Plaza de la Beata Maria Ana de Jesus. Metro Legazpi.
Sont conviés : les ami.e.s et compagnon.ne.s de Carlos
Cela fera 6 ans, lundi prochain, le 11 novembre 2013,
que notre compagnon Carlos Palomino a été assassiné par un militaire
néonazi. C’est arrivé à la station de métro de Legazpi, alors que
Carlos, accompagné d’un groupe d’antifascistes solidaires, allait
protester contre une manifestation raciste, convoquée par le parti
d’ultra-droite « DEMOCRACIA NACIONAL » dans le quartier ouvrier
et multiculturel de Usera. Cette manifestation avait été permise,
autorisée et protégée par la délégation du gouvernement.
Six années sont passées et les raisons pour
lesquelles nous sommes sortis dans la rue ce 11 novembre 2007, restent
d’actualité et plus ou moins les mêmes qu’à ce moment là. Les partis
d’ultra-droite et néonazis prennent petit à petit plus d’importance, et
avec eux, la présence de décérébrés diffusant leur propagande
réactionnaire et leurs attitudes de haine irrationnelle.
Petit à petit, la peur les a quitté, dans le climat
actuel et dans l’ambiance de la crise économique, protégés par le
système capitaliste, qui les soutient et les utilisent à sa guise. Ils
ont trouvé une place dans la rue, en manifestant et montrant leur
véritable visage chaque fois avec plus de fréquence.
Le lamentable panorama européen n’est pas mieux, les
partis d’extrême-droite, avec leur idées réactionnaires,
ultra-conservatrices, xénophobes et racistes gagnent toujours plus
d’adeptes. Que ce soit en Grèce, Italie, France, Hongrie, Norvège (où
cela n’a rien changé qu’un néonazi paramilitaire assassine de sang froid
70 jeunes),ils sont toujours plus présents dans les parlements et dans
la vie politique de ces pays, jusqu’à être les forces les plus votées
dans plusieurs pays.
Nous ne pouvons permettre cela. Notre réponse et
celle de tous les antifascistes, doit être immédiate, radicale et
organisée, égale dans les années succédant ce fatidique 11 novembre 2007
à Madrid ; années pendant lesquelles il n’y avait aucune place dans les
rues pour les fascistes, où chaque acte, chaque présence nazie était
fortement contestée par les antifascistes, ne leur permettant pas de
sortir dans les rues, à moins qu’ils ne furent fortement protégés et
accompagnés par des brigades anti-émeutes, ressentant ainsi plus de peur
que de honte. Nous ne pouvons rien attendre des institutions de ce
système capitaliste pourri qui protège et met à l’abri les assassins. La
solution est entre nos mains, en nous organisant et en répondant dans
tous les quartiers, en faisant front au fascisme et en luttant contre
lui par tous les moyens possibles.
En ce 11 novembre 2013, nous voulons rendre hommage à
Carlos et à tous les antifascistes tués, et spécialement, en démontrant
notre soutien et notre solidarité aux ami.e.s, à la famille et aux
compagnon.ne.s de Clément Méric, âgé de 18 ans et assassiné le dernier 5
juin à Paris par un groupe de néonazis liés au Front National, mais
aussi aux ami.e.s, à la famille et aux compagnon.ne.s de Pavlos Fyssas,
34 ans et militant antifasciste, assassiné lâchement à coups de poignard
par un groupe de néonazis du parti Aube Dorée à Athènes le 18 septembre
de cette même année.
Nous voulons dire, à tou.te.s, que nous n’oublierons
jamais nos compagnons tués et celles et ceux qui donnèrent de leur vie
en luttant contre le fascisme, mais aussi que nous ne pardonnerons
jamais aux assassins.
LE MEILLEUR HOMMAGE EST ET SERA DE CONTINUER LA LUTTE !
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