25/01/2010

Communiqué Antifa Action Lyon

LES FASCISTES ATTAQUENT LE RASSEMBLEMENT CONTRE LE DÉBAT SUR L’IDENTITÉ NATIONALE

18 heures devant la préfecture de Lyon, entre 300 et 400 personnes manifestent contre la tenue du débat sur l’identité nationale.

Le quartier est entièrement bouclé par la police. Quelques petits groupes de fafs sont repérés aux alentours quand un groupe plus important (environ 30 personnes) déboule sur l’avenue Gambetta et charge l’arrière de la manifestation. Une première confrontation oppose alors la première ligne fasciste à une dizaine d’antifas qui réussissent tant bien que mal à contenir leur avancée. Un policier tente d’intervenir gazant copieusement au passage la ligne antifa. Le nuage de gaz lacrymogène stoppe pour un temps l’échauffourée, les deux groupes se réunissant des deux cotés de l’avenue. Après un court face-à-face une nouvelle confrontation éclate. Les fascistes se retrouvent cette fois-ci face à une ligne bien plus compacte, et seront après une intense bagarre mis en déroute et pourchassés jusque dans les rues adjacentes.

Il ne s’agit pas pour nous de participer aux polémiques habituelles qui suivent ce genre de confrontation. Comme toujours dans ce cas-là, seuls ceux qui étaient présents savent ce qui s’est réellement passé, et ce n’est pas les fascistes prenant leurs jambes à leur cou, abandonnant au passage leurs drapeaux français brandis avec fierté quelques instants plus tôt, qui diront le contraire.

Il nous paraît en revanche important de rappeler au passage que ni la Ligue des droits de l’homme, ni le parti écologique, ni RESF, ni la FSU, ni SOS Racisme, ni l’UNEF ne sont connus pour être des organisations composées de dangereux guerriers. Au contraire, le rassemblement réunissait essentiellement des militants associatifs, des professeurs, des enfants ou encore des étudiants. L’extrême-droite nous montre encore une fois le courage exemplaire de ses militants qui, comme ils nous l’ont déjà montré par le passé choisissent bien leur cible avant d’attaquer.

Nous nous amusons également de voir ces soit-disant rebelles faire le jeu du gouvernement et d’Eric Besson en protégeant la bonne tenue du débat sur l’identité nationale. Nous notons encore une fois les contradictions de ce genre de groupuscule.

Il n’est également pas question pour nous de nous offusquer de l’attitude de la police, nous ne la connaissons que trop bien. Nous nous étonnons simplement de voir que, dans un quartier entièrement bouclé par des dizaines de camions de CRS et de gardes mobiles ainsi que par de nombreuses patrouilles de la BAC, une confrontation directe ait pu avoir lieu pendant de longues minutes sans intervention.
Nous rappelons que nous ne comptons que sur nous-mêmes pour assurer notre protection et que les forces de l’ordre constituent pour nous une menace bien plus réelle que quelques dizaines de jeunes extrémistes de droites.

Enfin, cette irruption aura eu le mérite de ressouder encore un peu plus les liens qui unissent les militants antifascistes. Malgré l’effet de surprise et le fait que peu d’antifascistes radicaux aient fait le déplacement, et bien que nous n’ayons été qu’un nombre restreint à nous opposer physiquement à cette attaque, nous avons démontré que la détermination et la solidarité pouvaient faire la différence.

De nombreux militants antifascistes avaient choisi ces derniers mois de se concentrer sur la construction de projets politiques plus vastes et plus "constructifs" que la simple opposition aux fascistes. Les événements de vendredi soir nous rappellent que nous ne pouvons baisser la garde et que nous devons être vigilants en permanence, la lutte antifasciste étant un maillon non négligeable dans le combat que nous menons contre le capitalisme.

En tout cas le futur s’annonce plein d’espoir pour notre camp. Fierté et détermination se lisaient vendredi sur les visages quand un cortège spontané s’est mis en branle en direction de la place Gabriel Péri. Au cri de « français, immigrés, même patron même combat » s’ajoutait désormais le nouveau slogan de la soirée : « JI au lit la leçon est finie ! ».

Antifa Action Lyon


Ni oublie, Ni pardon

Le vendredi 25 janvier 2008, à Pribram (environ 50km de Prague) ont eu lieu les funérailles de Jan Kucera. Agé de 18 ans, Jan a été poignardé à mort par le néo-nazi Jiri Fous durant la nuit du 18 au 19 janvier il y a 2 ans.
Au cimetière, se sont rassemblé la famille, les proches et ami-es de Jan. Ainsi que skinheads, anti-fascistes et punks anonymes...au total, plus de 400 personnes. La plupart d'entre eux-elles se sont regroupé-es pour une marche funéraire jusqu'au lieu où Jan à été blessé à mort. Ils-elles y ont déposé des fleurs et allumé des bougies.
Deux ans après cet événement et en la mémoire de Jan, nous avons monté un court-métrage qui montre brièvement les funérailles. La bande originale de ce court est la chanson « Heart full of Pride ». Interprétée par le groupe préféré de Jan, Perkele qui avait également joué pendant les funérailles.


23/01/2010

Manif de solidarité avec les antifascistes russes




Mardi 19 janvier, jour de commémoration internationale en hommage à toutes celles et tous ceux qui résistent au fascisme en Russie, les antifascistes radicaux français ont tenu à manifester leur soutien devant l'ambassade de Russie.

TELECHARGER LE 4 "SOLIDARITE AVEC LES ANTIFASCISTE RUSSES"


Extrait :
Vania pour mémoire

Le 16 novembre dernier, Ivan Khutorskoy a été assassiné par balles à l’entrée de chez lui. On le connaissait mieux dans la scène antifa radicale en Russie sous le pseudo de Vania Kostolom : il avait 26 ans et participait entre autres activités militantes à l’organisation et à la sécu des concerts antifas. Vania était un redskin du RASH, proche des Moscow Trojan Skinheads, connu pour ses positions antiautoritaires. Pour tous ses amis, il est clair que Vania a été assassiné par des néonazis : son nom, son adresse et sa photo circulaient sur les sites des fachos, et il avait déjà fait l’objet de trois tentatives de meurtres depuis 2005.
Vania était quelqu’un de bien, de chaleureux et d’ouvert, toujours prêt à filer un coup de main aux copains ; il est resté fidèle à ses convictions jusqu’au bout.

« Nous devons montrer par l’exemple aux plus jeunes que nous pouvons être actifs, même dans notre pays totalitaire. Ce que je voudrais faire… Nous n’avons pas nos salles de concerts. Je voudrais que nous décidions nous-mêmes des prix à pratiquer, que nous assurions notre propre sécurité, que nous invitions les groupes que nous avons envie d’écouter. Je voudrais que les gens qui sont actifs au sein des mouvements punk, hardcore, skinhead le restent. Et pas seulement comme c’est dans la réalité. Je voudrais que les gens réfléchissent au lieu de se contenter de copier, je voudrais qu’ils comprennent ce qu’ils font et pour quoi ils le font. Nous ne pouvons pas nous arrêter. »

(Interview du 29 septembre 2009)

Source : scalp/Reflex-es paris

16/01/2010

Et vous faites quoi en 2010 ?

Petites fresques


CAMPAGNE 2010 POUR LA LIBERATION DES PRISONNIE-RES D'ACTION DIRECTE


Des initiatives vont avoir lieu partout en France pour la mobilisation afin d'en finir avec l'acharnement contre les militant-es d'Action Directe encore emprisonnés. Manifestations, actions, intitiatives diverses, rencontres/débats, projections, concerts, expos, etc... Vous pouvez en organiser par chez vous en contactant les comités de soutien. La liste ci dessous sera mise à jour régulièrement. Merci. (le texte collectif en bas de page peut servir de tract à reproduire et à faire circuler, des affiches seront aussi disponibles prochainement)

http://action-directe.over-blog.com/
http://www.action-directe.net
http://nlpf.samizdat.net

JEUDI 7 JANVIER 2010 - 18 à 19H. (précises!)
Inaugurons 2010, année de la libération de Georges Cipriani et de
Jean-Marc Rouillan, en nous rassemblant en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour
rue de la Verrerie - rue du Renard (Paris 4e - Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)
Collectif « Ne laissons pas faire ! »

SAMEDI 27 FEVRIER 2010 - 14H
Atelier de cuisine vegetalienne à 14h00
puis à 19h00 soirée avec discussion autour du film « RETOUR SUR MON PARCOURS MILITANT » (dernier entretien avec JOELLE AUBRON militante d’Action Directe, décédée en mars 2006 – 1h30). Puis bouffe (veggie burger) et discussion autour de l'enfermement

LOKAL AUTOGERE 7 RUE PIERRE DUPONT 38000 GRENOBLE


SAMEDI 6 MARS 2010 - 19h - P.A.F. 5euros
PRESENTATION DE LA CAMPAGNE, INTERVENTION SUR LES ACTIONS EN COURS ET
PROJECTION « RETOUR SUR MON PARCOURS MILITANT » (dernier entretien avec JOELLE AUBRON militante d’Action Directe, décédée en mars 2006 – 1h30) PUIS CONCERT AVEC :
OÏ POLLOÏ
(anarcho-punk - Scotland)
HEYOKA
(anarcho-punk rock - Dijon)
CARTOUCHE
(méli-mélodic punk - Paris)
XTRUE NATURE
(folk - u.s .a .)

ESPACE AUTOGERE DES TANNERIES 15 BD DE CHICAGO 21000 DIJON

DIMANCHE 21 MARS
infos, intervention, musiques

PANCAKE
(punk rock - usa)

lieu à définir

DIMANCHE 18 AVRIL 2010
Projo, débat, concert

DAMN ' DYNAMITE
(punk autonome - Lyon)
+ autres groupes

CICP 21 TER RUE VOLTAIRE 75011 PARIS


Arrêtés avec Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon en tant que militants d’Action directe, Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont en prison depuis février 1987 ! Action directe était une organisation qui a fait le choix de la lutte armée en Europe de l’Ouest dans les années 1980. A partir de mai 1979 cette organisation a réalisé des actions contre des institutions de décisions politiques de l´État.
En 85/86 AD menait, entre autre, les opérations contre le responsable pour l’État français de la vente d’armes, et contre le P-DG de Renault, responsable de restructurations industrielles et de licenciements de masse.
Les quatre d´AD ont été condamnés à perpétuité avec une peine de sûreté de 18 ans.
L’État visait leur anéantissement physique et psychique. Ils furent soumis à un traitement spécial : torture par l’isolement, interdiction ou restriction des contacts et de la communication à l’intérieur de la prison et vers l’extérieur.
Après 17 ans de prison, les médecins ont diagnostiqué à Joëlle Aubron une tumeur cancéreuse avancée. La mobilisation permit sa libération en suspension de peine en juin 2004. Joëlle est décédée le 1er mars 2006.
Après la période des 18 ans de peine de sûreté, la mobilisation pour la libération de Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan se renforça. Il y eut des campagnes de presse, des actions publiques, des meeting, des concerts, des rassemblements et d'autres actions de solidarité pour remettre la question des prisonniers d'Action directe à l’ordre du jour.
Après plus de vingt ans de prison, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan obtinrent une semi-liberté. Les restrictions associées à cet aménagement de peine comprenaient une interdiction de se prononcer publiquement sur les faits pour lesquels ils avaient été condamnés, et par conséquent sur leur histoire et sur le contexte politique de l´époque. Jean-Marc donna une interview qui lui valut la révocation totalement arbitraire de sa semi-liberté.
La dernière demande de libération de Georges Cipriani lui fut refusée en appel aux motifs, entre autres, qu'il continue à se prononcer politiquement et qu’il signe toujours ses déclarations en tant que prisonnier d'Action directe. Il lui fut également reproché de ne pas exprimer de regrets. Il est ainsi le seul militant d’Action directe emprisonné qui n'ait bénéficié d’aucun jour de liberté après plus de 22 ans de détention.
Quelques mois après l’annulation de sa semi-liberté, l’état de santé de Jean-Marc Rouillan s’est dégradé. L’administration pénitentiaire a attendu la dernière limite avant de l’hospitaliser d’urgence. Le syndrome de Chester-Erdheim, maladie grave et évolutive, fut diagnostiqué. Cette maladie devrait être traitée, selon les spécialistes, avant la manifestation d’une nouvelle crise. Mais un tel traitement est incompatible avec la détention. Jean-Marc est retourné en prison, sans soins. Les procureurs lui ont dit de prendre ses distances avec l´histoire d´AD et d´exprimer des regrets s´il voulait sortir pour être soigné. L´État veut le laisser mourir en prison.
Nous demandons la libération immédiate de
Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan !
Décembre 2009