25/04/2010

Féminista !!

Nouveau numero du Franc-Tireur du SRA


Editorial : Des fascistes dans les facs, des antifascistes au tribunal

En une semaine, deux centres de l'université Paris 1 (Sorbonne et Panthéon), ont reçu à plusieurs reprises la visite d’un groupe d’une dizaine de personnes armées se réclamant du GUD et diffusant leur nauséabonde propagande(1).

Du gaz lacrymogène a été échangé à une occasion, des affrontements plus violents ont eu lieu plus récemment, occasionnant des blessés des deux côtés.

Plusieurs étudiants de Paris 1 ont été blessés (nez cassés et autres plaies et contusions) lors de cette échauffourée. Très vite, une quarantaine de personnes s’est rassemblée devant l’université. Les forces de police en ont alors très rapidement encerclé une partie pour procéder à un contrôle d’identité tandis que les portes du Panthéon se refermaient opportunément dans leur dos, pour "mieux assurer la sécurité des usagers".

Au final plusieurs militants antifascistes ont été placés en garde à vue pendant 72 heures au commissariat du 5ème arrondissement. Bénéficiant rapidement d'un fort soutien extérieur, ils ont toutefois été déférés devant le juge des libertés et de la détention à la fin de leur garde à vue.

Ils passeront en procès les 2 et 8 juin 2010 au Palais de justice de Paris. Le SRA appelle à une mobilisation les jours des procès et à soutenir les militants antifascistes inculpés avant et pendant les procès.

Les camarades parisiens ne sont pas les seuls à devoir se confronter aux fachos de tout poil puisque ne nombreux antifascistes, syndicalistes, militants ont été blessés ou victimes d'agressions à Lyon, Chauny, Agen, Besançon etc. Face à cette montée de l'extrême droite la résistance s'organise : plus de 500 personnes à la manifestation de Chauny le 27 mars dernier, plus de 3000 personnes à celle de Lyon le 10 avril pour affirmer leur refus de l'extrême droite.

Enfin le 9 mai 2010 s'organise une véritable riposte sociale antifasciste(2) afin de lutter contre la lepénisation des esprits et de renvoyer le fascisme dans les poubelles de l'histoire. Cette marche antifasciste unitaire qui s'inscrit dans une tradition internationaliste sera précédée la veille d'un débat sur le thème "Combattre l’extreme droite sur terrain social : Pourquoi ? Comment ?" au salon du livre libertaire.

(1) Voir les articles de Reflex(es) :
- Groupe Union Défense (GUD) http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article372
- Elections aux CROUS 2010 : La droite universitaire à la croisée des chemins http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article449

(2) http://9mai.samizdat.net

Dans ce numéro

- A Chauny comme ailleurs, le fascisme ne passera pas
- Pour un 9 mai antifasciste (http://9mai.samizdat.net)
- Campagne de solidarité avec les antifascistes russes (http://antifasrusses.samizdat.net)
- Besançon : criminalisation des antifascistes (http://scalpbesak.wordpress.com/)
- Agen : situation difficile pour les antifascistes

http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article262

Tous les numéros de Franc-Tireur

http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique6

Télécharger le dernier Franc-Tireur au format PDF
http://solidarite.samizdat.net/IMG/pdf/FT24-avril2010.pdf

Site pour soutenir les antifascistes russes

18/04/2010

La rue est à nous !



Paris : 8 et 9 mai Riposte Sociale Antifasciste

Débat : Combattre l’extrême droite sur le terrain le social : Pourquoi ? Comment ?

Dans le cadre d’un week end de mobilisation organisé par plusieurs structures antifascistes qui culminera avec une marche à travers Paris le 9 mai, nous vous invitons à un débat le samedi 8 mai. Alors que l’enracinement électoral du Front national dans des régions ouvrières se poursuit sur fond de licenciements et de délocalisations, que des groupuscules fascistes multiplient dans certaines villes les agressions racistes ou s’en prennent aux luttes sociales, quelle est la réalité de l’extrême droite aujourd’hui en France ?
Dans un contexte d’offensive contre les acquis sociaux, où patronat et gouvernement veulent faire payer la crise aux classes populaires, l’extrême droite entend prospérer en occupant le terrain social. Comment construire une riposte du mouvement social pour s’y opposer et recréer une solidarité de classe face aux divisions entretenues par ceux qui dirigent et exploitent ?

avec comme intervenants :
KARIM CHAFI : acteur associatif de Chauny (Aisne)
Un militant du mouvement social lyonnais
DIDIER BERNARD : Délégué syndical CGT & membre du comité de lutte CONTINENTAL

le samedi 8 mai à 15h
au Salon du livre libertaire / espace des Blancs Manteaux
48 rue vielle temple - Paris
Métro Hotel de Ville



Depuis de trop nombreuses années, l'extrême droite radicale parisienne tente, avec plus ou moins de succès, de se réunir le 9 mai dans les rues de Paris, au prétexte de la mort d’un de ses militants en 1994. Depuis sept ans, nous nous mobilisons contre cette présence dans la rue.
De manifs en concerts, de rassemblements de solidarité internationale en défilés à la mémoire des résistants de la Seconde Guerre mondiale, nous avons affirmé une présence antifasciste dans les rues.
Comme rien n'est jamais gagné, cette année encore, nous serons présents le 9 mai pour signifier à l'extrême droite que, quel que soit son mode d'expression, par la rue ou par les urnes, nous serons toujours là pour l'empêcher d'agir.
Le dernier scrutin a mis en évidence le maintien électoral du Front National. Dans le même temps l'activisme de l'extrême droite radicale prospère. Les agressions racistes (comme à Chauny, dans l'Aisne), les attaques envers des militants du mouvement social (comme à Lyon en mars) sont désormais légion. Les sirènes médiatiques se sont tues et pourtant, il est aujourd’hui plus que temps de réagir et d'engager une riposte antifasciste large et unitaire. La banalisation du racisme dans le discours d’une droite décomplexée, les dérapages verbaux d'élus ou de leaders politiques ont remis en selle et légitimé une mouvance politique que certains croyaient au bord du gouffre mais qui aujourd’hui s'exprime avec plus de virulence encore dans le discours comme dans les actes.

Non à la lepénisation des esprits !

Si nous nous mobilisons, c'est parce que cela fait trop longtemps que la parole raciste s'est libérée en France : la droite au pouvoir et la gauche qui prétend la combattre se sont accaparé de façon plus ou moins décomplexée les idées de l'extrême droite.

Les dérapages racistes se succèdent jusqu'à ne choquer plus grand monde. La traque des sans papiers s'intensifie et les pressions s'accentuent afin de criminaliser la solidarité. Le faux débat sur l'identité nationale a achevé de légitimer le discours que professe le Front national depuis 40 ans.
Si s'opposer à la présence de l'extrême droite dans la rue reste à nos yeux une nécessité, il faut dans le même temps dénoncer la lepénisation des esprits et l'offensive patronale contre le mouvement social, qui font toutes deux le lit du fascisme.

La crise sociale terreau de l'extrême droite

La crise sociale offre un terreau propice aux tenants du « chacun pour soi», aux replis communautaires et identitaire. L'extrême droite a toujours prospéré sur la misère et le chômage de masse. Les plans de licenciements qui se succèdent, les délocalisations lui offrent un contexte fertile. Les classes populaires payent encore et toujours l'addition des crises financières et capitalistes.
Lutter contre l'extrême droite, c'est aussi lutter contre les offensives patronales. C'est se battre contre la casse des acquis sociaux (retraites, sécurité sociale) hérités des luttes sociales et de la Résistance. C'est lutter aux côtés de la frange la plus précaire du prolétariat, les travailleurs sans papiers. C'est enfin lutter tous ensemble pour que demain ne soit pas pire qu'aujourd'hui!

Un combat internationaliste

Nous défilerons ce 9 mai en hommage aux combattants de l'Espagne de 1936 et de la Resistance, et à ceux de toutes les luttes anticolonialistes et anti-impérialistes: celles de Yen Bai de Sétif et de Guelma. Nous marcherons en souvenir de toutes les victimes de l'extrême-droite, tels qu'Ibrahim Ali ou Brahim Bouarram, assassiné en marge d'un défilé du Front National.

Ensemble renvoyons le fascisme dans les poubelles de l'Histoire !

MARCHE ANTIFASCISTE UNITAIRE
Dimanche 9 mai 2010 à Paris
RDV à 14h au métro Belleville

Premiers signataires :
Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFA), Alternative Libertaire (AL), Association des Marocains de France (AMF), Fédération Anarchiste (FA), Fédération Syndicale Etudiante (FSE), Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS), Ras l'front Marne la Vallée (Rl’F-MLV), SCALP, Sud Etudiant, SUD ISS Logistique & Production, United Tekno against Racism et Fascism

13/04/2010

La passion du pochoir



Sur les murs



Rassemblement pour ne pas oublier

Mobilisons-nous en hommage aux antifascistes assassiné(e)s
(d’hier et d’aujourd’hui) ! Initiative du SCALP 87 !

Le SCALP 87 (Section Carrément Anti Le Pen) remet ça! Après le succès de la manifestation antifasciste du 11 avril 2009 nous organisons cette année un rassemblement en hommage aux antifascistes assassiné(e)s, toujours pendant le festival Lemovice Antifa Fest (6ème édition). Comme l’an dernier ce rassemblement se fixe 2 buts :
- Le 1er est d’organiser une manifestation antifasciste radicale pour promouvoir nos idées antifascistes,anticapitalistes et antisexistes.
- Le 2ème est de rendre hommage à tous-tes les antifascistes assassinés-ées actuellement par les fascistes, et ainsi montrer aux nervis du capitalisme notre détermination et notre présence dans la rue, le terrain qu’ils comptent investir mais que nous ne comptons pas leur abandonner.

Le SCALP 87 (Section Carrément Anti Le Pen), organisation radicalement antifasciste, antisexiste et anticapitaliste appelle toutes les forces progressistes locales à un rassemblement antifasciste. Le SCALP prend de nouveau cette initiative pour montrer que la ville de Limoges est une ville où l’antifascisme est massivement présent. L’optique antifasciste que nous défendons se fait en rapport avec la lutte anticapitaliste. Nous considérons que le capitalisme, système actuel dominant est le responsable de la lutte des classes. L’opposition se fait entre le prolétariat, classe dominée et la bourgeoisie, classe dominante. Les faits historiques nous ont déjà montré que le capitalisme est un allié du fascisme, s’imposant en temps de crise comme le seul rempart aux forces progressistes et le seul moyen pour la bourgeoisie de conserver sa domination. L’Allemagne nazie a reçu le soutien massif des grands industriels, tout comme l’Italie fasciste. Quand la menace devient trop grande pour la classe dominante, cette dernière s’appuie sur les forces fascistes, les finance et les soutienne dans leur développement pour rester au pouvoir. La crise actuelle met à mal le capitalisme et on constate dans de nombreuses villes, mais également au niveau mondial une montée du fascisme et de nombreux-euses antifascistes se font assassinés-ées par les fascistes que ce soit en Allemagne, en Espagne, en Italie ou en Russie. Le FN ne représente toujours pas un outil efficace d’organisation des fascistes. De fait, cette faiblesse de l’extrême-droite institutionnelle a pour conséquence une radicalisation de l’extrême-droite que ce soit avec les Jeunesses Identitaires, le Bloc Identitaire, Egalité et Réconciliation ou OEuvre française notamment. Cette radicalisation se traduit physiquement et politiquement avec des discours beaucoup plus radicaux et assumés (concernant le racisme, le révisionnisme, ou encore des discours réactionnaires par exemple la remise en cause du droit à l’avortement, etc…). Les agressions racistes se multiplient, les fascistes s’organisent dans des locaux clairement radicaux et en font leur point de chute pour s’organiser et militer.
Quelques exemples européens concrets :
- Italie, Mars 2003 : David Cesare est poignardé à plusieurs reprises dans un bar. Espagne 11 novembre 2007 : Carlos Palomino est assassiné à coups de couteaux par un militaire néo-nazi alors qu'il participe à un rassemblement contre une manifestation anti-immigration du parti fasciste «Democracia Nacional». Pologne, Janvier 2007: Ian Kucira un Skinhead SHARP (Skinhead against racial prejudice) est poignardé par des nazis dans un immeuble après une course-poursuite menée par les nazis.
Le cas de la Russie, pays le plus dangereux pour les antifascistes en Europe :
- Avril 2006, Alexander Ryukhin, 19 ans, est décédé après avoir reçu de nombreux coups de couteaux avant un concert, les 3 agresseurs jugés sont des militants d'extrême-droite. Le fasciste Nikita Thikonov a été arrêté le 4 novembre , soupçonné du meurtre du juge Stanislav Markelov et de la journaliste Anastasia Babuova qui étaient aussi engagés dans le mouvement antifasciste russe. Octobre 2008, Fyodor Filatov , un leader des skinheads antifascistes moscovites a été assassiné à l’entrée de son immeuble. 28 juin 2009 , une bande de nazis a tué l’antifasciste Ilya Dzhaparidze, mort par balles et coups de couteaux. Le dernier antifasciste assassiné connu date du 16 novembre 2009 : Ivan Khutorskoi, assassiné par balles. Il connut 3 agressions depuis 2005, plusieurs fois poignardé, tabassé mais la dernière agression lui fut fatale.
Ces quelques exemples montrent la violence et l’ampleur du phénomène. De nombreux autres antifascistes ont connu une fin tragique ces dernières années.

Cette année, le SCALP 87 axe le rassemblement sur la mort de ces antifascistes auxquels nous souhaitons rendre hommage. Rendez-vous sur notre site www.scalp87.altern87.org ou bien aux évènements auxquels nous participons pour avoir des analyses plus complètes sur la montée du fascisme et son corrolaire : les agressions menées par les fascistes, y compris en France.

La manifestation de l’an dernier fut une réussite, que celle à venir le soit encore plus!

Nous appelons à un grand rassemblement sur les bases de l’antifascisme radical le SAMEDI 24 AVRIL, 12H PLACE STALINGRAD rassemblant toutes les forces progressistes locales.

Erratum : Ian Kucira cité dans notre tract n'était pas polonais mais tchèque et c'était un skinhead antiraciste mais pas un membre des SHARP (n'existant plus en République Tchèque)


source : http://www.scalp87.altern87.org/

Festival antifa de limoges

12/04/2010

CR en images de la manif du 10 avril à lyon

Tête de la manif


Nouveau groupe antifa lyonnais et environ : Les voraces


Discours devant la cathédrale St Jean



SO de la manif


09/04/2010

Les voraces, action antifasciste lyon et ses environs

Les Voraces furent une société, de travailleuses et de travailleurs du textile, à Lyon (les canuts). Ils se créent en 1846, suite à un siècle de lutte acharnée, contre les différents systèmes (les monarchies et les Empires) qui ne firent que perpétuer et accentuer les logiques d'exploitations, de bénéfices au détriment des canuts, d'inégalité économique et sociale; résultat de l'apparition du système capitaliste et de son développement. Leur devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant » fut le mot d'ordre de lutte et de nombreuses révoltes, s'étalant sur trois siècles. La révolte des canuts, de 1831, est devenue légendaire dans le monde entier, puisqu'elle est un des premiers mouvements de la classe ouvrière. C'est dans ce contexte que des ouvrières et des ouvriers de la soie décident de s'organiser entre eux/elles. Sous couvert d'une association se réunissant dans les bars et les cabarets, ils organisent les premiers systèmes d'entraide dans les classes populaires, à travers la création des premières mutuelles, et la diffusion de revendication des droits élémentaires pour vivre dignement et de l'esprit de solidarité.

Tout comme eux, aujourd’hui, nous avons décidé de réagir face aux inégalités et aux injustices. En effet, à ces luttes s'ajoutent, actuellement dans toutes l'Europe, une montée d’idées nauséabondes et intolérantes qui tendent à accentuer les inégalités et les divisions entre les individus qui ont, pourtant, les mêmes intérêts et partagent les mêmes problèmes. Les intérêts et les problèmes communs d’individus qui subissent la domination des maitres et des acteurs de ce système qui en possèdent toutes les richesses. Les fascistes, identitaires, nationaliste révolutionnaires, néo-nazis... qui se disent lutter contre le capitalisme et le patronat, comme nous, ne font en réalité que soutenir le système actuel, puisqu'ils développent les mêmes logiques de divisions des individus et d'inégalité. Ce qui montre leurs contradictions avec leurs discours, sois disant, révolutionnaires. La preuve en est, il n'y a plus beaucoup de différence entre leurs discours sécuritaires, nationalistes et racistes et ceux du gouvernement.

C'est pourquoi, une jeunesse issue de différents horizons mais unis autour des idées libertaires, a ressentis le besoin d'entrer en résistance face à celles et ceux qui tentent de contrôler nos vies. Pour cela nous développons et rendons accessible une culture alternative, en utilisant différents moyens d'actions passant par une organisation collective et autogérée. Nous organisons dans ce but des concerts, des projections, des débats, des manifestations, des diffusions de tract, de musique, de vidéo, de matériel militant et de textes sur des sujets divers, poussant à la réflexion.

Si vous vous reconnaissez dans ce projet et que vous ne voulez pas rester passif face à la violence de cette société et tous les problèmes qu'elle engendre, prenez contact avec nous.

http://www.voraces.net/