17/05/2010

CR en images de la marche antifa de paris





Le CSA en fête !!!

CR manif no border à paris


Manif No Border : leurs fantasmes, notre faiblesse

À Berlin, au même moment, ils étaient 300, manifestation impromptue (comprendre : non déclarée) d’Allemands souhaitant clamer leur solidarité avec le défilé français ; dans l’affaire, le consulat français a perdu quelques-unes de ses vitres, descendues à coups de pierres. À Paris, nous étions tout juste 100, très maigre cortège de ceux qui avaient répondu à l’appel de No Border pour exiger la liberté de circulation et dénoncer la répression tous azimuts qui s’abat sur l’ensemble du territoire européen. Oui : pas brillant…

Une faible mobilisation qui dit sans doute beaucoup. Léthargie et inaction : cela sonne un brin comme acceptation, non ? Mais si cette très petite mobilisation est révélatrice, elle ne l’est pas autant - et de loin - que l’incroyable déploiement policier auquel elle a donné lieu. Pour être simple : il y avait sans doute (et c’est une estimation basse) dix CRS pour un manifestant (d’où le slogan récurrent dans le cortège, "Ils sont mille, nous sommes cent"). Minimum. Les flics étaient partout, barrant chaque rue croisée sur le parcours (mais aussi toutes celles avoisinant le passage de la dangereuse troupe), occupant chaque station de métro, sur l’eau ( !!!), devant chaque banque ou McDonald, disposés en quinconce ou répartis par petits groupes, camouflés en civils ou s’exhibant casqués et par groupe de cinquante, se déplaçant à pieds ou sautant et descendant sans cesse de dizaines de véhicules, contrôlant tout, sans relâche, marée bleue qui tenait la rue, l’inondait, la paralysait. Nous paralysait. Une tenace impression (certitude ?) d’État policier.

Au bout d’une heure, les CRS n’ont même plus tenté de sauver les apparences et ont littéralement encadré la manifestation, marchant au même pas qu’elle, l’entourant de toutes parts. Cinquante devant. Autant sur chaque bord, arpentant le bitume à nos côtés. Et cinquante derrière, avec leurs estafettes roulant au pas à l’arrière (les autres sécurisant les proches environs par escouades entières). Pour te dire : la manifestation aurait voulu dévier d’un mètre qu’elle n’aurait pu. Sans doute que l’itinéraire - Jaurès, Gare du Nord, Barbès, Stalingrad - a joué, le pouvoir ne craignant rien tant que de voir les militants faire jonction avec les quartiers populaires. Ce ne sera pas pour cette fois…

Un tel déploiement de forces - aussi incroyable que ridicule - dit bien sûr beaucoup. Sur les moyens que l’État est disposé à mobiliser pour annihiler toute velléité de mobilisation de ces militants qu’il assimile à la « mouvance anarcho-autonome » (le coût du dispositif policier a sans doute de quoi filer le vertige). Sur le contrôle des mouvements sociaux que le pouvoir entend instaurer, pour éviter tout scénario à la grecque. Et - surtout - sur les peurs et fantasmes du même pouvoir.

Les photos qui suivent n’ont qu’un intérêt limité. Mais elles disent l’omniprésence des forces de l’ordre et donc, en filigrane, l’affolement du pouvoir (on se rassure comme on peut…).

Ils sont mille, nous sommes cent




Source : http://www.article11.info/spip/spip.php?article805

10/05/2010

CR we Antifasciste à Paris


Ce 9 mai 2010, à l’appel d’une quinzaine d’organisations, plus de 700 antifascistes ont défilé à travers Paris, de Belleville à la place du Châtelet. La marche a débuté par un vibrant hommage aux FTP-MOI, accompagné de portraits des fusillés de l’Affiche rouge. A République, une intervention a rappelé la raison de notre présence dans la rue. Depuis de trop nombreuses années, l’extrême droite radicale tente, avec plus ou moins de succès, de se réunir le 9 mai dans les rues de Paris, au prétexte de la mort d’un de ses militants en 1994. Depuis sept ans, nous nous mobilisons contre cette présence dans la rue. Aujourd’hui, nous nous sommes à nouveau mobilisés pour ne pas leur laisser le champ libre et pour rappeler que ces fascistes sont les mêmes qui attaquent et agressent en supplétifs du gouvernement les jeunes, les étrangers, les sans papiers et le mouvement social. A proximité du métro Arts et Métiers, le collectif d’organisations souhaitait rappeler qu’actuellement l’extrême droite électorale et radicale prospère sur la crise économique. Les plans de licenciements, la précarité ou le chômage de masse impose au mouvement antifasciste de construire une riposte anticapitaliste. Avant de se disperser, les manifestants ont été invitées à jeter 200 roses dans la Seine en souvenir des victimes de l’Etat français du 17 octobre 1961.

Notre manifestation était la conclusion d’un week-end de mobilisation contre l’extrême droite et ses idées. La veille, plus de 120 personnes ont participé au débat « Comment lutter contre l’extrême droite sur le terrain social » organisé au Salon du livre libertaire. Ce débat fut l’occasion pour un public de tout âge d’échanger sur la situation de l’extrême droite française, de discuter sur la manière dont nous pouvons articuler la lutte antifasciste avec les luttes sociales. Karim Chafi acteur associatif de Chauny en a profité pour revenir sur les agressions racistes menées par des nazi-skins dans sa ville tandis que Didier Bernard, syndicaliste à Continental a saisi cette occasion pour dénoncer les tentatives de récupération des luttes ouvrières par l’extrême droite.

Les forces antifascistes mobilisées ce week-end à Paris n’en resteront pas là !


Paris, 10 mai 2010 Communiqué du collectif d’organisation de la marche antifasciste du 9
mai 2010 à Paris

Chez casto y a tous ce qu'il faut, même des haches

No Border Paris Action Day 15 mai

Aujourd’hui ce ne sont pas seulement les migrant-e-s et sans papiers qui sont interpellé-e-s, ce sont aussi les précaires, jeunes stigmatisés qui subissent le harcèlement des contrôles d’identités au faciès et de leurs titres de transports.
A grands renforts de lois sécuritaires, les gouvernements légitiment chaque jour le contrôle et la surveillance accrus de l’espace social collectif.
C’est ainsi qu’on encourage la délation des hommes, femmes et enfants sans papiers, dans les administrations, banques et jusque sur leur lieu de travail.
On contrôle, sanctionne et culpabilise les chômeurs-ses et précaires, on segmente les quartiers avec des portiques et des codes, on arrête dans les écoles, on sanctionne le « délit de solidarité », on stigmatise les groupes politiques et communautés qui résistent.
La transformation des frontières en barbelés et miradors participe à la politique européenne de gestion des « flux » migratoires où les migrant-e-s sont réduit-e-s à de simples quotas. La liberté de circulation est empêchée et violemment réprimée pour les exilé-e-s qui fuient la guerre, la corruption et la misère : tous les accès à l’Europe sont refusés. Le droit au logement, au travail, à une vie décente pour les exilé-e-s qui veulent se reconstruire ou rejoindre leur famille émigrée en Europe, sont bafoués par les règlements européens liberticides :
Quand la lutte contre l’immigration devient un business, l’expulsion, l’enfermement et la logistique sécuritaire deviennent des sources de profits (juteux). Des hommes et femmes sans-papiers construisent les centres de rétentions qui les enferment, nettoient les gares et trains dans lesquels ils sont contrôlés et arrêtés. Ils sont réduits à une simple force de travail que l’on prend et jette à merci.
Le cynisme n’a pas de frontières …
PARCE QUE LA LIBERTE DE CIRCULER EST MENACEE PAR L’EXISTENCE MEME DES FRONTIERES
NO BORDER REFUSE ET ENTEND COMBATTRE L’EUROPE DU TOUT PROFIT, CRIMINELLE, FUNESTE ET CARCERALE QUI PIETINE LA LIBERTE DE CHACUN A CIRCULER, S’INSTALLER.
LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUS !!!
NO BORDER ! NO NATIONS !


Journée d'action contre les entraves à la liberté de circulation
15 mai 2010 à Paris

Le 15 mai 2010 aura lieu à Paris une journée d'action internationale pour la liberté de circulation à l'appel du réseau No Border. Une manifestation prendra son départ métro Jaurès à 14h pour effectuer une boucle reliant entre eux des points symboliques d'entrave à la liberté de circulation et de discrimination: Quai de Valmy où plus d 'une centaine d'Afghans sont réduits à vivre dans des conditions très précaires, Square Vuillemin où la Police Nationale procède régulièrement à des rafles de migrants puis Gare du Nord, cible principale de cette journée en tant que lieu de contrôle et de répression.

Pourquoi la Gare du Nord ?

Parce que c'est un lieu de transit régional, national et international où un très important dispositif policier, militaire et douanier est déployé en permanence. Sans papiers, chômeurs-euses, précair-e-s et jeunes sont les cibles principales d'interpellations et de contrôles au faciès. C'est ainsi que, sous couvert de politique migratoire et sécuritaire (plan vigipirate jamais suspendu), s'exerce une véritable domination des flux migratoires et sociaux.

A l'issue de la manifestation aura lieu un rassemblement festif sur la place de Rotonde. Repas végétarien, buvette, concert et table de presse seront l'occasion d'un moment de détente et d'échange. Prolongement le lendemain, dimanche 16 Mai 2010 au CICP (21 ter rue, Voltaire M° rue des Boulets) : à 17h, débat sur la liberté de circulation puis concert de soutien à 19h.

Infos/ Contact : http://parisactionday.noblogs.org/
noborderparis@riseup.net

Le Collectif Liberté de Circulation et le réseau Noborder