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LÉGENDE
les « INSTITUTIONNELS »
DROITE FORTE, DROITE POPULAIRE
Créée en 2011, la Droite Populaire regroupait
à l’origine des parlementaires UMP (ayant pour la plupart milité à
l’UNI, au MIL ou au GUD), chargés de défendre une ligne « dure » au sein
du parti de Sarkozy. Elle a depuis été supplantée par un nouveau
courant, la Droite forte, devenu majoritaire au sein de l’UMP. Fondé en
2012 par, entre autres, Guillaume Peletier, un ancien du FN et du MPF,
ce mouvement a pour slogan « Nous sommes fiers d’être Français, nous sommes fiers d’être de droite ».
FRONT NATIONAL
Créée en 1972, c’est la principale formation
d’extrême droite : fondée à l’origine par les néofascistes d’Ordre
nouveau et d’autres groupuscules nationalistes, le FN devient vite « la
chose » de Jean-Marie Le Pen. Au début des années 1980, il rassemble les
différents courants de l’extrême droite (catholiques intégristes,
anciens collabos, anciens de l’Algérie française) ainsi que des courants
plus radicaux (solidaristes, nationalistes-révolutionnaires, néonazis,
païens). Le parti a connu une scission en 1998, qui l’a affaibli durant
plusieurs années. Depuis le congrès de Tours de 2010, Marine Le Pen a
succédé à son père avec la volonté affichée de s’affranchir des courants
historiques du nationalisme français. Le FN dispose également d’une
structure pour la jeunesse dirigée par Nathalie Pigeot, le Front
National Jeunesse : repris en main et épuré par Marine Le Pen, il n’a
plus la même dynamique que par le passé.
RASSEMBLEMENT BLEU MARINE
Crée en 2012, le RBM regroupe autour du FN de
Marine Le Pen différents petits partis ou groupuscules souverainistes
(dont le SIEL) dans l’espoir à la fois d’élargir son audience électorale
et de fondre le FN dans une structure plus large et passe-partout.
Malgré l’absence de résultats probants, le RBM sera probablement remis
en place lors des prochaines élections.
Souverainistes : SIEL, etc.
Bien que n’ayant jamais pris sur le plan
électoral, les mouvements souverainistes peuvent ponctuellement se faire
les alliés de l’extrême droite : Paul-Marie Coûteaux et son SIEL ont
rejoint le FN, tandis que Nicolas Dupont-Aignan de Debout la République
déclare être « ouvert au dialogue » ! On constate aussi des
dérives, tel le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) qui
n’hésita pas à manifester aux côtés de Coûteaux.
LES « MODERNES »
RIPOSTE LAÏQUE
Mouvement
créé en 2007, issu de certains milieux laïcs de gauche, qui expriment
leur racisme anti-musulman sous couvert de défense de la laïcité.
Aujourd’hui isolé, le FN refusant de répondre à ses appels du pied, RL
est en perte de vitesse, sur un terrain, l’islamophobie, repris de plus
en plus par l’ensemble de la classe politique.
BLOC IDENTITAIRE
Issus
d’Unité radicale, les Identitaires regroupent le Bloc identitaire et ses
sections locales (Projet Apache, Nissa Rebella). Les Identitaires
tentent depuis leur création de se démarquer de l’extrême droite
traditionnelle tout en recrutant parmi les jeunes nationalistes. Sans
référence idéologique, ils misent sur la communication et Internet. Mais
ils ne sont pas arrivés à se créer un espace politique distinct de
celui du FN, et leur stratégie de dédiabolisation est un semi-échec (à
noter que l’un de leurs leaders, Philippe Vardon, tente sans succès de
se rapprocher du FN). Le BI dispose d’une pseudo-agence de presse,
Novopress, qui mélange dépêches de faits divers et annonces liées aux
activités des Identitaires, et d’une structure jeune, Génération
identitaire
MOUVEMENT D’ACTION SOCIALE
Prenant la suite de Pro Patria, le MAS s’est développé dans l’ombre des mouvements nationalistes en mettant en place des structures comme l’émission Méridien Zéro. Inspiré par les néo-fascistes italiens de Casapound, le MAS a réussi à s’implanter dans quelques villes comme Toulouse ou Lille. Autour du MAS gravitent également deux revues, Réfléchir & Agir et Rébellion, cette dernière jouant à fond la confusion avec l’extrême gauche et l’anticapitalisme.ÉGALITÉ & RÉCONCILIATION
Fondé par Alain Soral en 2007, E&R avait à l’origine comme ambition de regrouper nationalistes de droite et patriotes de gauche. Mais après l’échec de la liste antisioniste en 2009, ceux qui voulaient transformer E&R en parti politique sont partis, et l’incohérence politique de Soral a fait le reste. Aujourd’hui, E&R n’est plus que le fan-club de Soral, et l’un des principaux relais de Dieudonné, qui dispose par ailleurs de ses propres outils de propagande. E&R se caractérise par un antiféminisme et un antisémitisme virulent (il s’est rapproché un temps du Parti Antisioniste, aujourd’hui peu actif).LES NÉGATIONNISTES
Si le noyau dur de ce petit milieu n’évolue guère, le négationnisme peut remercier Dieudonné qui aura contribué à faire connaitre ses thèses délirantes et certains de ses auteurs. On pense notamment à Robert Faurisson devenu une véritable vedette chez les troupes du pseudo-comique, ou encore à Vincent Reynouard qui a pu étendre son auditoire. Le noyau dur reste regroupé autour de listes de diffusion telle que « Bocage », et de rares publications ou catalogues de VPC.LES CONSPIRATIONNISTES
Les thèses conspirationnistes ne sont pas l’apanage de l’extrême droite, et certaines viennent même de la gauche. Mais elles fournissent souvent des arguments aux fachos de toutes sortes, car derrière chaque conspiration ou presque se cacheraient les « sionistes » (i.e. les Juifs) et/ou les impérialistes (le « grand Satan » américain), ce qui a permis ponctuellement des rapprochements contre-nature. Bien que d’aspect confus, le milieu conspi est organisé en un réseau très dense d’individus et de groupes. On peut citer: Réseau Voltaire, Re-Open911, Mécanopolis, Nouvelle Solidarité de J. Cheminade, Alterinfo…LES « BOURRINS »
RÉSEAU IDENTITÉS
Né d’une scission du Bloc identitaire, il se
structure autour de la Ligue du Midi de la famille Roudier, d’anciens
cadres du BI, notamment d’Aquitaine, de Bretagne et d’Alsace d’Abord.
LIGUE DE DÉFENSE JUIVE
Version française du mouvement Kach du rabbin
Khahane, la LDJ se distingue par sa violence et son soutien à l’extrême
droite israélienne. Ses cibles favorites sont plus l’extrême gauche
pro-palestinienne que l’extrême droite antisémite (sauf récemment avec
Dieudonné). De récents départs (Alyah) ont légèrement modifié l’équipe
dirigeante, mais sans changer les pratiques.
GROUPE UNION DÉFENSE (GUD)
Basé à Lyon et Paris, ce n’est qu’une vague
copie du mouvement étudiant né en 1969. Ce GUD navigue à vue, et s’est
surtout illustré par sa violence. Depuis le départ de certains de ses
militants spécialisés dans le coup de poing, Édouard Klein s’est mis en
retrait, naviguant entre le FN et le business avec les anciens du GUD.
Le GUD a été repris en main par Logan Duce sur Paris, un temps proche
des Jeunesses nationalistes, ce qui n’est plus le cas depuis mi-2013. Le
GUD Paris est aujourd’hui derrière la liste étudiante Assas Patriote.
LEs AMIS DE PIERRE SIDOS
C’est sous ce nom que l’Œuvre Française (OF)
poursuit ses activités depuis sa dissolution à l’été 2013. Auparavant,
des cadres de l’OF « infiltrés » dans le FN avaient été victimes de la
politique de normalisation de Marine Le Pen, mais l’OF avait connu en
2011 un second souffle grâce aux Jeunesses Nationalistes (JN) menées par
Alexandre Gabriac et leur activisme débridé qui a mené à divers procès
(les JN ont également été dissoutes en 2013). Les JN se sont dotés d’un
« Comité de Liaison et d’Aide Nationaliste » dirigée par Laura Lussaud
et d’une structure militante féminine Les Caryatides. Proche des
nostalgiques de Vichy ou de l’Algérie Française, des antisémites et des
catholiques intégristes, ce mouvement représente la branche «dure» de
l’extrême droite française. Pour la première fois cette année, ses
responsables se sont présentés aux élections municipales sous leurs
propres couleurs.
SKINHEADS
La mouvance skin d’extrême droite connaît un
regain d’activité par rapport aux années 2000. S’il n’existe pas à
proprement parler d’organisation skinhead fédérant tous les groupes au
niveau national, on retrouve plusieurs groupes qui se font remarquer par
leur activisme politique. Depuis la dissolution des JNR et de Troisième
Voie de Serge Ayoub, les skins d’extrême droite se sont de nouveau
éparpillés dans la nature. C’est sans doute cette situation qui a
provoqué un regain d’activité public pour des mouvements comme Blood
& Honour Hexagone ou les Hammerskins.
LES NOSTALGIQUES
CATHOLIQUES INTÉGRISTES
Les réseaux catholiques intégristes sont
denses et complexes, et mériteraient un schéma à eux tout seuls. On peut
malgré tout citer l’Institut Civitas, et sa branche jeune, France
Jeunesse Civitas, ou encore Dies Irae, installé sur la région
bordelaise, très proche à une époque des Identitaires. De même, trop
nombreuses pour apparaître toutes dans ce schéma, la plupart des
organisations anti-IVG sont en contact avec des groupes nationalistes.
Leurs principales activités sont les « Marches pour la vie » et les
prières devant les centres IVG organisées par SOS Tout Petits.
MANIF POUR TOUS
Collectif créé en 2012 au service d’une
idéologie réactionnaire soutenue par la droite catholique, ce mouvement a
organisé des manifestations massives contre le projet de loi sur le
mariage homosexuel. Difficile de dire s’il s’agit d’un épiphénomène ou
si la Manif pour tous a un avenir politique : le mouvement reste en tout
cas actuellement mobilisé sur le thème de la défense de la famille
traditionnelle et de l’homophobie. Le mouvement a connu une scission en
mars 2013, ses éléments les plus radicaux créant le PRINTEMPS FRANÇAIS
dirigé par Béatrice Bourges.
RENOUVEAU FRANÇAIS
Créée en 2005 et dirigé par Thibault de
Chassey, le RF a rompu avec le FN et s’est rapproché de l’Œuvre
française sur certaines manifestations, mais également de la NDP.
Récemment, le RF s’est doté d’un point d’ancrage et de diffusion avec
l’ouverture par Chassey de la Librairie française à Paris.
ACTION FRANÇAISE
Né à la fin du XIXe siècle, c’est
le plus vieux mouvement nationaliste en activité. Mouvement royaliste
autrefois école de formation pour les jeunes cadres d’extrême droite,
l’AF, présidé par S. Blanchonnet, se contente de sortir son journal et
d’organiser quelques rassemblements ou débats. À noter un rapprochement
récent et surprenant avec Alain Soral, allant jusqu’à assurer sa
protection sur certaines de ses sorties.
ALGÉRIE FRANÇAISE
Surtout présents dans le Sud-Est, les
nostalgiques de l’Algérie Française ( Adimad, des anciens de l’OAS,
Comité Véritas, Cercle Algérianiste, Jeune Pied-Noir …) peuvent
localement représenter un poids électoral non négligeable.
LES « ANTI-FN »
NOUVELLE DROITE POPULAIRE
Fondée en 2008 autour de courants réunis dans
la revue Synthèse nationale, la NDP regroupe les opposants historiques
de Jean-Marie Le Pen au sein du FN ou à l’extérieur du mouvement. La NDP
tente d’incarner politiquement ce qu’était le FN des années 1980,
c’est-à-dire une structure regroupant toutes les tendances de la
mouvance nationaliste. Alliée au Parti de La France de Carl Lang et au
MNR, la NDP a formé l’Union des Droites Nationales à l’occasion des
législatives de juin 2012, sans obtenir de résultats significatifs.
TERRE & PEUPLE
Créé en 1994 et dirigé par Pierre Vial, (un
ancien du GRECE et du FN) ce mouvement racialiste et païen permet aux
militants nationalistes de se retrouver dans une structure « neutre ».
Source ; La horde
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