29/10/2012

1932 – 2012 La rage au coeur: la lutte continue!

 

Ce communiqué fait suite à l’appel pour un bloc “Sans patrie, sans parti” à la manifestation du 9 novembre 2012 à Genève : 9novembre.noblogs.org
Le Réseau Antifasciste Genevois n’oublie pas!
Il y a 80 ans, le 9 novembre 1932, sur la Plaine de Plainpalais, l’armée a tiré sur les manifestantEs antifascistes venuEs perturber le meeting fasciste de l’Union Nationale. Bilan: 13 morts et des dizaines de blessés. Ce genre d’événement n’étaient pas isolés dans la Suisse du début du siècle passé. Tirer sur les ouvrierEs et les manifestanEs était presque devenu un sport national.
Juillet 1875, Louis Favre réclame au gouvernement d’Uri d’intervenir contre la grève du Gotthard.  La gendarmerie et l’armée sont envoyées sur place pour disperser le piquet de grève. Le 28 juillet, les gendarmes et les soldats tirent sur le ouvrierEs qui sont seulement arméEs de cailloux. Quatre morts, huit grévistes arrêtés, 80 ouvriers licenciés, mise en état de siège.
Octobre 1902, depuis le 28 septembre les tramelots genevois sont en grève pour protester contre des licenciements; la direction refusant de  négocier, la grève devient générale en solidarité. Le Conseil D’Etat (auquel participe le socialiste Thiébaud) appelle l’armée à intervenir. Le 5 octobre, des charges de cavalerie sont lancées contre les manifestantEs sur la Plaine de Plainpalais.
Le 21 janvier 1932, une manifestation antifasciste contre Mussolini est réprimée à Zurich par la police sous les ordres des socialistes. Des dizaines de blessés par balles. 
Le 16 juillet 1932, Zurich, la grève des monteurs est aussi réprimée. Une émeute éclate, un mort, une cinquantaine de blessés et plus de 100 arrestations.
Après toutes ces années nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas!
Aujourd’hui la répression continue, la lutte aussi. La Suisse tue toujours, dans ses prisons, dans ses renvois forcés de migrantEs, de par les balles de ses flics…
La lutte pour la révolution sociale continue, contre le fascisme et le capitalisme, contre ceux qui veulent nous faire marcher au pas et ceux qui nous volent nos vies; mais aussi contre ceux qui prétendent défendre nos intérêts en collaborant avec ce système et en nous éloignant de toute perspective révolutionnaire.
Le pouvoir, qu’il soit de gauche ou de droite, ne tolère pas les mouvements révolutionnaires et l’autonomie du prolétariat. Quiconque endosse une fonction de pouvoir dans un appareil d’Etat doit être considéré comme un ennemi. Les sociaux-démocrates et les réformistes pratiquant des compromis avec la bourgeoisie, sont des sociaux-traîtres et même des social-fascistes, des laquais de la bourgeoisie.
“L’expérience historique nous apprend que tous les compromis conclus entre la révolution et la contre-révolution ne peuvent profiter qu’à cette dernière. Toute politique de compromis est une politique de banqueroute pour le mouvement révolutionnaire. Ce qui avait débuté comme un simple compromis avec la social-démocratie allemande a abouti à Hitler. Ce que Lénine justifiait comme un compromis nécessaire a abouti à Staline.” O. Rühle
POUR UN ANTIFASCISME REVOLUTIONNAIRE ET DE CLASSE!
LA RAGE AU COEUR, LA LUTTE CONTINUE!

RENDEZ-VOUS VENDREDI  9 NOVEMBRE 2012 17H45, ZONE PIETONNE DU MONT-BLANC (GENEVE)

RAGE – Réseau Antifasciste Genève

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