24/03/2011
15/03/2011
Présentation du C.L.A.S.H. Grenoble : solidarité antifasciste !
La tolérance à leur égard, dont ont fait preuve depuis trop longtemps les gouvernements successifs, ainsi que les lois sécuritaires et racistes directement tirées du programme du FN et rappelant les pages les plus sombres de notre Histoire, ont été pour eux et pour leurs idées un tremplin inespéré. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que l’on assiste, depuis quelques temps, à des attaques répétées et assumées, ayant pour principales cibles les militants alternatifs et la jeunesse des quartiers populaires.
Récemment, on a pu voir dans la région la multiplication des agressions de plus en plus sauvages, notamment à l’encontre des mouvements sociaux et de leurs acteur.trice.s (attaque de piquets de grève, de concerts, de locaux, de personnes…). La violence dont ils se sont montrés capables jusqu’à présent laisse à penser qu’ils n’ont pas l’intention de s’arrêter là : il apparait clairement qu’ils ont comme objectif d’occuper et de se réapproprier l’espace par n’importe quel moyen.
Nous ne sommes pas dupes, et ne comptons pas leur abandonner le moindre centimètre de nos rues ni de nos vies.
Nous nous donnons pour objectif d’opposer une réponse radicale et résolue à la montée des idées et des pratiques malsaines de l’extrême-droite, afin d’éliminer cette menace qui pèse sur nous. Cette réponse passe par la dénonciation des causes et des mécanismes favorables à leur émergence. Il est clair que le fascisme se nourrit de la misère créée par le système capitaliste, en proposant pour seule réponse la mise en concurrence des populations, le repli identitaire et la soumission à l’autorité. Il est en effet plus simple de désigner des boucs émissaires que de s’attaquer aux véritables problèmes.
Ils nous appartient de proposer une alternative au capitalisme et à l’autoritarisme…
C’est pourquoi nous tentons de nous émanciper autant que faire se peut des rapports marchands et de soumission qui régissent la société, en mettant en avant des valeurs de solidarité, de tolérance, d’entraide, de partage et d’autogestion. Nous voulons notre ville métissée et multiculturelle ! Nous refusons toute discrimination entre les individus, en particulier sur des critères de couleur de peau, d’origine, de religion, de genre ou d’orientation sexuelle, pour ne citer que les exemples les plus courants.
Cependant, bien qu’il n’y ait pas de combat de second ordre, la C.L.A.S.H. (Collectif de Lutte Antifasciste Solidaire et Humaniste) se fixe comme priorité la lutte contre le fascisme et le racisme à Grenoble, mais pas que… Nous nous déclarons solidaires des autres groupes antifascistes qui partagent nos valeurs (les Voraces, la R.A.F.A.L., le SCALP Bezak, …), et nous engageons à les aider toutes les fois où cela s’avéra nécessaire.
A GRENOBLE COMME AILLEURS, LE FASCISME NE PASSERA PAS !!!
CLASH Grenoble.
08/03/2011
Echec du rassemblement annuel néo-nazi en Allemagne
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Dresde est devenu le petit Hiroshima allemand dans l’historiographie d’Outre-Rhin, puisque de „bourreaux“ certainEs se voient comme „victimes“ des bombardements alliés. Notamment ceux de février 1945 qui ont détruit un tiers de la ville.
Samedi 19 février avait lieu le rassemblement annuel néo-nazi à Dresde, capitale du Land de Saxe, suite aux commémorations des bombardements. Environ 5 000 néo-nazis étaient attendus, contre 20 000 manifestantEs anti fascistes.
5h00 : Organisé par l’alliance Dresden nazifrei un convoi de 40 bus partait de Berlin, d’autres du Brandebourg, de Mecklenburg-Poméranie occidental, ou de Pologne pour essayer de bloquer le rassemblement néo-nazi.
9h00 : Les bus ont été stoppés par la police à la sortie de l’autoroute. Le reste s’est donc fait à pied.
10h30 : On est arrivé dans une ville fantôme, la plupart des magasins étaient fermés, les autorités avaient interdit le stationnement — afin d’empêcher les voitures de brûler ? Quelques résidentEs regardaient le convoi depuis leur fenêtre, certainEs nous faisaient des signes de sympathie, d’autres avaient l’air de s’interroger, un vieux pépé a osé le salut hitlérien
Ensuite, le but a été de chercher à atteindre des points stratégiques pour commencer les sit-in.
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Le fleuve Elbe était censé former une frontière naturelle entre les néo-nazis, qui avaient l’autorisation de se rassembler dans la vieille-ville, et les contre-manifestantEs, parquéEs sur l’autre rive, dans la nouvelle ville. Environ 70 rassemblements de protestation avaient été autorisés, dont un grand nombre organisé par l’église.
12h00 : Après avoir joué au chat et à la souris avec des flics qui bloquaient les accès et utilisaient du gaz lacrymogène, plusieurs groupes ont réussi à se rassembler près de la gare. Là on s’est retrouvé encerclé par les flics, deux chars de lances à eaux sont venus se poster, des unités de policierEs sont venuEs en renfort. Il y a eu quelques echauffourés avec la police (je crois que c’est comme ça qu’on dit), et c’était stupéfiant de voir le plaisir que prenaient un ou deux flics à pousser et matraquer. Vraiment, ils ne se défendaient pas, ils attaquaient. Puis des membres de Dresden nazifrei ont officiellement inscrit le rassemblement comme manif spontanée, ce qui a été autorisé par les autorités, alors la moitié des flics est partie et le sit-in a commencé. Une femme s’est mise à jouer de la flute traversière pendant que d’autres grattaient leur guitare. Deux géants de carnaval s’occupaient aussi de mettre l’ambiance."
Regulièrement le comité d’organisation nous donnait des infos par mégaphone : où en étaient les autres sit-in, où en étaient les néos-nazis, où en étaient les flics… Il y avait aussi la possibilité de s’informer sur une radio qui émettait des infos en continu, ainsi que sur twitter.
Certains groupes ont été dispersés par les lances à eau.
Une flic avait un morceau de scotch sur sa matraque. Elle m’a dit que c’était pour ne pas que sa main glisse. Un peu comme les stylos avec le caoutchouc anti-dérapant pour le pouce. Sous son masque de protection, elle était maquillée. Il faut etre bien pomponnée pour protéger les nazis d’une contre-manifestation pacifique.
17h00 : Finalement les néos-nazis n’ont pas réussi à tenir leur rassemblement. Frustrés, ils ont pris le train ou des bus pour Leipzig, où ils ont également été refoulés à la gare par un comité de réception composés de contre-manifestantEs et de policierEs. Ils ont dû rentrer chez eux.
21h00 : Lorsque touTEs les contre-manifestantEs ont eu quitté Dresde, des flics ont fait une descente dans le local de presse de l’alliance Dresden nazifrei. Ils ont confisqué des ordinateurs et quinze personnes ont été arretées, relachées le lendemain matin. Raison de la perquisition : incitation au délit.
Source : http://celinerobinet.yagg.com
voraces.net
voir autres posts concernant la mobilisation antifa a Dresden :
http://propagandact.blogspot.com/2011/03/fresaque-dresden.html
http://propagandact.blogspot.com/2011/02/1319-fevrier-block-nazis-desden.html