29/04/2012

Camp No border Stockholm du 17 au 24 juin 2012


- Les frontières tuent
- Les frontières sont un business
- Les frontières sont à Stockholm
Le monde compte aujourd’hui 12 millions de réfugié-es. 235 900 personnes ont demandé l’asile à l’Union Européenne pour 2010, seulement quelques un-es ont été autorisées à rester. 2000 personnes sont mortes dans la mer Méditerranée de 2011, en essayant de rentrer dans l’UE à partir de Libye et Tunisie.

QU’EST-CE QUE UN CAMP NO BORDER?
Depuis les années 1990, des camps No Border ont eu lieu afin de mettre l’accent sur les frontières qui oppressent et séparent les gens. Peu importe si l’accent a été mis sur les frontières que l’Etat maintient ou celles que le capitalisme établit, les camps ont servi de zones franches autonomes – construites par des personnes afin de réunir tous les combats contre les frontières et les politiques migratoires, afin de partager connaissances et expériences, de prendre des mesures directes contre une société autoritaire dont les frontières sont la manifestation la plus visible.
No Border n’est pas une organisation, mais un concept, une idée. Il s’agit de la lutte pour un monde sans frontières, où chacun-e a la possibilité de se déplacer librement à travers le monde sans jamais être qualifié d’illégal, de clandestin-e.
POURQUOI à Stockholm ?
Les frontières nous affectent tous et toutes. Pourtant elles nous touchent différemment selon notre sexe, notre classe et notre appartenance ethnique. La violence et le contrôle de l’État ne se produisent pas seulement à externe les zones frontalières, mais aussi dans les aéroports, les hôpitaux, les ports, les métros, les écoles, les lieux de travail, les rues… Violence et contrôle se répandent comme un gaz toxique dans l’air que nous respirons et deviennent partie intégrante de notre vie quotidienne. La chasse constante aux migrant-es légitime la persécution de tous ceux et celles qui n’acceptent pas l’ordre établi ; Les frontières créent le racisme.
La gestion politique des frontières est commune au sein de l’UE et la Suède y prend un rôle actif. Les non-européen qui traversent les frontières sont criminalisés, mis en prison et déporté : la migration est perçue en tant que menace pour la sécurité. En Suède, les politiques migratoires visent également à être plus efficaces et de moins en moins chers. Elles sont d’autant plus efficaces avec une police spécialement formée qui travaillent de concert avec les services de l’inspection du travail, menant des raids dans les entreprises, les usines et des décisions de plus en plus rapides, des déportations express, de masse, et coordonnées par FRONTEX. Cette année, les déportations ont augmentées de 40%.
Les frontières créent des « illégaux » facilement exploitables par le capitalisme. Elles créent des travailleurs pas chers pour l’Etat et les entrepreneurs privés. Des travailleurs qui sont exploités et en même temps utilisés pour saper les niveaux de salaire et les filets de sécurité sociale. La politique des frontières permet aux entreprises de gagner beaucoup d’argent sur les expulsions de la machine Étatique, avec ses services de contrôle, d’identification, de surveillance, des besoins de sécurité que les politiques des frontières ont inventée.
Les violences aux frontières sont toujours étouffées. Pour être déportées, les personnes sont conduites avec des menottes, des couches, bourrées de sédatifs, placés en attente dans les halls réservés aux marchandises. Les centres de rétention sont construits en périphérie des villes, cachés dans les zones industrielles, loin aux yeux du public. Les entreprises peuvent, sans jamais être inquiétée quand à leur responsabilité, faire de l’argent dans un « marché » devenu extrêmement lucratif. Mais c’est quelque chose que nous avons l’obligation morale de refuser et de détruire. Les frontières sont constamment remises en question par les traversées qu’effectuent les illégaux ; la citoyenneté est en permanence contestée par des personnes qui tentent d’exister dans des espaces où la citoyenneté leur est refusée ; ces murs sont dépassés par la résistance et l’évasion.
Nous appelons tous les gens à amener leur rage contre les frontières dans les rues de Stockholm afin de briser le silence en nous opposant aux frontières et à leur violence. Nous appelons à une semaine d’action directe contre la politique des frontières et de sécurité qui va avec ; à se rendre à Stockholm afin de montrer votre résistance et votre dissidence contre le racisme ainsi que votre amour pour un monde sans frontières, sans contrôle, sans papiers. Venez et détruire ce qui nous opprime tous et toutes et créer quelque chose de nouveau.
QUELS SONT LES OBJECTIFS DU CAMP ET SES ACTIONS ?
- Mettre en évidence et agir contre les entreprises et les intérêts des entreprises qui profitent des politiques migratoires des États.
- Partager nos expériences, nos connaissances, pour enrichir notre combat et être en mesure de mener des campagnes de solidarité, de lutte contre l’État-Nation et ses politiques migratoires.
- Faire avancer l’idée d’une libre circulation et d’un monde sans frontières dans le débat public.
QUAND ?
- La construction du camp débutera la deuxième semaine de Juin ;
- Le camp débute à partir du 17 Juin et se poursuivra jusqu’au 24 ;
- Le 17 Juin, il y aura une manifestation de masse dans le centre de Stockholm pour un
monde sans frontières ;
- Le 18, il y aura une action de solidarité avec les personnes détenues dans le centre de détention de M.
- Pendant la semaine des actions sont également prévues contre l’enfermement, les déportations, les profiteurs, la répression, les entreprises qui exploitent les travailleurs migrant-es et assurent la sécurité de ces prisons.
PRINCIPES DU CAMP :
- La philosophie du camp est l’auto-organisation, la décentralisation et l’autonomie.
Le camp rejette clairement le capitalisme, qui se nourri de la guerre et la misère, dépend de l’Etat-Nation et de ses frontières pour survivre.
- Tous et toutes les participant-es du camp sont tenus de respecter les diverses stratégies de lutte et d’actions. Nous sommes solidaires de tous les participant-es du camp et ne nous divisons pas à des fins personnelles ou politiques : nous respectons la diversité des tactiques.
- Tous les participants du camp sont censés s’inscrire dans cette solidarité de tous et toute contre toutes les formes de répression.
- Sexisme, racisme, homophobie, transphobie ou tout autre type d’oppression et de domination ne sont pas les bienvenus et ne seront pas tolérés dans le camp.
- Le camp se tient en opposition avec les structures d’autorité et veut, par l’action directe, résister à l’encontre de ces structures pour y proposer une alternative.
- La répression est quelque chose qui nous affecte tous et toutes. Les frontières représentent une fraction d’une lutte qui comprend également, mais pas seulement, l’anti-fascisme, la lutte des classes, les luttes environnementales, des luttes féministes et queer, des droits des animaux. Nous encourageons les groupes, les organisations, les collectifs et les individus à mener des actions décentralisées durant la semaine du camp, à prendre des mesures contre les politiques migratoires de toutes les manières possibles !
COMMENT POUVEZ-VOUS SOUTENIR ET AIDER AVEC LE CAMP ?
Le camp d’auto-organisé ne sera rien d’autre que ce que nous en ferons. Tout le monde peut y participer et prendre une place dans la fabrication du camp !
- Vous pouvez prendre part à l’organisation du camp en vous impliquant dans un des groupes de travail (logistique, mobilisation, médias, programme d’ateliers, manifestation du 17 Juin, traductions, aide médicale, juridique équipe, site web, graphiques, etc.)
- Vous pouvez nous aider en suggérant un atelier, une projection… Le thème doit être relatif à la migration ou à la frontière politique.
- Vous pouvez manifester, bloquer des déportations, venir au camp, rejoindre la grande manifestation, rendre visite aux personnes dans les centres de rétention ou trouver d’autres moyens créatifs pour infliger des dommages à la machine à expulser.
- Vous pouvez organiser une fête de soutien, un concert de soutien ou organiser d’autres
activités pour soutenir et lever des fonds pour le camp.
- Vous pouvez nous aider à trouver un emplacement pour le camp ou d’autres lieux pour
activités militantes.
- Vous pouvez faire un don d’argent, des compétences ou du matériel.
- Vous pouvez nous prêter ce dont nous avons grandement besoin en terme logistique (grandes tentes, camionnettes, de la construction matériaux, etc.)
noborderstockholm.org
info@noborderstockholm.org
Compte (PostGiro): 62 88 02-1
IBAN: SE49 9500 0099 6042 0628 8021
BIC (swift-adresse): NDEASESS

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