26/11/2011
15/11/2011
12/11/2011
09/11/2011
Le bonheur publicitaire est une chimère
Part 2
Ce sont des milliers de messages qu'on se prend dans la gueule tous les jours sous différentes formes. On a envie de faire confiance à notre esprit critique, à nous croire intouchables, mais la question vaut quand même d'être posée: Quel est l'effet de la publicité sur notre comportement?
La publicité, sous couvert d'informer, utilise de puissantes techniques de manipulation. Si on ne connaît pas ces techniques, alors on ne peut pas détecter les plus subtiles. Pour pouvoir faire confiance à son esprit critique il est donc important de connaître toutes ces techniques qui prétendent persuader quelqu'un avec des arguments erronés ou non valides. Pour connaître ces techniques, dont la plupart sont des sophismes, je vous renvoie à la lecture d'un bouquin très bien écrit et accessible: Petit cours d'autodéfense intellectuelle, Normand Baillargeon.
C'est en principe l'école qui devrait nous permettre de maîtriser ces outils oh combien utiles à la vie de citoyen. Mais bien loin de nous les enseigner, l'école nous impose une manière de penser : la hiérarchie. Cette manière de penser est renforcée par la publicité car par le consumérisme, c'est l'idéologie qu'elle fait circuler. La cible principale de la publicité est l'enfant en raison de ses capacités de raisonnement limitées. La publicité et l'école imposent donc l'idée de hiérarchie dans la tête des enfants, puis une fois quittée l'école la publicité maintient ce qu'il est de bon ton d'appeler un consommateur (plus qu'un citoyen) dans cet état d'esprit en le plongeant dans un état de passivité, en l'infantilisant et en détruisant ses capacités de raisonnement. Développons tout ça.
Le but de la pub est d'endormir notre esprit critique, de détruire le raisonnement pour faire de l'achat un réflexe. L'effet pervers de la pub c'est qu'elle nous plonge dans un état de passivité car elle nous infantilise. On s'entend dire à longueur de journée qu'il y a un soucis dont on ne s'était même pas rendu compte, mais qu'on a la solution miracle. Du coup on prend l'habitude de se faire soumettre des solutions et à ne pas en chercher soit-même. Cela a bien entendu un impacte sur notre vie politique vu que les méthodes utilisées sont les mêmes. Les politiciens nous montrent des INTENTIONS réalistes pour faire CROIRE à la réalité de ce qu'ils disent, et comme ça sonne bien, on reste endormi sans penser une seule seconde que les solutions que NOUS pourrions proposer seraient bien meilleures que les rustines qu'on nous a vendu, et qui changent les conséquences visibles et non les causes du problème (ce qui leur permettra de vendre d'autres solutions au même problème). Autrement dit leurs solutions permettent de ne rien changer.
La publicité renforce l'idée de hiérarchie en présentant toujours l'idée qu'un produit permettra d'être mieux que tu n'est, plus important, plus beau, plus savant... En gros on te fait honte de ce que tu es pour te pousser à consommer dans le but de monter dans cette hiérarchie, ce qui crée cette idéologie de la réussite reprise par les politiciens, réussite qui n'est possible qu'en empêchant un autre de réussir car il faut bien être conscient qu'il n'y a qu'une première place. L'ascension se fait donc au détriment des autres et provoque le mépris de ceux qui sont en dessous parce qu'ils n'ont pas les moyens d'être à notre niveau. On méprise les autres pour ne pas se mépriser soit même. C'est ainsi que beaucoup regardent en haut de l'échelle les plus grandes fortunes de la planète et les admirent, alors qu'en réalité ils ne sont là que parce qu'il ont été le plus enclin à écraser les autres.
Ce mécanisme psychique est des plus dévastateurs dans les cours d'écoles, sur des esprits par encore assez affutés, et crée le désir de devenir comme l'autre (conformisme) en oubliant ses propres particularités, et si on n'en a pas la possibilité le désir d'agir contre l'autre, ce qui créera les premières formes de délinquance.
Dès le plus jeune âge l'idée de hiérarchie va s'incruster dans les têtes par la publicité tout d'abord, et par le système de classement que propose l'école. On pousse donc les individus à s'individualiser et à appliquer la loi du plus fort qui facilite leur ascension (ou leur chute) dans l'échelle sociale. On apprend aux enfants à considérer l'autre comme un adversaire, un ennemi qu'il faut surpasser.
08/11/2011
07/11/2011
L'extrême droite : mieux la connaître pour mieux la combattre !
Cliq droit "ouvrir dans un nouvelle onglet" pour voir le schéma en taille lisible
(Pour commander le shéma : écrire au SCALP 21ter, rue Voltaire 75011 Paris / 20 euros les 100 exemplaires ou 10 euros les 50 exemplaires / chèque à l'ordre de NOZ.)
À quoi ressemble l’extrême droite aujourd’hui ? Quelle est la place du Front national ? Combien de groupes y a-t-il à sa marge, et que représentent-ils vraiment ? Pas facile aujourd’hui de répondre. Face à une extrême droite en perpétuelle évolution, cherchant de plus en plus souvent à brouiller les cartes pour mieux se refaire une virginité et apparaître plus forte qu’elle ne l’est, il vaut mieux connaître les histoires, les alliances et les positionnements de ces différents mouvements pour mieux anticiper leurs actions et leurs politiques. Le schéma que vous trouverez aux pages suivantes, ainsi que les repères historiques ci-dessous, permettent d’y voir plus clair.
L’extrême droite à l’automne 2011 apparaît comme extrêmement morcelée, avec un nombre de groupuscules et des alliances parfois contre-nature entre certains courants ou groupes politiques. Cela s’explique par une grande confusion idéologique qui règne dans le milieu nationaliste. À travers cet organigramme, qui ne peut qu’être éphémère, nous avons tenté de dresser le bilan de cette extrême droite, en terme d’alliance et de positionnement, afin de permettre à chacun(e) de s’y retrouver. Avec les présidentielles de 2012, il y a pourtant fort à parier que la situation exposée ici aura évolué d’ici quelques mois, probablement avec des rapprochement inédits. Nous avons essayé d’être les plus exhaustifs possible, mais en ne nous intéressant qu’aux partis et groupuscules ayant une activité, même réduite, dans le monde réel et pas seulement sur internet, et de ce fait pouvant représenter un danger physique ou politique pour les militants. Ainsi, nous avons volontairement mis de côté les sites internet comme François de Souche, à l’audience proche de certains grands sites d’info, mais dont l’activité se limite finalement au relais d’informations sur des faits divers glanés ici et là et à la libre expression d’un racisme qui trouve là son exutoire.
Mais pour bien comprendre la situation actuelle, il est nécessaire de replacer cette distribution des rôles dans une perspective historique : car si la très grande majorité des groupes nationalistes ici présentés sont nés dans les années 2000, ils sont tous, de par l’histoire de leur formation ou celle de leurs dirigeants, ancrés dans l’histoire contemporaine de l’extrême droite telle qu’elle s’est construite à partir des années 1980, avec l’émergence du FN.
Les années 1980-1990
Si aujourd’hui une chatte n’y retrouverait pas ses petits, du début des années 1980 au début des années 2000, l’extrême droite française était organisée de façon assez simple. Le Front National (FN), qui regroupait plusieurs familles de la mouvance nationaliste (catholiques, anciens de l’Algérie française, nostalgiques du fascisme et du nazisme, anticommunistes, ultra-libéraux…) occupait la plus grande partie de l’espace politique et public de ce courant de pensée, laissant à sa périphérie divers groupuscules dont la marge de manœuvre était très limitée : l’Œuvre française, le GUD, le Parti Nationaliste Français et Européen (PNFE), Troisième Voie, Unité Radicale (UR)… Si certains finissaient par rallier le FN, d’autres choisissent la surenchère idéologique et la violence comme moyen d’expression, voir le terrorisme (cf. les attentats du PNFE contre des foyers Sonacotra). La mainmise de Le Pen sur le FN et sa réussite médiatique ne laissent alors que peu de place à une autre personnalité ou mouvement venu le concurrencer, obligeant les autres formations à se soumettre ou à engager une longue traversée du désert.
Le FN connaît ses meilleures années au milieu des années 1990, que ce soit sur le plan électoral ou au niveau de son appareil militant. C’est alors une machine de guerre, avec un service d’ordre composé en grande partie d’anciens professionnels de la sécurité, mais surtout avec de nombreux militants capables de se mobiliser pour n’importe quel événement.
Les années 1990 sont également marquées par une recrudescence de la violence d’extrême droite, avec plusieurs morts, les victimes étant toutes des Français d’origine étrangère. Plusieurs militants du FN sont impliqués dans des meurtres à caractère raciste. La fin des années 1990 marque la fin de l’hégémonie du FN sur l’extrême droite française, avec en 1998 la scission provoquée par Bruno Mégret, alors n°2 du FN, qui quitte le parti avec de très nombreux cadres et militants pour créer une nouvelle structure, le Mouvement National Républicain (MNR). Cette brèche, ouverte dans la suprématie frontiste, permet à certains mouvements nationalistes de récupérer des cadres et militants du parti lepéniste, déçus par les tensions existant entre le FN et le MNR.
Les années 2000
Le 11 septembre 2001, le conflit israélo-palestinien et l’émergence de certains communautarismes radicaux bouleversent profondément le champ politique à l’extrême droite, avec d’un côté une extrême droite traditionnelle, restant sur ses bases, et de l’autre des mouvements prêt à passer ponctuellement des alliances inédites : on voit alors des groupes nationalistes s’allier avec militants en perdition venus de la gauche (Dieudonné, Riposte laïque) ou se prétendant venir de la gauche (Alain Soral).
Parallèlement, l’émergence de Marine Le Pen à la tête du FN et ses orientations stratégiques ont entraîné un important désintérêt des jeunes d’extrême droite et des militants nationalistes radicaux pour le FN, même si le parti, surtout lors des périodes d’élections, attise toujours les ambitions et les intérêts de nombreux nationalistes. Alors que le parti n’est plus capable de recouvrir les murs des villes de France d’affiches ou de mettre dans la rue des milliers de gens comme par le passé, faute de militants de terrain, le FN enregistre de nombreuses adhésions de sympathisants, qui ne sont cependant pas prêts à se salir les mains. La nouvelle stratégie du FN version Marine est basée essentiellement sur lesmédias. Bête médiatique comme son père, Marine est présente quotidiennement à la télé ou la radio. Elle a réussi à rallier à elle des
personnalités médiatiques comme Gilbert Collard, ce que son père n’avait jamais réussi à faire. En interne, elle organise la chasse aux sorcières de tous ceux et celles qui pourraient s’opposer à elle ou dont les positions trop radicales pourraient la gêner dans sa quête médiatique et politique de normalisation du FN.
NOTRE ANTIFASCISME
La lutte antifasciste se résume trop souvent à une simple opposition à l’extrême droite, ce qui l’empêche de prendre une véritable dimension politique. Pour nous, l’antifascisme se définit avant tout par des pratiques : l’information, la confrontation, la solidarité. Mais l’expérience nous a appris que certains principes sont fondamentaux, car tout antifascisme cohérent ne peut être qu’autonome, révolutionnaire et internationaliste. L’antifascisme n’est à nos yeux ni une posture, ni une position de principe, mais quelque chose de dynamique, un engagement réel. Il existe bien des façons de lutter contre l’extrême droite, à condition de n’en négliger aucune.
Informer
C’est un préalable à tout travail antifasciste, tant l’extrême droite est un objet de fantasmes. Presque toujours sous-estimée ou surestimée, l’extrême droite provoque chez ceux qui s’y confrontent à la fois un sentiment de rejet viscéral et de fascination, deux réactions compréhensibles, mais qui ont tendance à développer respectivement la mauvaise foi et l’extrapolation. C’est également un sujet sur lequel il est permis de dire n’importe quoi, puisque tout serait bon pour lui nuire. Pour les médias de masse, l’extrême droite est avant tout un sujet à scandale : c’est donc surtout sa violence, son folklore et sa marginalité qui sont mis en avant. Dans les publications militantes, l’extrême droite est souvent présentée comme une absurdité politique, dont le discours et les pratiques sont avant tout stupides et « haineux », ou comme l’incarnation du mal absolu. Ce travail de recherche d’information se fait à plusieurs niveaux : dans la presse, en particulier locale, dans les publications universitaires ou politiques, mais aussi et surtout sur le terrain, en collectant des informations à la source. C’est ce travail de terrain qui permet aussi de contourner la contre-information que fait l’extrême droite sur ses propres activités, en particulier sur Internet. Une fois l’information collectée et traitée, il reste à la diffuser, afin de tenter de contrecarrer cette désinformation et de dissiper les représentations erronées.
S’opposer
Mais la simple dénonciation ne suffit pas, et ce n’est d’ailleurs pas l’objectif du travail de recherche antifasciste. Son but est de permettre à l’action antifasciste de définir des objectifs à la fois pertinents et réalistes, d’apprécier le rapport de force et d’utiliser les moyens les mieux adaptés. Il est évident que tous les moyens d’actions (manifestations, harcèlement, attaques directes, campagnes de presse...) ne se valent pas selon le groupe ciblé (parti institutionnel comme le FN, groupes informels violents, associations religieuses…) et l’objectif visé (provocation, dénonciation, interdiction…). Mais réfléchir sur l’utilisation des moyens ne veut pas dire hiérarchiser ces différentes formes d’actions, en opposant par exemple actions publiques non violentes et actions de rue plus radicales. La question de la violence ne doit pas être prise comme prétexte pour moraliser l’antifascisme, et condamner les antifascistes qui s’opposent physiquement aux fachos, au nom d’un consensus mou qui assimile légitimité et légalité. Cependant, les affrontements de rue, vus de l’extérieur, peuvent donner l’idée que fascistes et antifascistes sont deux groupes antagonistes uniquement préoccupés l’un de l’autre. C’est pourquoi il faut toujours lier la confrontation avec l’extrême droite à d’autres formes de lutte. L’action directe n’empêche d’ailleurs pas la démarche unitaire, à condition qu’elle ne soit pas une simple alliance de circonstance.
Être solidaire
Enfin, la lutte antifasciste ne se définit pas uniquement par rapport aux activités de l’extrême droite : elle doit aussi se montrer solidaire, non seulement à l’égard des victimes de l’extrême droite, mais aussi entre les antifascistes eux-mêmes. Organiser la solidarité antifasciste est une nécessité, car comme toutes les luttes de résistance, elle se retrouve en butte à la répression et ce d’autant plus qu’elle est parfois, par la force des choses, à la limite de la légalité. Cette solidarité passe bien entendu par un soutien concret en cas de poursuites judiciaires mais pas seulement.
Car la solidarité antifasciste ne doit pas s’organiser uniquement face à la répression, mais aussi en multipliant les rencontres et les actions communes, afin de permettre aux groupes antifascistes de partager des informations et d’échanger sur leurs pratiques, mais aussi de se rencontrer afin de mieux se connaître ; c’est une autre façon de montrer à l’extrême droite qu’une résistance organisée se met en place et que les antifascistes ne sont pas isolés.
Autonome, révolutionnaire et internationaliste
Lutter contre l’extrême droite, d’accord, mais pas n’importe comment. En premier lieu, notre antifascisme est autonome, à l’égard de l’État comme des partis électoralistes. La société française contemporaine s’est constituée, à la Libération, sur l’antifascisme, et pour cette raison tous les partis politiques sont « antifascistes ». Pour affirmer sa distance à l’égard de cet antifascisme républicain et pour être capable d’analyser l’extrême droite dans toutes ses dimensions (et pas seulement comme simple ennemi de la démocratie libérale), notre antifascisme est très clair sur ses positions quant aux opérations répressives de l’État contre l’extrême droite : toutes les opérations policières contre les groupes fascistes peuvent tout aussi bien être utilisés contre d’autres contestataires, en l’occurrence les antifascistes eux-mêmes. Les procédures judiciaires (interdiction, dissolution…) ne sont pas des armes politiques au service de l’antifascisme, mais des outils au service de l’État qui protège ainsi le modèle de société qu’il représente. De même, le vote n’est pas une arme efficace contre l’extrême droite, car il délègue à d’autres le soin de lui faire barrage : pas question de signer un chèque en blanc aux partis de droite comme de gauche qui ont montré des années durant de quelle façon ils recyclaient les idées du Front national une fois arrivés au pouvoir.
Ensuite, notre antifascisme est révolutionnaire : être antifasciste aujourd’hui dans nos sociétés libérales, c’est placer la critique de l’État et du capitalisme au cœur de l’analyse du processus de fascisation. L’antifascisme est donc le pire produit du fascisme s’il ne vise que l’ennemi désigné par l’État libéral : pour mener un antifascisme digne de ce nom, il faut donc que sa fin et ses moyens soient clairement replacés dans un projet global de changement social. À nous de trouver, à partir de là, les formes de lutte les plus susceptibles de leur infliger un maximum de dégâts.
Enfin, notre antifascisme est internationaliste, car c’est évidemment la meilleure réponse aux logiques nationalistes : abolition des frontières, libre circulation, solidarité internationale, rejet des logiques de guerre, telles sont les revendications indissociables de notre lutte antifasciste. L’extrême droite se développe dans chaque pays de façon différente, parce qu’elle est le produit de la société qui la voit naître : c’est par la connaissance de la diversité des situations que l’on peut mettre en perspective sa propre situation, les enjeux de l’antifascisme ici et là-bas et organiser des réseaux de solidarité antifasciste internationale.
Source : http://scalp-reflex.over-blog.com
Présentation du C.L.A.S.!!, Collectif Libertaire Anti-sexiste
La domination patriarcale conditionne toutes les autres. En effet c’est la première forme de hiérarchie que rencontrent les humain-e-s. Le sexisme agence les désirs, les transforme en envies. On consent à un rôle dominant/dominé, prédéterminé par notre genre ; ainsi il apparaît naturel que les autres rapports sociaux soient organisés selon un modèle dominant/dominé. C’est pourquoi le système patriarcal est l’un des piliers du capitalisme : il est le premier maillon de la "culture" de l’inégalité. Il prépare à l’acceptation d’autres formes de domination. La lutte antipatriarcale et la lutte anticapitaliste sont donc à mener conjointement. Il ne suffit pas de vouloir abattre le capitalisme et le patriarcat à travers le patronat et l’ordre moral, encore faut il changer les comportements ici et maintenant.