collective Action)
http://antifacollectiveaction.aceboard.fr


Du pochoir ... à la rue



rions un peu

12/12/2008

Rions un peu ... BD antifa 2/3

The fourth world war


The fourth world war plonge les spectateurs en plein milieu de conflits sociaux au Mexique, en Argentine, Israël/Palestine, Corée, Afrique du Sud, Amérique du Nord et Europe.
Des millions de sans-abri en Afrique du Sud luttent pour le droit au logement et contre la privatisation de l’eau. Au Chiapas, les indigènes Zapatistes chassent l’armée du gouvernement mexicain qui vend leurs terres au marché mondial. Après l’effondrement économique en Argentine en décembre 2001, nous assistons à un soulèvement populaire et à une tentative d’organisation au delà des structures de l’état et du marché. Après une subite libéralisation des conditions de travail en Corée du Sud en 1997, des millions de salarié(e)s descendent dans les rues lors d’une des plus grandes grèves de l’histoire récente. Des actions massives de désobéissance civile contre des sommets économiques au Québec et à Gênes déclenchent des conditions ressemblant à une guerre civile dans les métropoles des états industrialisés.



Bande annonce




11/12/2008

Escuela De Odio - Asturies Arde

Actions en soutien aux émeutiers grecs

Rassemblement de soutien à berlin



Rassemblement de soutien à Londres, investissement de l'ambassade, le drapeau grec fut brulé et remplacé par le drapeau noir



Incendie de 2 voitures devant le consulat grec à Bordeaux


Rassemblement à Paris


Rassemblement à Nantes


Manifestation de soutien à Madrid


Et bien d'autres actions que l'on peut voir ICI

10/12/2008

Rions un peu ... BD antifa 1/3

Refuser le fichage ADN, pourquoi ? comment ?

Depuis mars 2003, dans un silence médiatique quasi-absolu, l’Etat français instaure le fichage génétique de toutes les personnes considérées comme ’’déviant-e-s’’ : manifestant-e-s anti-CPE, faucheurs et faucheuses d’OGM, jeunes de quartiers populaires, militant-e-s anti-pub, syndicalistes...

Comment en est-on arrivé là ? Quel projet de société dessine le fichage génétique ? Peut-on refuser le prélèvement ADN ? Pourquoi ? Quelles sont les conséquences d’un refus ? Comment s’organiser pour résister ?

Télécharger Refuser le fichage ADN - 3ème version, revue et augmentée - juin 2008 - 20 pages A5

Sans papiers : S'organiser contre l'expulsion... que faire en cas d'arrestation


Un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions :

• De l’arrestation à l’aéroport, connaitre et utiliser les procédures juridiques pour tenter d’obtenir la libération des personnes interpelées

• S’organiser collectivement pour mettre la pression sur la préfecture, les tribunaux, les consuls...

2ème version - mars 2008.

Télécharger Guide sans papiers 48 pages A5