28/05/2009

Tic Tac ...

Autonome Antifa on the wall


Libération de Julien. Deux communiqués.

28 mai, 18h.
Un bouquet de fleurs pour Michèle Alliot-Marie

Non, nous ne sommes pas soulagés. Non, la libération de Julien n’est pas une « victoire ». C’est au mieux un camouflet pour tous ces impudents qui nous ont attaqués. Pour nous, ce n’est qu’une étape. Vers l’impunité, pour tous et pour tout. Nous n’enverrons pas de bouquet de fleurs au parquet.
Leur harcèlement va continuer, contre nous, nos amis, contre d’autres. Les contrôles judiciaires, les amitiés interdites, les surveillances, les garde-à-vues de 96h. Ce qui s’est fait jour dans cette affaire c’est la détermination, la détermination pathétique d’un ordre sénile prêt à tout pour anéantir ce qui lui résiste et compte bien lui survivre. Tout ne fait que commencer, pour eux, comme pour nous tous. Nous continuons, donc.
Notre défense est tout aussi préventive qu’offensive.
Il a été question de déplacer l’affrontement du plan judiciaire au plan politique. Cela a provoqué quelques incompréhensions.
Nous annonçons donc la tenue, le 21 Juin (jour de la fête de la musique) à 15h aux Halles à Paris une grande manifestation. Nous y invitons toutes les personnes, toutes les bandes, tous les ouvriers, tous les manifestants ayant subit le harcèlement brutal et judiciaire de la police et de ses politiciens. Nous y appelons toutes celles et ceux qui ne supportent pas cet ordre du monde, toutes celles et ceux qui s’organisent pour survivre, envers et contre tout. Nous y invitons toutes celles et ceux pour qui il est temps, enfin, de se retrouver.

Pour Julien, tous les autres et contre tout :
Rendez-vous Dimanche 21 Juin - 15H - Fontaine des innocents - PARIS

27 mai, 23h.

Libération de Julien. Tout continue.

Ca y est. Les journalistes annoncent la libération de Julien Coupat. En insistant sur la clémence du parquet, qui ne s’y opposera pas, cette fois. Qui déclare que la détention n’est plus justifiée. Fiction d’un antiterrorisme raisonnable, juste, mesuré.

Dans les dépêches de presse on rappelle que c’est bientôt l’anniversaire de Julien. Comme s’il s’agissait d’un cadeau. Il faudrait donc que l’on soit heureux, que l’on sable le champagne, que l’on crie à la victoire. C’est ça qui est magnifique : on maintient envers et contre tout quelqu’un en détention pendant 6 mois, et parce que, soudain, sans aucune explication, on le libère, il faudrait que l’on soit content, que l’on remercie la justice d’être si juste, et les juges d’être si cléments.
Non, le sentiment qui domine c’est toujours et encore de la colère. Pour l’incarcération de Julien, et des autres. Pour les arrestations en pleine rue, qu’ils se permettent encore. Pour les gardes-à-vues de 96h, devenues systématiques. Pour ce con de Jean-Marc, simple flic à la SDAT.
Donc il n’est pas question de s’arrêter là.

Avec l’affaire de Tarnac, le pouvoir a tenté un coup : user de ses dispositifs d’exception, policiers et juridiques, sans honte, tout en le faisant savoir au plus grand nombre. Ce qui a été tenté, c’est la banalisation des dispositifs antiterroristes. Dans l’état actuel des choses on peut dire qu’il n’a pas réussit. Mais il n’a pas encore échoué. L’enjeu, outre que cette affaire cesse une bonne fois pour toute, c’est de mettre à mal, pour longtemps, les mesures antiterroristes.

L’autre chose qui a été révélée par cette affaire, c’est l’existence de formes de contestation diffuses, d’une politique radicale qui se déroule hors des partis et des syndicats, et sa tentative de captation sous le terme "anarchoautonome" ou "ultragauche". Ce qui s’est fait jour, pour faire vite, c’est l’existence d’une jeunesse qui souhaite la fin de cette société. Et cela non plus ça ne s’arrêtera pas.

Avec la libération de Julien tout continue. Les comités de soutien devraient annoncer de nouvelles initiatives très prochainement.

Source : http://soutien11novembre.org/

Gyrophare au loin ...

26/05/2009

La campagne européenne vient d'être lancée ...

Pochoirs Passion ...



Grippe porcine : mettons le MNR87 en quarantaine!

Le ridicule ne tue pas, en effet, le MNR 87, parti politique d'extrême-droite, voulant faire de Limoges un bastion nationaliste appelle à une manifestation devant la mairie de Limoges le samedi 20 juin 2009 à 15 heures. Après le temps des girouettes en étiquettes politiques de divers droites nationales et extrêmes, ces piètres militants basant leurs discours sur le fait divers entendent passer à la visibilité pour « soutenir les forces de l’ordre et tous les institutionnels: policiers, gendarmes, pompiers, infirmiers, postiers, chauffeurs de bus…» et inviter « tous ceux qui désirent combattre l'insécurité croissante dans les cités mais aussi tous ceux qui sont déçus par la politique Sarkozienne…»
Voilà notre réponse : en effet la politique mode Sarkozienne est le terreau typique du fascisme. Ce dernier ne manquant pas d’imagination pour s’attaquer aux victimes du capitalisme (les étrangers, les immigrés et les sans-papiers, etc...), en somme aux opprimés et en contrepartie garantir les privilèges des oppresseurs (d’où le soutien aux forces qui gardent le système tel qu’il est), car oui ! Historiquement, l’extrême-droite a toujours été le bras armé du capitalisme en crise, gardant un schéma de société dominant/dominé. Economiquement capitaliste, culturellement nationaliste et religieux, socialement injuste, profondément haineux et sexiste, il n’ y a qu’à voir par exemple le programme du MNR sur la famille, l’Etat, la sécurité, l’Europe. Nos petits fachos locaux tombent décidément de la dernière pluie, Limoges est historiquement un bastion de luttes sociales et de lutte contre la peste brune, nous entendons que ça reste ainsi. Le SCALP87, section radicale combattante contre le fascisme, le racisme, le capitalisme et le sexisme appelle donc à un contre-rassemblement aux couleurs de l’antifascisme radical.

LE FASCISME C’EST LA GANGRENE :
ON L’ELIMINE OU ON EN CREVE !
Le SCALP87 appelle à un contre-rassemblement
à 14 heures
à la mairie de Limoges le samedi 20 Juin


Action Antifasciste Guatemala on the Wall

25/05/2009

Pour une résistance antifasciste radicale

Etat des lieux du mouvement antifasciste radical contemporain

Lutte fondatrice des Scalp et du Réseau No Pasaran, l’antifascisme a connu depuis 20 ans bien des mutations, et bien des récupérations. De l’antifascisme radical à l’antifascisme « républicain », le mot a servi à désigner tant de réalités différentes, parfois même antagonistes, qu’il a fini par perdre toute substance. Aujourd’hui que l’antifascisme ne fait plus recette dans les médias et pour la classe poltique, que l’extrême droite a été déclarée morte, il nous a semblé intéressant de proposer notre vision de l’antifascisme, à travers son histoire récente et surtout le témoignage de celles et ceux pour qui, aujourd’hui encore, la lutte antifasciste demeure nécessaire et constitue un projet politique plus dense que l’image que beaucoup s’en font. C’est pourquoi ce dossier s’articule principalement autour des pratiques de la lutte antifasciste :
- l’information, à travers l’expérience du collectif REFLEXes, la confrontation, à travers les témoignages de groupes antifascistes d’aujourd’hui ;
- la solidarité, à travers un rappel de la répression qui frappe le mouvement . Bonne lecture !



Un peu de bruit ne nuit que rarement à la santé



Petite démo d'un groupe qui dépote, pour
TELECHRAGER CLIQUER ICI

23/05/2009

Souvenir ....

A méditer ...

STOPPONS LES RAFLES !

27 juin manifestation No Border

CALAIS : MANIFESTATION TRANSNATIONALE POUR LA LIBERTE DE CIRCULATION


Nous appelons à une manifestation transnationale à Calais le Samedi 27 juin.
Cette manifestation appelle à la liberté de circulation et à l'abolition des contrôles migratoires Entre 800 et 1000 migrants sont présents en permanence à Calais, essayant de traverser la Manche, subissant un acharnement policier constant.
Ces migrants sont persécutés parce qu'ils n'ont pas les bons papiers, ou, dans la plupart des cas, pas de papiers du tout, parce qu'ils sont « sans-papiers ».
Les sans-papier de Calais ne sont que la partie visible de l'iceberg : on estime à 200.000 leur nombre en France, 1 million en Angleterre et combien de millions dans toute l'Europe ?
Tous les sans-papiers sont confrontés aux mêmes défis : vivre et travailler sans être exploités, persécutés et sans craindre ni arrestation ni expulsion.
Le réseau No Border réclame un monde sans papiers, où chacun peut vivre là où il l'a choisi. Le trajet de la manifestation est l'inverse de la route que prennent les migrants chaque jour, depuis Coquelles où ils sont retenus, jusqu'au Phare de Calais où a lieu la distribution de nourriture journalière.
Nous appelons tout individu et tout groupe luttant pour le droit des migrants à signer cet appel et à participer à cette manifestation.
Cette manifestation fait partie du camp No Border ayant lieu à Calais du 23 au 29 juin 2009

Rendez-vous à 10h au Phare de Calais, Boulevard des Alliés – samedi 27 juin 2009.

site web : http://calaisnoborder.eu.org
contact : contact@calaisnoborder.eu.org

Police, milice ....


22/05/2009

dispareunia (Punk made in Pérou) - todo esto va cambiar

Anti-militariste, tant qu'il le faudra !

Quelques affiches des année 70/80 de la Fédération Anarchiste


Le Centre Social Autogéré X Rousse fête ses 1 an !!!


VENDREDI 22 MAI DES 21H00 PRECISES ! ENTREE PRIX LIBRE (pour les groupes)

ALI’N & CESKO (rap from tours) Site

KYMA (politik elektro rap) Site

SAMEDI 23 MAI DES 21H00 PRECISES ! ENTREE PRIX LIBRE (pour les groupes)

TRIJAS Site

EXPERIMENTAL (rap from xrousse) Site

19/05/2009

Ha le printemps !


Antifa !!!

Vision interne de la perquisition à Chambéry et appel au soutien

Bon vu qu’il y a pas mal de réactions sur ce qui s’est passé sur Chambéry cette semaine, et que les seules sources disponibles sont les médias institutionnels (Le Dauphiné Libéré, dont on a eu droit à deux "jolies" premières pages, La Vie Nouvelle, etc...), on s’est dit que ce serait plus informatif de vous donner notre version (Des habitantEs des Pilots).

On ne reviendra pas sur l’explosion qui a eu lieu dans la nuit de Jeudi/Vendredi à Cognin, dans une ancienne usine de Tissu désaffectée, où une copine a laissé la vie, et un copain gravement blessé aux bras et au visage. Lui a été transféré au service des grandEs brûléEs dans un hôpital de Lyon, sous escorte policière, mais son état n’a pas encore permis de le laisser entendre par les flics.

Suite à ça, l’enquête a été très tôt confiée à la SDAT (Sous-Département Anti-Terroriste) de Paris, dans l’après-midi du vendredi.

Nous-mêmes avons appris l’explosion par la Presse le vendredi soir (dépêche AFP).

Du coup, les articles dans la presse locale parlant de jeunes proches des milieux Libertaires, on s’attendait à voir débarquer l’artillerie lourde assez vite aux Pilots, étant donné que le lieu est connu et central à Chambéry.

Donc lundi, aux environs de 16h, on a vu petit à petit se déployer un impressionnant dispositif policier autour des Pilots : 130 flics au total (Une dizaine de camions de CRS ; la SDAT (sous-département antiterroriste), des gens positionnés sur les toits, la PJ, la police scientifique déguisée en cosmonautes, des chienNEs renifleurs d’explosifs, la BAC, les gardes mobiles en armure, le tout accompagné de la police nationale locale (et du commissaire), et de la police municipale verrouillant les rues menant aux Pilots). Donc de toutes les formes et de toutes les couleurs, à peu près tout ce que l’état compte comme forces de répression, réunies à Chambéry pour nos beaux yeux.

Il ne manquait plus que des chars et hélicos (on en a entendu un, mais l’hôpital est pas loin)...

Ils ont donc fouillé tout le bâtiment avec unE chienNE renifleurEUSE d’explosif. Mais les pauvres ont été un peu décontenancés de voir que le bâtiment était si grand. D’autant plus qu’ils ignoraient combien de personnes vivent là, ainsi que combien étaient effectivement présentes sur le moment. Ils ont du fouiller plus de 36 pièces, et nous ont même demandé un récipient avec de l’eau pour le/LA ChienNE (Alec !) qui ne voulait plus continuer son travail, trop fatiguéE ! Au final, ils n’ont "rien trouvé de suspect", d’après le procès-verbal.

Ils ont donc embarqué les 11 personnes qui se trouvaient dans les lieux au comico central pour interrogatoire, et relevé l’identité de quelques personnes présentes parmi la foule qui n’a pas manquée d’être alertée par le dispositif mis en place.

Suite à ça, ils ont relâché tout le monde assez rapidement, sauf un copain, qui reste en garde à vue pour 96h dans un premier temps, dans le cadre des nouvelles dispositions anti-terroristes.

Le dossier le charge d’"association de malfaiteurs en vue d’action terroriste" ou quelque chose comme ça.

Il est en GAV depuis lundi 16h, et sortira donc (ou pas) le vendredi 08 a 16h. D’après ce qu’on en sait, il est toujours à l’hôtel de police de Chambéry. Il pourra voir son avocat jeudi à 16h (au bout de 72 heures donc, il en est actuellement à 49 au moment où nous écrivons), on devrait en savoir plus à ce moment là.

Dans la foulée, deux autres squats chambériens ont été perquisitionnés, ce qui a conduit à l’interrogatoire d’autres copainNes.

Du coup, il y a de grandes chances que cette affaire soit instrumentalisée par l’état pour avancer dans la construction de "l’ennemi intérieur", nouvelle "cellule anarcho-autonome", nouvelle mode et psychose en vogue. Ce qui va conduire à l’installation de nouvelles mesures sécuritaires, d’autant plus dans le cadre des élections Européennes qui approchent, faire peur à la population, pour les amener à voter et accomplir leurs "devoirs de citoyenNEs".

Pour l’instant l’affaire n’a pas été trop reprise au niveau national (malgré des petits détours par FR2,3 et LCI), mais il faut s’attendre à une conférence de Presse de MAM sous peu.

Pour nous non plus, l’affaire n’est pas finie, on s’attend à de prochaines GAV, on ne sait pas exactement ce qu’ils cherchent, ni jusqu’où ils sont prêts à aller. On sait que pour l’instant ils recherchent une "troisième personne", qui aurait été sur les lieux ce soir là à Cognin.

Une manif de soutien aux Pilos et au copain en GAV étant prévue pour le vendredi 8 mai à 14 heures, on peut déjà s’attendre à un bon dispositif policier d’encadrement à ce moment-là : ils seraient en effet "déjà sur les dents".

Les HabitantEs des Pilos.

Arbitraire de l’antiterrorisme à Chambéry : Rafou mis en détention

Le 30 avril, les Pilos ont reçu une lettre d’assignation en justice de la part de la mairie de Chambéry (ville de gauche et tout le tralala). En marge de ça, dans la nuit du 30 au 1er mai ont eu lieu les évènements de Cognin, dont nous-mêmes n’avons pas pris connaissance avant le vendredi 1er au soir.

Ce qui a mené à des perquisitions, une enquête confiée à la SDAT (Sous-direction antiterroriste) de Paris, et la mise en GAV de Rafou pour 96 heures dans le cadre de tout ce même délire.

Le vendredi 8 mai, a eu lieu une manifestation sauvage dans les rues de Chambéry, en soutien aux Pilos menacés, mais surtout en soutien à Rafou. Environ 200 personnes de tous genres (artistes, jongleurEUSEs, habitantEs, amiEs, politiques, voisinEs, personnes fréquentant – ou non - les activités du lieu.....) y étaient rassemblées, malgré la pluie constamment présente durant le défilé. Celui-ci a duré près de deux heures dans les rues de la ville, sans qu’il y ait d’incidents ou d’altercations avec les forces de « l’ordre », malgré leur présence en civil ou en armure pour « défendre » la gare ou la préfecture, où ils s’étaient retranchés. Tout s’est bien passé, tout le monde est rentré à la maison, mais il y a surement beaucoup de photos qui ont été prises.

Rafou était déféré devant le juge antiterroriste cette même après-midi, au terme de ses 96 heures de GAV. Une après-midi que nous avons passée penduEs au téléphone en attente de nouvelles. Nouvelles qui se sont avérées mauvaises : dès sa sortie de séance avec le juge d’instruction (qui a duré près de 7h30), il a été entendu de nouveau, cette fois par le juge des « libertés » et de la détention. Et la Cour a décidé la détention provisoire pour Rafou. Il a été transféré à la Santé dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 mai. Et il devrait y rester selon nos informations au moins trois semaines, avec le traitement de « faveur » réservé aux personnes incarcérées dans le cadre de procédures antiterroristes : courrier entrant et sortant lu et vérifié, restriction minimale des visites en parloir (en termes clairs : son avocat et ses parents), interdictions diverses et variées (de bibliothèque commune, de travailler, entre autres…), pas de contacts avec le « service général », sans toutefois être en QHS non plus.

Qu’y-a-t-il dans son dossier ? Rien. Et il a un alibi, plusieurs témoins : ce soir-là, Rafou jouait aux cartes chez des amis. Ses témoins sont prêtEs à se présenter. AucunE n’a été entenduE. Se pose alors la question de savoir de quoi est-il accusé ? La justification qui a été invoquée est la « destruction de preuves ».

Quelle réflexion, quelle piste peut-on considérer pour comprendre la situation dans laquelle est Rafou ? Le jour de la perquisition des Pilos, il est le seul des 11 personnes à avoir été gardé. La question qui est à se poser n’est pas « Pourquoi lui ? ». Car n’importe lA/EquelLE d’entre nous aurait pu être à sa place. Aujourd’hui c’est lui, demain moi, puis nous, et vous.

A travers Rafou, et à travers touTEs les autres qui ont été incarcéréEs lors de procédures similaires, c’est cette illusoire cellule, ou mouvance, ou appelons-là de n’importe quel nom, « anarcho-autonome » dont on entend tant parler par les temps qui courent, qui est visée, traquée.

Est-ce un hasard si les magistrats saisis de l’affaire sont les mêmes que pour « l’affaire » de Tarnac ? Est-ce un hasard si les enquêteurs sont les mêmes ? Est-ce un hasard si Rafou a été placé à la Santé, dans le même département que Julien Coupat ? L’ensemble des genTEs fréquentant le lieu sont photografiéEs, suiviEs, écoutéEs, des dossiers sont constitués à longueur de journées. La paranoïa s’installe. Nous ne sommes plus libres nulle part. Qui peut encore croire au hasard ?

Comment ne pas voir la criminalisation de toute forme de réflexion politique contestataire et/ou alternative ?

L’État porte dans chacun de ses bras, droit et gauche, ses armes pour lutter contre une cellule invisible. Une cellule d’autant plus invisible qu’elle n’existe pas. Mais eux sont la pour la créer, cette cellule, en inventant des liens fictifs, en regroupant des éléments sans rapport, sans comprendre qu’on peut connaître ou côtoyer quelqu’unE sans savoir la moindre chose de ce qui se passe dans sa tête.

Tout sombre dans un délire conspirationniste et paranoïaque, d’où le fait qu’ils disposent de moyens quasi-illimités contre lui. Ce qui « justifie » l’absence de droits pour les personnes accusées, suspectées de « terrorisme » (mais quel crédit accorder à ce terme quand on voit que même RESF est qualifié de réseau quasi-terroriste ?). La moindre chose anodine peut pousser n’importe qui, n’importe quand, n’importe où et dans n’importe quelles circonstances, a être confrontéE à ces lois arbitraires et sans cesse durcies par le cercle vicieux de la construction de cet « ennemi intérieur ».

Une balade en vélo devient une rencontre entre suspects en vue de préparer une action terroriste. Lier des bonnes relations avec ses voisinEs devient une preuve de mauvaises intentions et de préméditation dans le cadre d’un complot (Cf. les déclarations de MAM). Il n’y a plus de présomption d’innocence. Seulement des degrés de culpabilité. Toi qui lis ces lignes, tu es complice de ça. Tu es l’ennemiE désignéE.

Toutes ces lois, ces perquisitions, ces mises en accusation, sont là pour instrumentaliser la peur médiatique qui a été créée. Élargir cette peur, et diffuser son acceptation. Peu importe l’innocence. Peu importe la destruction d’une personne par de la GAV, par de la détention, sans qu’aucun fait ne soit reproché concrètement. L’essayer, c’est l’adopter.

Le but ultime étant de créer cette mouvance anarcho-autonome fictive. Lui faire prendre forme. Ou plutôt agir en ce sens en lui tranchant la tête avant qu’elle n’existe. Et donc multiplier les arrestations, les écoutes, les filatures, les interrogatoires, les procès, les durcissements sécuritaires, les lois arbitraires, la diffusion médiatique contrôlée, la peur distillée. Lui faire prendre âme sans qu’elle n’ait corps.

Mais tout est bien évidemment fait pour notre sécurité.

Comment y croire encore ? Qui peut y croire ?

A Chambéry, un comité de soutien a été créé par les proches de Rafou, malgré la peur, malgré la tension palpable ; des concerts et autres choses vont être organisés. Aux Pilos ou ailleurs. Autant dire que des descentes de police y sont envisageables.

Ils voudraient nous faire taire en nous trainant dans la boue. Nous, nos proches et nos idées. Mais personne ne doit être oubliéE, abandonnéE. Tout ceci n’est pas un jeu. Ce n’est pas un show débile où on donne des bonbons à la fin aux perdantEs comme lot de consolation.

Tout ceci, c’est la vie telle que nous la connaissons, c’est la réalité qui nous est imposée, et en NOTRE nom. Qui mieux que Louise Michel résumerait la situation que nous vivons : « Mon drapeau sera le noir, portant le deuil de nos morts et de nos illusions » ?

Soutien à Rafou, et à touTEs les autres prisonnierEs, politiques ou non. Nous ne sommes rien, mais nous sommes là.

Collectif de soutien aux inculpé de Chambery

Paranoïa antiterroriste à Chambéry : Lucas placé à Fresnes

Le vendredi 8 mai, Rafou a été placé en détention provisoire pour une durée indéterminée, au terme de 96 heures de garde à vue et d’une parodie de comparution devant le juge : avant même d’entrer, son sort était décidé et scellé. C’est à peine si la plaidoirie de son avocat a été entendue. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas été écouté. Ni lui, ni les témoins de son alibi. Au sortir de la salle, le juge a déclaré qu’il n’était pas la peine de patienter jusqu’au résultat d’un verdict, il a directement été placé en détention. Mais la prise d’un copain n’a pas rassasié l’appétit carnassier de l’omnipotent dispositif antiterroriste, ni de ses larbins : lundi 11 mai au matin, arrivant par train à la gare de Chambéry, Lucas [surnom, car il souhaite garder l’anonymat, autant que possible] et un ami vont directement au cabinet d’avocat, situé à 150 mètres de là. Dix minutes après en être ressortis, l’avocat reçoit un coup de fil d’un responsable de la Sdat de Paris. Qui oserait croire qu’on nous suit et nous surveille ? Sûrement une coïncidence.

À côté de ça, la BAC sont toujours cowboyisants, passent et contrôlent chaque jour. Quelques flashs de photos se laissent apercevoir.

La Sdat recherche plusieurs personnes : Rafou, déjà placé en détention ; Lucas, actuellement en GAV ; et d’autres. Tous ceux qui ont le tort d’habiter une maison où a été trouvé un extincteur vide (issu d’une récup’ de déchetterie), d’un condensateur électrique (démonté car l’humidité le rendait dangereux) et un rouleau de scotch métallique (qui a servi à isoler poêle à bois et tuyauterie). Des preuves dignes des conséquences qu’on a connues. Concrètement, la seule chose à charge contre eux est le camion de Mike, qui était garé devant la maison. Ils ont leur nom sur la mauvaise boîte aux lettres.

Lucas a fait le choix de se présenter directement aux locaux de la Sdat à Levallois-Perret, où il est entré mardi 12 vers 11 heures. Pour 96 heures donc, sans possibilité de voir son avocat avant la 72e (et pour une demi-heure, pas une seconde de plus). Mais avait-il vraiment le choix ?

Car voilà comment cela fonctionne : il n’y a pas de convocation écrite aux intéresséEs. Il y a la possibilité de se livrer, en sachant pertinemment que la seule issue possible est la GAV et la détention ; et celle d’attendre une convoc’ qui n’arrive jamais, pour finir prisE dans la rue ou n’importe où comme une bête traquée. Avec la tendresse qu’on imagine. Ou le choix de la fuite. Ainsi, quel choix est vraiment possible ?

Lucas a fait le choix de choisir à quel moment il a été pris, et dans quelles circonstances. Lucas a eu le courage de le faire.

Il savait ce qui l’attendait. Il y avait peu de doutes sur l’issue de sa garde à vue et de sa comparution : il est placé ce vendredi en détention provisoire.

Le scénario était déjà écrit à l’avance.

Celui d’une «association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes et porter atteinte à la sûreté de l’État» qui légitime de lui-même le déplacement de 130 flics pour une perquisition, et l’emprisonnement de Rafou ; et «destructions de preuves», car on ne comprend pas qu’en cet état de psychose, le fait de posséder certaines lectures, certains livres pourtant en vente libre peut faire peur quand on sait que la cavalerie va arriver.

L’exemple de la saisie de bouquins par la division antiterroriste dans le coffre de Tessa la semaine dernière illustre bien la situation.

Ainsi, il n’y aurait eu aucun sens à relâcher Lucas. Le laisser libre, c’était admettre l’absurdité de tout le dispositif et des actions menées, et perdre la face, si des fois on se rendait compte que ce déchaînement n’a finalement servi à rien.

Il n’y a rien contre eux. Seulement l’impossibilité d’être bredouilles.

Le fond de l’air n’est pas à la relaxe. Il est à l’air croupissant des prisons qui asphyxie jusqu’à celleux qui restent hors de ses murs. Il est à la cartographie des espaces de vie alternatifs et de réflexion politique contestataires. Il est à l’instauration de la peur de la punition dans ces milieux alternatifs, et à la peur des personnes qui les font vivre pour le reste du monde. Conserver et véhiculer l’image du couteau entre les dents.

Lucas a été transféré à Fresnes vendredi 15 mai, pour une durée cette fois encore indéterminée.

C’est l’occasion rêvée de remettre à jour les petites fiches à quoi nous sommes résuméEs. Contribuer à la déshumanisation des personnes en les enfermant derrière les chiffres et les barreaux.

La différence entre l’intérieur et l’extérieur, c’est la matérialisation de l’enfermement. «Dedans», les barreaux. «Dehors», la BAC, la vidéosurveillance, les cartes bleues, les «services» de police, le FNAEG et les prélèvements ADN, les codes barre, la numérisation des informations, l’omnipotence policière, la «justice» à 120 vitesses, la criminalisation des solidarités, etc.

Nous sommes «libres», mais nos chaînes sont partout.

Finalement, Lucas n’a fait que passer d’un enfermement subi à un enfermement «choisi». Malgré le fait que dans toute cette histoire, le seul tort qu’on lui colle à la peau, comme à la nôtre, c’est le fait de connaître quelqu’un, c’est le deuil d’une amie.

Une réunion du collectif de soutien a déjà eu lieu ici à Chambéry réunissant entre 40 et 50 personnes. La prochaine aura lieu vendredi 22 mai à 18 heures dans l’infokiosque des Pilos (132 avenue des Bernardines).

Nous avons également l’adresse de Rafou et Lucas — leurs numéros d’écrou respectifs. Si vous voulez leur envoyer des messages de soutien, envoyez-nous ce que vous voulez à cette adresse :
Les inculpés - 132 avenue des Bernardines, 73000 Chambéry.

Soutien et liberté à Rafou, Lucas, Mike (toujours à l’hôpital dans un état grave) et touTEs celleux qui malgré leur enfermement sont plus libres que certainEs ne le seront jamais.

À Zoé, toujours dans nos yeux et nos cœurs.

Collectif chambérien de soutien aux inculpés de Chambéry-Cognin, 18 mai 2009.

15/05/2009

Manifestation IVG, contraception : libre et gratuit !

Le 17 Mai 2009, une manifestation des anti-IVG est prévue à Lyon, nous ne pouvons pas les laisser faire sans réagir… Le collectif IVG 69 se crée et se fera entendre en proposant un rassemblement festif ce même 17 mai.

Rendez vous pour la manifestation le 17 Mai à 13h30 Place Bellecour (lyon)

Parce que l’IVG est un droit, une liberté !

Dans le monde, sur 80 millions de femmes ayant des grossesses non désirées par an, 45 millions avortent. Et selon l’OMS, 68.000 femmes meurent annuellement des suites d’avortements clandestins.

Nous ne voulons pas de ce qui se passe ailleurs :
- En Hongrie, un avortement coûte le tiers d’un salaire et n’est pas remboursé sauf raisons médicales.
- En Europe de l’Est, les avortements présentant des risques sanitaires s’élèvent au mobre de 400.000.
- En Grande Bretagne, deux médecins doivent donner leur accord pour un avortement, augmentant le risque de dépasser les délais.

Nous refusons les pratiques et les discours moralistes et culpabilisants :
Parce qu’un enfant si je veux et quand je veux.
Parce que la grossesse n’est pas toujours un choix.
Parce qu’une femme doit pouvoir jouir de son corps, sans peur et sans contrainte.
Parce que cette pratique ne doit pas retourner dans la clandestinité !

Se mobiliser pour que ce droit perdure, et que cette loi soit respectée :
- Le nombre de centres IVG et leur nombre de places restent insuffisants et obligent des femmes à aller avorter à l’étranger. Exigeons l’ouverture de nouveaux centres et le recrutement de personnels qualifiés !
- La loi indique pour l’IVG un « droit de refus de soin » permettant aux médecins de pouvoir refuser de pratiquer cette opération. Cela n’existe pour aucun autre acte médical. Exigeons son retrait !

Après le combat de nos ainé-e-s, « le manifeste des 343 » regroupant des signatures de femmes affirmant avoir eu recours à un avortement et s’exposant ainsi à des poursuites pénales, nous nous devons de protéger ce droit à l’interruption volontaire de grossesse promulgué par la Loi Veil en 1975.

PARCE QUE NOUS REFUSONS DE LAISSER NOS CORPS À LA MERCI DES DOGMES RELIGIEUX ET ARCHAIQUES !

Organisations signataires :

ALE (Association pour L’Egalité), CGA- Lyon (Coordination des Groupes Anarchistes), CLAS ( Collectif Libertaire Anti Sexiste), CNT UD69 (Confédération Nationale du Travail), FSE ( Fédération Syndicale Etudiante), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Parti de gauche villeurbannais

11/05/2009

Résistance antifasciste: Seule la lutte paie!

Communiqué du SCALP-REFLEX Paris, de la CNT, Alternative Libertaire, Fédération Anarchiste, NPA, RLF-MLV, MQJS.


Ce 9 mai 2009, près de 500 antifascistes radicaux ont défilé à Paris en hommage à la Résistance. De la place Rol-Tanguy jusqu’à Montparnasse, en passant par le boulevard Arago, le cortège compact et dynamique s’est arrêté à plusieurs reprises pour écouter des interventions rappelant l’histoire de la Résistance et la collaboration des autorités françaises avec l’occupant nazi. Nous voulions également par cette manifestation occuper la rue là où l’extrême droite radicale française avait pris l’habitude de défiler ces dernières années en toute impunité. Et pour la première fois, les fachos, découragés par notre mobilisation et victimes du vide politique qui sévit dans leurs rangs, ont dû se contenter d’une messe dans une église catholique intégriste au lieu de leur traditionnel défilé du 9 mai.


Notre manifestation était la conclusion d’un week-end d’actions en résistance à l’extrême droite et aux politiques d’État de droite ou de « gauche » qui mettent en pratique nombre de leurs idées. Le 8 mai au soir, le concert organisé par United Underground, qui a rassemblé plus de 700 personnes, a permis de collecter des fonds importants en soutien aux détenus sans-papiers de Vincennes. Quant au débat du 9 mai, qui a précédé notre manifestation, il a été l’occasion, pour un large public rassemblant tous les âges, de rencontrer des figures du combat antifasciste (combattant FTP, résistant antifranquiste).


À l’heure où toute forme de résistance sociale est criminalisée, nous voulions rendre hommage à ceux qui ont lutté avant nous pour renverser ce système qui a été le terreau du fascisme : notre initiative a été couronnée de succès. Nous n’en resterons pas là !

SO No pasaran

Retour sur le 9 mai antifasciste parisien

Dissent! sur FRAP "sécurité globale" et quoi faire ?

Ne laissons personne réfléchir à notre place et agir pour nous !

Comme les hirondelles,le Festival des Résistances et Alternatives à Paris se pose au printemps pour évoquer les thèmes porteurs de l'année en cours,les malaxer,les digérer et repartir vers d'autres horizons.

Qui se souvient encore que l'année dernière nous interrogions Mai 68 sur la permanence de l'utopie ? Qui se doutait alors que la crise allait tout emporter sur son passage ? Tout emporter ? Vraiment ? Ne dénoncions-nous pas déjà le système capitaliste et la crise du productivisme ? La crise a bon dos qui nous ferait nous recroqueviller sur nos intérêts immédiats pendant que les classes dirigeantes se réunissent dans de grands raouts mondiaux ou européens. En ce printemps de nouvelles luttes,de nouveaux réseaux se développent sans que nous puissions encore en deviner la perspective collective.Le pouvoir en place l'a bien compris qui tisse les filets d'un système répressif tous les jours plus resserré,ayant tellement peur d'un mouvement de révolte générale qu'il est prêt à l'inventer.

Dans ce climat entrechien et loup, où les repères s'effritent,le Festival des Résistances a choisi d'ouvrir ses festivités par un retour sur le décembre grec,en passant par des thèmes révélateurs du “moment en cours”, pour continuer la réflexion sur la tentative d'étouffement de nos révoltes. Lotta continua, la lutte continue...

Télécharger le programme en PDF (Version 29.4.9)

Jeu 7: Les évènements d’Athènes: insurrection locale
ou signe avant-coureur de révolte générale? au 26 Montmorency
Ven 8: La crise : un pas en arrière ou un pas de côté? à ECObox
Sam 9: Productivisme, brevetage et chimères génétiques: les mots de la faim, aux Murs à Pêches
Dim 10: La Journée Innommable à ECObox
Lun 11: Les quartiers contre l'école républicaine injuste et discriminatoire, à l'Université de St-Denis
Mar 12: La journée indémodable, à Coordination des intermittents et précaires
Mer 13: La génétique ou la liberté, au Garage Candie
Jeu 14: Contre le Publisexisme, à Frichez-nous-la-paix
Ven 15: FRAP FOU ou le festival des squats européens, au 26 rue de Montmorency
Sam 16: L'Europe-forteresse en question, à La Gare Expérimentale (XP), Montrouge - Mo Porte Orléans
Dim 17: Journée de solidarité avec les inculpés de l’antiterrorisme, à la CNT

Lieux

Le 26 - 26, rue de Montmorency, 3e - Mo Rambuteau
Frichez-nous la paix – 22, rue Denoyez, 20e – Mo Belleville
ECObox – 37, rue Pajol, 18e – Mo La-Chapelle ou Marx-Dormoy
Murs à pêches, impasse Gobétue (au fond) à Montreuil, Mo Mairie de Montreuil
La CNT - 33, rue des Vignoles, 20e - Mo Avron ou Buzenval
Garage Candie - 12, rue Candie - Mo Ledru-Rollin
Murs à pêches - Impasse Gobétue - Mo Mairie de Montreuil - bus 102 ou 121
Université de St-Denis - Mo St-Denis Université
Coordination des intermittents et précaires (CIP) - 14-16, quai de la Charente Mo Corentin-Cariou
La Gare Expérimentale (XP) - 47, boul Romain-Rolland (le long du périph), à Montrouge - Mo Porte d'Orléans

Programme détaillé

Entrée, repas prix libre. Tous les repas sont végétariens.


Les évènements d’Athènes: insurrection locale
ou signe avant-coureur de révolte générale?
Jeudi 7 mai, 19h-23h

Le 26 - 26, rue de Montmorency, 3e - Mo Rambuteau

19h Apéro et cakes et tartes autoproduite en compagnie de Holly (accordéon). Exposition photos des intervenants du débat avec Alexandros Rallis, Joseph, nihiliste engagé, Nadine Fleury et Christiane Fourgeaud, de Carré rouge nous partirons en Grèce pour une analyse des évènements.

21h Musique avec Sex, drugs et rebetiko (blues grec).


La crise : un pas en arrière ou un pas de côté ?
Vendredi 8 mai, 14h-23h

Tract de la journée en (*.pdf)

A ECObox, 37 rue Pajol, M° Max-Dormoy

14h30 Projection « Turbulences » de Carole Poliquin, 1997, 52min

15h30 Débat ‘Les alternatives au capitalisme en crise’, Avec Laurent Gardin, sociologue, sur De Proudhon à l'économie sociale et solidaire, Alfonso Dorado sur les alternatives monétaires, AMAP, Daniel Herlaut sur les Systèmes d'Echanges Locaux.

18h Musique : Nouhouh! (Chanson)

19h Repas

20h Débat ‘La crise systémique du capitalisme’, Avec Michel Husson, IRES, Jean-Michel Coulomb d’Attac, Robert Kosmann de Solidaires Industrie, Evelyne Perrin d’ AC!, Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France, sous-rés. Sud Emploi, Décroissants.

22h30 Projection « L’an 01 » de Gébé, Doillon, 84 min, 1973

Productivisme, brevetage et chimères génétiques: les mots de la faim
Samedi 9 mai, 13h-00h

Murs à pêches - Impasse Gobétue - Mo Mairie de Montreuil - bus 102 ou 121

13h Apéro et ateliers pratiques (germination, fabrication de denrées alternatives) avec
Aude, Serge et le doux son de la cornemuse...

15h Débat “La désobéissance” avec Jérémy Renaud et Thierrry Eraud,faucheurs et semeurs
volontaires

16h Semis de graines rebelles en musique avec le jazz de Ptit Albert

17h30h Débat déséquilibre alimentaire Nord/Sud avec Olivier Chantry du CADTM,Claude de la
Confédération Paysanne et Action Consommation

19h30 Paella aussi végétarienne

20h30 Film Un secret bien gardé(1972-2007) de Patrick Prado, 38mn, 2008. Documentaire sur
une utopie rurale des années 70 confrontée à la tourmente productiviste et la mutation des paysages (en présence du réalisateur)


La Journée Innommable
Dimanche 10 mai, 14h30-23h

Tract de la journée en (*.pdf)

A Ecobox, 37 rue Pajol, M° Max-Dormoy

14h Briefing autour de la carte de la Préfecture de police de Paris sur le plan 1000 caméras:
venez découvrir les caméras de votre quartierbelges,allemandes,italiennes et l’intersquat de Paris

14h30 Le retour d’un inavouable historique : Projection ‘Cameroun : Autopsie d’une indépendance’ documentaire de Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf, 2007, 52min, avec Gaëlle Le Roy

16h Débat avec Gabriel Périès sur ‘De la sécurité nationale à la contre-insurrection : le retour’, Mathieu Rigouste auteur de « L’ennemi intérieur, La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine ».

17h45 Film: France-Rwanda 1994, complicité de Génocidede Survie, Avril 2009

18h Chant d’encre (Slam)

19h15 Repas

20h Continuité et discontinuité géographique et historique des méthodes de l’état: Débat avec Mathieu Rigouste (sous-rés) Gabriel Périès, Pièces Pièces et main d’œuvre, auteur de ‘RFID : la police totale’ et ‘Aujourd’hui Le Nanomonde. Les nanotechnologies, un projet de société totalitaire’


Les quartiers contre l'école républicaine injuste et discriminatoire
Lundi 11 mai, 19h-23h

à l'Université de St-Denis - Mo St-Denis Université

19h Slam Raptout

20h Un débat organisé par le Mouvement des Quartiers avec étudiant et enseignant


Journée indémodable
Mardi 12 mai, 19h-00h

Coordination des intermittents et précaires - 14-16, quai de la Charente Mo Corentin Cariou

17h-19h Atelier sécurité informatique: face au fichage informatique et à la surveillance généralisé des individues, comment se protéger à l'aide des logiciles libres (amenez votre clé USB pour être assisté sur l'installation)

19h Repas

19h-21h Présentation sur l'architecture globale de sécurité et débat sur les possibilités de résistance.

Avec Dissent! et Gipfelsoli

Avec la figures de l'enenemi interieur, les institutions internationales éliminent petit à petit toutes distinction entre sécurité intérieur et extérieur. Elles étendent ainsi le contrôle social et économique à un niveau globale.

19h30 Film sur Plogoff (lutte contre la construction d’une centrale nucléaire, Bretagne)

20h30 Concert d'Ethnopair (Punk Chamanique) + Abdullah Sheraton (Punk)

21h30 Film Lasociété du spectacle de Guy Debord,1973


La génétique ou la liberté
Mercredi 13 mai, 19h-23h

Garage Candy - 12, rue Candy - Mo Ledru Rollin

19h Repas

20h30 Débat organisé par Oblomoff (Critique radicale de la science) avec Bertrand Louard (Notes et morceaux choisis). Fichage ADN, modification de l’humain.


Contre le Publisexisme
Jeudi 14 mai, 17h30-23h

Exposition « Ni à prendre, ni à vendre, les femmes ne sont pas des objets ! » à partir du 6 Mai jusqu'à la fin du FRAP à Frichez-nous la paix – 22, rue Denoyez, 20e – Mo Belleville

17h30 - Action contre le publisexisme - Rendez-vous à Place du Chatelet

20h00 - Finissage de L'exposition « Ni à prendre, ni à vendre, les femmes ne sont pas des objets ! » du collectif contre le publisexisme, à Frichez-nous-la-paix


le FRAP FOU ou le festival des squats européens

Vendredi 15 mai, 19h-00h

Le 26 - 26, rue de Montmorency, 3e - Mo Rambuteau

“Le FRAP FOU” :inauguration du 1er festival des squats européens dont la première journée est coorganisée par le FRAP et le FOU (Festival des Ouvertures Utiles).

19h Débat sur les expériences et situations des squats européens avec des délégations belges, allemandes, italiennes et l’intersquat de Paris.

21h Concert : La Pafklik (rap espéranto)

L'Europe-forteresse

Samedi 16 mai, 19h-00h

La Gare Expérimentale (XP)- 47, boul Romain-Rolland, à Montrouge - Mo Porte d'Orléans

14h - Documentaire sur Melilla (ville trans-frontalière Maroc/Espagne)

15h - Débat sur l'Europe forteresse et sécuritaire,avec Thibaut Lemiere de la Fasti, Ben de Dissent! (anti-Otan) et Jean-Claude Amara de Droit-Devant

17h - Les langues en Europes entre anglo-domination et disparition des langues minoritaires, avec des membres d'Europe démocratie espéranto et des intervenant sur les langues minoritaires.

19h30 - Concert de Guyom Tousseul (chanson française)

20h - Construction Européenne, avec Patrick (OLS) sur "Europe une imposture culturelle", Monika sur l'europe social et l'exploitation des travailleurs en Pologne, une intervenant sur la construction politique de l'europe.


Révolte et résistance: Journée de solidarité avec les inculpés de l’antiterrorisme

Dimanche 17 mai, 13h-23h

La CNT - 33 rue des Vignoles, 20e - Mo Avron

13h30 Débat autour des milieux libres anarchistes.Intervenante Anne Steiner
(auteur des “En dehors”)

15h30 Film documentaire Résister n'est pas un crime, sur la répression
Point infos sur les inculpés de Tarnac,Vincennes,du 19 mars et débat
sur la résistance et la répression

19h Plat végétarien et poulet curry

17h Musique et intervention artistique: Lola Lafon, Legs

Charte du Frap

Ecrite pour le FRAP 2006 valable en 2007, réactualisé en AG pour 2008, et re-valable en 2009

Soutenir les luttes et les alternatives, créer un espace public de réflexion, de rencontre, d'expérimentation, de créativité et de fête.


Chaque année, des individu-e-s, des associations, des squatts et des collectifs préparent au sein d'assemblées générales organisatrices, le Festival des Résistances et des Alternatives à Paris (FRAP).


D'ou vient le FRAP ?

Les "Festivals des Résistances" apparaissent à la fin des années 90 à Limoges, puis à Rennes (1999) et Grenoble (FRAKA, Festival de Résistances et d'Alternatives au Kapitalisme,1999). En 2001, cet engagement s'étend sous des noms différents à Gap, Angers, Bayeux, Lyon, Brest, Saint-Etienne, Dijon et Paris.
Des fils se tissent entre ces festivals, mais les échanges restent limités. Tous ne renouvellent pas l'expérience. Les organisateurs-trices des FRA ne souhaitent pas créer de coordination nationale, mais décident parfois de mutualiser leurs expériences. En 2003, le FRAP est en lien avec le FRAKA de Grenoble et le Festival des Résistances et des Alternatives de Saint-Etienne. Depuis 2004, des festivals ont lieu à nouveau à Grenoble, à Lyon ou à Nantes. En 2005, le FRAP a eu lieu du 5 au 22 mai dans différents lieux à Paris.

Pas de subvention !

Le FRAP s’auto-finance grâce à la libre contribution de chacun et est fidèle aux principes de gratuité, d' accès et de prix libres. Un but du FRAP est de mutualiser des moyens humains et techniques à notre disposition (récup', glanage, auto-production) tout au long de l'année, pour mettre en place un projet commun. Ce faisant, le FRAP démontre qu’on peut faire des choses avec un petit budget et dément l’idée reçue selon laquelle, plus on a d’argent plus on a de moyens. Cette pratique d'échange et de solidarité fait que nous, artistes, squatteurs, militants, associations, collectifs, syndicats et individus, gagnerons ensemble en autonomie. Certaines organisations subventionnées participent au FRAP, mais le FRAP lui-même n'est pas subventionné.


Agir hors du champ électoral !

Le deuxième élément indiscutable de l'identité du FRAP est un positionnement contre le spectacle électoral. Jusqu'en 2002, le Festival a eu lieu au moment d'élections nationales. Un des buts du FRAP est de proposer des alternatives au modèle présenté par les candidats et journalistes. La conséquence première de ce positionnement est de refuser des groupes qui veulent participer au FRAP pour soutenir un parti ou une candidature à des élections.

Sous le principe de zone d’autonomie temporaire, le FRAP se réapproprie l'espace public. A la fois éphémère comme lieu de discussions, d’échanges, de propositions, c’est aussi un espace de respiration sociale, de partage et de construction d’alternatives plus tenaces. Comme le militantisme n’est pas un ascétisme, la fête et les formes d'expression artistiques, anti-répressives et (ré)créatives participent à la rencontre et à l’élaboration collectives des résistances.


Vers une organisation collective et autogestionnaire de l'événement.

Le FRAP est organisé collectivement, avec des assemblées générales décisionnaires non-hiérarchiques. C'est là que sont discutées toutes les propositions et qu'ont lieu les débats entre participants.
L’organisation est donc décentralisée et autogérée. Les lieux de réunions et de festivités correspondent à sa volonté de subversion et d’indépendance. Le travail préparatoire en ateliers rend compte en assemblée générale de ses propositions de réflexions et d’actions. C’est une double revendication de contenus théoriques et de réalisations communes. Cependant, le FRAP ne se contentera pas d'une « critique de la vie quotidienne » mais vivra quotidiennement sa critique. Ici, il y a un vouloir-vivre le monde pour le changer et un vouloir-changer le monde pour y vivre. Le FRAP réclame aussi son éclectisme. Cela ne veut pas forcément dire chercher le consensus à tout prix. Le FRAP tente de mêler diverses approches du militantisme ou de l’engagement, à provoquer des rencontres inattendues avec d’autres modes de vie, de pensée, d’action...

Le FRAP est son propre média

Le FRAP revendique l'autonomie dans sa communication. La récupération par les média dominants des discours et des images des luttes implique que nous fassions notre propre communication par l’affichage, la diffusion de programmes, l’annonce des thématiques sur les médias alternatifs. La continuité des FRAP et la circulation d'informations toute l'année permettent une mise en réseau informelle et pourtant durable.

Que devient le FRAP en 2008 ? Est-il mort comme Paris est mort ?

L’actualité s’accélère, les enjeux politiques semblent devenir plus graves, la société prend des allures de plus en plus autoritaires. En 2008, le festival sera encore ce que les organisateurs-trices qui se rassembleront voudront en faire. Un des objectifs sera de permettre aux participants de plus en plus nombreux de prendre part à la vie du FRAP et de favoriser la pratique de l’autogestion. Le FRAP est un espace dans l’année qui permet de prendre du recul et de réfléchir ensemble, ce moment de réflexion n’est pas contradictoire avec l’action. En refusant le rythme des gouvernements, des media, et leurs règles, en sortant aussi de l’urgence militante tout en soutenant les luttes, nous voulons être dans l'actualité autrement.

Ce sera avant tout une aventure collective. Si vous souhaitez participer, ajouter votre pierre à l'édifice, proposer une exposition, une action, un espace, du matériel, des talents (cuisine, musique…), une idée…

Bienvenu-e-s !

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