21/05/2010
20/05/2010
17/05/2010
CR manif no border à paris
À Berlin, au même moment, ils étaient 300, manifestation impromptue (comprendre : non déclarée) d’Allemands souhaitant clamer leur solidarité avec le défilé français ; dans l’affaire, le consulat français a perdu quelques-unes de ses vitres, descendues à coups de pierres. À Paris, nous étions tout juste 100, très maigre cortège de ceux qui avaient répondu à l’appel de No Border pour exiger la liberté de circulation et dénoncer la répression tous azimuts qui s’abat sur l’ensemble du territoire européen. Oui : pas brillant…
Une faible mobilisation qui dit sans doute beaucoup. Léthargie et inaction : cela sonne un brin comme acceptation, non ? Mais si cette très petite mobilisation est révélatrice, elle ne l’est pas autant - et de loin - que l’incroyable déploiement policier auquel elle a donné lieu. Pour être simple : il y avait sans doute (et c’est une estimation basse) dix CRS pour un manifestant (d’où le slogan récurrent dans le cortège, "Ils sont mille, nous sommes cent"). Minimum. Les flics étaient partout, barrant chaque rue croisée sur le parcours (mais aussi toutes celles avoisinant le passage de la dangereuse troupe), occupant chaque station de métro, sur l’eau ( !!!), devant chaque banque ou McDonald, disposés en quinconce ou répartis par petits groupes, camouflés en civils ou s’exhibant casqués et par groupe de cinquante, se déplaçant à pieds ou sautant et descendant sans cesse de dizaines de véhicules, contrôlant tout, sans relâche, marée bleue qui tenait la rue, l’inondait, la paralysait. Nous paralysait. Une tenace impression (certitude ?) d’État policier.
Au bout d’une heure, les CRS n’ont même plus tenté de sauver les apparences et ont littéralement encadré la manifestation, marchant au même pas qu’elle, l’entourant de toutes parts. Cinquante devant. Autant sur chaque bord, arpentant le bitume à nos côtés. Et cinquante derrière, avec leurs estafettes roulant au pas à l’arrière (les autres sécurisant les proches environs par escouades entières). Pour te dire : la manifestation aurait voulu dévier d’un mètre qu’elle n’aurait pu. Sans doute que l’itinéraire - Jaurès, Gare du Nord, Barbès, Stalingrad - a joué, le pouvoir ne craignant rien tant que de voir les militants faire jonction avec les quartiers populaires. Ce ne sera pas pour cette fois…
Un tel déploiement de forces - aussi incroyable que ridicule - dit bien sûr beaucoup. Sur les moyens que l’État est disposé à mobiliser pour annihiler toute velléité de mobilisation de ces militants qu’il assimile à la « mouvance anarcho-autonome » (le coût du dispositif policier a sans doute de quoi filer le vertige). Sur le contrôle des mouvements sociaux que le pouvoir entend instaurer, pour éviter tout scénario à la grecque. Et - surtout - sur les peurs et fantasmes du même pouvoir.
Les photos qui suivent n’ont qu’un intérêt limité. Mais elles disent l’omniprésence des forces de l’ordre et donc, en filigrane, l’affolement du pouvoir (on se rassure comme on peut…).
Ils sont mille, nous sommes cent
Source : http://www.article11.info/spip/spip.php?article805
10/05/2010
CR we Antifasciste à Paris
Notre manifestation était la conclusion d’un week-end de mobilisation contre l’extrême droite et ses idées. La veille, plus de 120 personnes ont participé au débat « Comment lutter contre l’extrême droite sur le terrain social » organisé au Salon du livre libertaire. Ce débat fut l’occasion pour un public de tout âge d’échanger sur la situation de l’extrême droite française, de discuter sur la manière dont nous pouvons articuler la lutte antifasciste avec les luttes sociales. Karim Chafi acteur associatif de Chauny en a profité pour revenir sur les agressions racistes menées par des nazi-skins dans sa ville tandis que Didier Bernard, syndicaliste à Continental a saisi cette occasion pour dénoncer les tentatives de récupération des luttes ouvrières par l’extrême droite.
Les forces antifascistes mobilisées ce week-end à Paris n’en resteront pas là !
Paris, 10 mai 2010 Communiqué du collectif d’organisation de la marche antifasciste du 9
mai 2010 à Paris
No Border Paris Action Day 15 mai
A grands renforts de lois sécuritaires, les gouvernements légitiment chaque jour le contrôle et la surveillance accrus de l’espace social collectif.
C’est ainsi qu’on encourage la délation des hommes, femmes et enfants sans papiers, dans les administrations, banques et jusque sur leur lieu de travail.
On contrôle, sanctionne et culpabilise les chômeurs-ses et précaires, on segmente les quartiers avec des portiques et des codes, on arrête dans les écoles, on sanctionne le « délit de solidarité », on stigmatise les groupes politiques et communautés qui résistent.
La transformation des frontières en barbelés et miradors participe à la politique européenne de gestion des « flux » migratoires où les migrant-e-s sont réduit-e-s à de simples quotas. La liberté de circulation est empêchée et violemment réprimée pour les exilé-e-s qui fuient la guerre, la corruption et la misère : tous les accès à l’Europe sont refusés. Le droit au logement, au travail, à une vie décente pour les exilé-e-s qui veulent se reconstruire ou rejoindre leur famille émigrée en Europe, sont bafoués par les règlements européens liberticides :
Quand la lutte contre l’immigration devient un business, l’expulsion, l’enfermement et la logistique sécuritaire deviennent des sources de profits (juteux). Des hommes et femmes sans-papiers construisent les centres de rétentions qui les enferment, nettoient les gares et trains dans lesquels ils sont contrôlés et arrêtés. Ils sont réduits à une simple force de travail que l’on prend et jette à merci.
Le cynisme n’a pas de frontières …
NO BORDER REFUSE ET ENTEND COMBATTRE L’EUROPE DU TOUT PROFIT, CRIMINELLE, FUNESTE ET CARCERALE QUI PIETINE LA LIBERTE DE CHACUN A CIRCULER, S’INSTALLER.
LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUS !!!
NO BORDER ! NO NATIONS !
15 mai 2010 à Paris
Le 15 mai 2010 aura lieu à Paris une journée d'action internationale pour la liberté de circulation à l'appel du réseau No Border. Une manifestation prendra son départ métro Jaurès à 14h pour effectuer une boucle reliant entre eux des points symboliques d'entrave à la liberté de circulation et de discrimination: Quai de Valmy où plus d 'une centaine d'Afghans sont réduits à vivre dans des conditions très précaires, Square Vuillemin où la Police Nationale procède régulièrement à des rafles de migrants puis Gare du Nord, cible principale de cette journée en tant que lieu de contrôle et de répression.
Pourquoi la Gare du Nord ?
Parce que c'est un lieu de transit régional, national et international où un très important dispositif policier, militaire et douanier est déployé en permanence. Sans papiers, chômeurs-euses, précair-e-s et jeunes sont les cibles principales d'interpellations et de contrôles au faciès. C'est ainsi que, sous couvert de politique migratoire et sécuritaire (plan vigipirate jamais suspendu), s'exerce une véritable domination des flux migratoires et sociaux.
A l'issue de la manifestation aura lieu un rassemblement festif sur la place de Rotonde. Repas végétarien, buvette, concert et table de presse seront l'occasion d'un moment de détente et d'échange. Prolongement le lendemain, dimanche 16 Mai 2010 au CICP (21 ter rue, Voltaire M° rue des Boulets) : à 17h, débat sur la liberté de circulation puis concert de soutien à 19h.
Infos/ Contact : http://parisactionday.noblogs.org/
noborderparis@riseup.net
Le Collectif Liberté de Circulation et le réseau Noborder