28/03/2010

CR manif antifasciste à Chauny

Chauny : Les antifascistes se mobilisent et s’organisent

Plus de 500 personnes ont défilé ce samedi 27 mars dans les rues de Chauny (Aisne) pour exprimer leur ras l’bol face à l’arrogance dont fait preuve un petit groupe de jeunes nazillons qui chaque week-end multiplie les provocations et les violences à l’égard de jeunes de la ville qui ne partagent pas leurs idées ou qui n’ont pas la même couleur de peau. Les manifestant-e-s ont également voulu dénoncer le fait que les autorités ferment les yeux face à cette violence fasciste et raciste.

La colère et le malaise des jeunes de Chauny montent face à l’impunité dont bénéficient les fascistes. En effet, les nazillons s’approprient régulièrement un espace comme la place de la mairie de Chauny pour y écouter de la musique raciste.

De plus, les jeunes de Chauny subissent de nombreux contrôles d’identité. Et lorsque des bagarres opposent les nazillons à d’autres jeunes, ce sont ces derniers qui sont arrêtés et mis en garde à vue.

Plus de la moitié des manifestant-e-s venaient de Chauny et des environs, d’autres de l’Oise, de Douai, de Reims ou encore de région parisienne. On trouvait à la fois un grand nombre de lycéen-ne-s et de collégien-ne-s de Chauny et des villages voisins, ainsi que des militant-e-s de la vingtaine d’organisations et de collectifs antifascistes (entre autres d’Alternative libertaire, de la CNT, de la CGT, de Solidaires, de la Ligue des droits de l’homme, de la Fédération anarchiste, du NPA, du collectif Vivre libre ou mourir de Douai, de No Pasaran, de Ras l’front Marne la Vallée…) .

L’atmosphère de cette manifestation était particulièrement combative. On pouvait notamment y entendre des slogans comme «Contre le FN, solidarité», «À Chauny comme ailleurs pas de fascistes», «Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’immigré-e-s».

Deux fascistes repérés en début de manifestations ont été éconduits et se sont enfuis sans demander leur reste.

Enfin, nous pouvons dire que les objectifs de cette manifestation ont été atteints, voire même dépassés.

En effet, il y a eu plus de 500 manifestant-e-s là où les organisateurs-ses en attendaient 200.

Mais le plus important est que cette initiative a permis de renforcer les liens entre les militant-e-s antifascistes et la population locale. Elle a également contribué à dynamiser les relations entre organisations et surtout entre collectifs antifascistes non seulement de Picardie mais aussi des régions limitrophes. Elle a de même permis d’échanger des contacts sur plusieurs villes de Picardie en vue de créer de nouveaux collectifs antifascistes.

Les antifascistes ont donc fait la démonstration qu’ils-elles étaient capables de mobiliser et vont désormais s’organiser pour faire reculer la haine fasciste et développer la solidarité comme ferment des luttes à venir.

source : Alternative libertaire, 27 mars 2010.

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