Que la peur change de camp !
« On nous terrorise » pour nous mettre les uns contre les autres, francais contre étrangers, immigrés réguliers contre irréguliers.
« On nous terrorise » en obligeant nombre d'entre nous à émigrer en quête de vie moins odieuse.
« On nous terrorise » en obligeant nombre d'entre nous à émigrer en quête de vie moins odieuse.
« On nous terrorise » en obligeant nombre d'entre nous à la clandestinité avec les flics sur le dos et la peur des expulsions. L'état et les patrons poussent des milliers d'individus dans l'ombre en les rendant plus dociles à l'exploitation.
« On nous terrorise » avec le chantage du travail salarié. Soit tu te vends à un patron soit tu crèves de faim.
« On nous terrorise » avec l'image de l'étranger barbare et intégriste pour nous faire accepter plus de restrictions, plus de contrôles, de précarité ou bien pour nous faire aimer une identité nationale fausse et vide. Si le capitalisme ne respecte pas les frontières, pourquoi les exploités devraient-ils le faire ?
« On nous terrorise » avec les flics dans les quartiers, avec des rafles policières. La criminalité, c'est le prétexte. Le véritable objectif, c'est de nous faire baisser la tête à tous.
« On nous terrorise » avec les prisons et l'expulsion, les camps de rétention. Plus les pauvres se haïssent, plus les riches s'engraissent.
« On nous terrorise » en nous faisant croire que les terroristes sont ceux qui luttent contre l'état et les patrons et non pas ceux qui bombardent des populations entières, colonisent des territoires, rasent des maisons avec des bulldozers.
Il est temps que la peur change de camp. Il est temps que de la haine entre les races, on passe à la solidarité de classe, à la guerre des exploités contre les exploiteurs... Il est temps de se lever et de se mettre en marche...
Yves Peyrat (Marseille 2004).
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