17/06/2013

23 juin à Paris manifestation antifasciste unitaire


Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le !

Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes.

Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste.

Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l’extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l’occasion pour eux d’être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes.

L’exclusion, le rejet de l’autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l’immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l’histoire en témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos fascistes.

Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l’immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l’Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous lieux.

Ce n’est pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs.

Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario, c’est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société.

Unité contre le fascisme et l’extrême-droite ! Manifestation à Paris, dimanche 23 juin à 15h

Des manifestations seront aussi organisées en commun dans d’autres villes. Nos organisations se réuniront de nouveau après la manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la durée et l’organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de l’intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l’exclusion ; tout le contraire de ce que veut imposer l’extrême-droite !

Le fascisme et l’extrême-droite ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on compose. Leur système est basé sur la violence physique, la haine, l’asservissement des peuples.

Fresque hommage à Clement re-suite


 

antifa action sur les murs


09/06/2013

Fresques hommage à Clément Méric



Quelques photos hommage à Clément assassiné par des fascistes à paris le 5 juin 2013














Manifestation à Paris en hommage à Clément

Plus de 5000 personnes ont défilé hier, de la station de métro Bréguet Sabin à la place Gambetta, dans la dignité et sans récupération politicienne. Des moments de recueillements, poings levés, et des prises de parole pour rappeler qui était Clément et quel était son combat, et également pour remercier les nombreux camarades venus lui rendre hommage des quatre coins du pays et tous les camarades qui, en Allemagne, en Espagne, en Grèce, à Chypre, en Grande-Bretagne, en Italie, en Russie et ailleurs, ont fait part de leur solidarité avec la famille et les proches de notre ami tué mercredi dernier. La manifestation s’est dispersée vers 18h : un concert de soutien organisé par l’AFA au Transfo à Bagnolet a permis dans la soirée à tout le monde de se retrouver, d’échanger et d’honorer la mémoire de Clément, qui s’était beaucoup investi dans la préparation du concert.



source : la horde


Ni oubli ni pardon : 2 000 personnes à Lyon pour Clément

Plus de 2 000 personnes se sont déplacés jeudi soir à Lyon place de la Comédie pour un rassemblement à la mémoire de Clément Meric, assassiné le 5 juin à Paris par des fascistes. Un rassemblement fort, massif et populaire, qui s’est rapidement transformé en manifestation sauvage à travers la presqu’île. Pour Clément, en échos aux violences fascistes si présentes à Lyon, la solidarité antifasciste s’exprimait.
Clément, on t’oublie pas, le fascisme ne passera pas !

Comme dans de très nom­breu­ses villes en France , un ras­sem­ble­ment était appelé à Lyon jeudi soir, len­de­main de l’assas­si­nat de Clément. Dès 18 h, une foule hété­ro­gène a com­mencé à se ras­sem­bler place de la Comédie, devant les mar­ches de l’Opéra. Militants ou non, c’est près de 2 000 per­son­nes qui étaient pré­sen­tes.
Le mot d’ordre avait cir­culé, comme à Paris, de n’avoir ni dra­peau ni signe dis­tinc­tif d’orga­ni­sa­tion, parti ou syn­di­cat, pour éviter les évidentes ten­ta­ti­ves de récu­pé­ra­tions poli­ti­ques de cet évènement. Vers 18h30 un cor­tège d’anti­fas­cis­tes arrive sur la place der­rière une ban­de­role « Clément Méric, ni oubli, ni pardon ». La ban­de­role sera ensuite tendue devant les mar­ches de l’Opéra, le temps de quel­ques slo­gans : « Justice pour Clément » « Le fas­cisme c’est la gan­grène on l’élimine ou on en crève ». Le ras­sem­ble­ment est chargé d’émotion, le décès de Clément pre­nant par ailleurs une dimen­sion toute par­ti­cu­lière dans une ville où la vio­lence fas­ciste est récur­rente depuis plu­sieurs années.
JPEG - 491.5 ko
JPEG - 442.8 ko
Vers 19h, une prise de parole a lieu, et le texte sui­vant est lu par des anti­fas­cis­tes lyon­nais :
Hier soir Clément Meric est mort des suites de ses bles­su­res. Blessures infli­gées par un groupe de skin­head d’extrême droite qui l’atten­dait dans le seul but de ’casser’ de l’anti­fas­ciste.
Hier soir l’extrême-droite a montré le vrai visage de son projet poli­ti­que, la mort.
Clément était un étudiant de 19 ans, mili­tant à Sud et à l’action anti­fas­ciste Paris Banlieue.
Clément se bat­tait avec ses cama­ra­des contre les idées racis­tes, xéno­pho­bes, homo­pho­bes, sexis­tes, réac­tion­nai­res de l’extrême-droite.
Clément, parce qu’il avait des convic­tions poli­ti­ques et mili­tait pour cela en est mort.
Ces idées nau­séa­bon­des ne datent pas d’hier, mais ces idées ont connues un regain d’inté­rêt avec le défer­le­ment de haine récente. Ces idées sont celles véhi­cu­lées depuis la droite popu­laire au FN, depuis les Jeunesse Nationaliste aux Génération Identitaire, depuis les Jeunesse Nationaliste Révolutionnaire aux Antigones. Ces idées tuent. Mais si ces idées ont pu se pro­pa­ger c’est qu’elles ont été accep­tées par la bien­veillance des médias et des auto­ri­tés. Les médias qui font passer le FN pour un parti res­pec­ta­ble, les médias qui sui­vent les Jeunesses Nationalistes et leurs lais­sent des tri­bu­nes natio­na­les sur leurs chai­nes télé­vi­sées. Les pou­voirs publics qui lais­sent défi­ler les fas­cis­tes dans les rues de Paris ou de Lyon. Ces mêmes pou­voirs publics qui ren­voient dos à dos l’extrême droite et l’extrême gauche.
Non mes­sieurs, mes­da­mes, nous mili­tan­tEs anti­fas­cis­tes n’avons rien à voir avec ces meur­triers. Ces meur­triers qui comp­tent déjà 39 agres­sions sur Lyon, 500 jours d’ITT, deux ten­ta­ti­ves de meur­tre à Villeurbanne, un mort à Paris.
Clément est mort d’avoir voulu défen­dre ses idées, nous n’oublie­rons pas, nous ne par­don­ne­rons pas.
S’en suit une minute de silence, fumi­gè­nes allu­més devant la foule et des cen­tai­nes de poings dres­sés.
JPEG - 333.5 ko
JPEG - 242.4 ko
Fascistes assas­sins, poli­ti­ciens com­pli­ces !
C’est ensuite mas­si­ve­ment que les par­ti­ci­pants au ras­sem­ble­ment com­men­cent une mani­fes­ta­tion sau­vage le long de la rue de la République, plus de la moitié des per­son­nes pré­sen­tes se joi­gnant au cor­tège. Précédé d’un dra­peau « action anti­fas­ciste » porté à bout de bras, la mani­fes­ta­tion enchaîne les slo­gans à la mémoire de Clément et de toutes les vic­ti­mes de vio­len­ces fas­cis­tes, également contre les poli­ti­ciens qui, par le racisme d’État et les dis­cours popu­lis­tes, ont entre­tenu et fait gran­dir les idées nau­séa­bon­des qui ont amené à la mort de Clément.
JPEG - 554.6 ko
JPEG - 360 ko
Le cor­tège s’est rendu jusqu’à la place Bellecour en remon­tant la rue de la République, avant de repar­tir en sens inverse le long de la rue Édouard Herriot. Arrivé à hau­teur des Cordeliers, le cor­tège bifur­que et s’élance rapi­de­ment, en criant des slo­gans, en direc­tion du Vieux Lyon, que les fas­cis­tes se tar­guent de tenir.
Arrivée au bord du pont Alphonse Juin, la mani­fes­ta­tion est blo­quée par un rang de gardes mobi­les cas­qués et équipés. Le vieux Lyon étant visi­ble­ment « inter­dit » aux anti­fas­cis­tes, le préfet a depuis long­temps acté et accepté la « pos­ses­sion » des nervis d’extrême droite de cette partie de Lyon.
JPEG - 568.9 ko
Le face à face entre mani­fes­tants et gen­dar­mes dure plu­sieurs minu­tes sous les « la police pro­tège les fas­cis­tes », avant que le cor­tège ne reparte en direc­tion des ter­reaux. C’est à son point de départ que finira la mani­fes­ta­tion, place de la Comédie où la ban­de­role est pliée au son des « Clément, on ne t’oublie pas ». 200 bou­gies sont ensuite allu­mées et pla­cées sur les mar­ches de l’Opéra.
JPEG - 422.1 ko
JPEG - 225.8 ko
La situa­tion lyon­naise et notre cher maire...
Alors que le ras­sem­ble­ment se dis­perse, Gérard Collomb sort à pied de la mairie. Ce der­nier a fait une décla­ra­tion le matin même, et a ren­contré les repré­sen­tants du Collectif Vigilance 69 avant le ras­sem­ble­ment, mais n’a pas par­ti­cipé à ce der­nier. Il n’y aurait pro­ba­ble­ment pas été bien accueilli.
C’est qu’il aura fallu un mort à Paris pour que le maire de Lyon, ville ou sont pour­tant per­pé­tré de façon sys­té­ma­ti­que des vio­len­ces fas­cis­tes depuis près de 4 ans, réa­gisse, n’ayant jamais bougé un doigt sur la ques­tion, ne vou­lant pas en enten­dre parler et délé­guant le pro­blème à Jean-Louis Tourraine.
Les vio­len­ces fas­cis­tes sont pour­tant légion à Lyon. Le CV69 comp­ta­bi­li­sait récem­ment plus de 500 jours d’ITT cumu­lés, 39 agres­­sions et deux ten­­ta­­ti­­ves de meur­­tre [1]. L’absence de réac­tion est criante, le procès de la ten­ta­tive de meur­tre ayant eu lieu à Villeurbanne en jan­vier 2011 n’a tou­jours pas eu lieu ! et les agres­seurs, clai­re­ment iden­ti­fiés, sont visi­bles depuis à chaque ras­sem­ble­ment de l’extrême droite.
L’hypo­cri­sie du maire PS de Lyon ne fai­sait visi­ble­ment aucun doute pour les mani­fes­tants encore pré­sents puis­que ceux-ci se sont rapi­de­ment élancés vers ce der­nier qui a du être « exfil­tré » par la police qui est inter­ve­nue dans l’ins­tant. Pas d’arres­ta­tions ni de bles­sés. Reste que le Maire de Lyon n’a eu comme réac­tion au ras­sem­ble­ment et à la mort de Clément que celle, égoïste et hypo­crite, de com­mu­ni­quer le soir même à la presse sur le fait d’avoir été pris à partie [2].
Ce jeudi soir nous étions nom­breux pré­sents à la mémoire de Clément, pour assu­rer de notre soli­da­rité anti­fas­ciste ses pro­ches et sa famille, les cama­ra­des pari­siens et toutes les vic­ti­mes des vio­len­ces fas­cis­tes. Nous ne savons que trop bien qu’au vu de la situa­tion locale, la vic­time aurait pu être lyon­naise. Et si c’est à Paris que l’assas­si­nat a été per­pé­tré, nous affir­mons avec les cama­ra­des de Clément qu’il est à jamais l’un des nôtres.
Ni oubli, ni pardon. 

Source : rebellyon

No nazis !


ACAB