30/06/2009

AnarKo punk péruvien

Generacion perdida est un groupe anarko punk du Pérou, ci dessous vous trouverez le lien pour télécharger 2 albums "Anarkopunk contra el estado" et "Contra toda autoridad, resistencia anarkopunk"

TELECHARGER GENERACION PERDIDA


Anarkopunk contra el estado
01. Abolir la autoridad
02. Anarkopunk
03. Anarkopunk's
04. Combatamos la Religión
05. Con sangre libertaria
06. Huelga
07. Loc@ ocios@ anormal
08. Maldito militar
09. Mientras ellxs sigan
10. Ni dios ni amo ni marido
11. Niun paso atras
12. No elijas a tu verdugo
13. No puedes dejar el punk
14. Parke
15. Somos lxs Punks
16. Todo es falso

Contra toda autoridad, resistencia anarkopunk
01. Atentando y propagando
02. Voz del comunismo
03. Sabotage
04. Rock contra lxs ricxs
05. Agita revolucionaria
06. Triunfo de lxs oprimidxs
07. Oportunistas
08. Propiedad

Vidéos de la manif antiterroriste du 21 juin à Paris

Petit communiqué du collectif de soutien aux inculpé-e-s de Tarnac :
Lors de la dispersion de la manifestation du 21 juin aux Halles 6 personnes avaient été arrétées. Certaines se sont faites tabasser comme il se doit (par les bacs, notamment). 1 personne a été déférée, mais a été relaxée. 1 autre a eu un rappel à la loi. Les autres rien.




29/06/2009

Affiches de soutien aux inculpé-e-s de Tarnac


Concerts au CSA X Rousse

Mercredi 1er Juillet 20 h 00 :

Drowning Dog et Dj Malatesta (Anarchist Hip-Hop from San Fransisco)

Le tout précédé d’une petite bouffe.


Samedi 4 Juillet 20 h 00 :

Skalpel + E.One + Akye le 4 Juillet

27/06/2009

Retour sur le massacre de Bagua (Peru)





TELECHARGER la compilation d'information et d'articles sur les évènements survenus au Pérou publié sur le site de l'Organisation Communiste Libertaire 'OCL)

Et pour approfondir le sujet voici une brochure de 40 pages (cliq droit "enregistrer la cible sous")

TELECHARGER la brochure "Printemps 2009 : Insurrection andine et amazonienne pour le contrôle démocratique des ressources. L'Etat opprime et tue! 2 façons de voir le monde"


La journée de grève du 11 juin en solidarité avec les peuples amazoniens 
a été massivement suivie.

vendredi 12 juin 2009, par OCL St Nazaire

La journée du 11 juin était une journée de mobilisation en solidarité avec les peuples de l’Amazonie péruvienne en lutte contre la spoliation de leurs terres, et en butte à une répression sanglante depuis le 5 juin 2009.

Des dizaines de milliers à Lima

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont descendu dans les rue de Lima en solidarité avec les populations amazoniennes. “Alan genocida”, “Alan asesino, igual que el chino (Fujimori)”, étaient les slogans les plus entendus. Pour de nombreux témoins, c’était une des plus grandes manifestation de ces dernières années. A part les classiques partis de gauche, il y avait de tout : étudiants, ouvriers, amérindiens dans leurs costumes traditionnels, artistes connus et inconnus, et même des religieuses qui chantaient des chansons catholiques ! Egalement, la présence notable des policiers du syndicat Fenapol qui manifestent leur refus de la politique répressive du gouvernement.

Vers 16h, alors que la marche se trouvait à trois rues du Congrès, la police a voulu empêcher les manifestants d’approcher. Beaucoup d’entre eux n’ont pas supporté qu’on leur interdise l’accès au Parlement et ont alors forcé le barrage policier. La police a répondu en lançant des gaz lacrymogènes, souvent à tirs tendus, provoquant beaucoup de blessés. La foule se replie sur la Plazza San Martín où des groupes de théâtre de rue et d’acrobaties se manifestent. Il y a à ce moment là encore 3000 manifestants rassemblés malgré les charges et les tirs. La manifestation est alors partie dans la direction du Parque Universitario.

Les affrontements ont duré près de deux heures avec charges de la police montée et jets de pierres. Le bilan serait de 2 détenus et 3 blessés dont un grièvement (un passant qui aurait reçu une grenade lacrymo en plein visage) qui a été hospitalisé.

La manifestation s’est terminée par un meeting au cours duquel plusieurs organisations ont pris la parole et annoncés d’autres mobilisations notamment la Confederación Nacional de Comunidades del Perú Afectadas por la Minería (CONACAMI).

Les observateurs ont noté la présence de nombreux étudiants dans cette manifestation Près d’un millier de jeunes issus de divers établissements universitaires s’était regroupé sur la Plaza Dos de Mayo pour rejoindre ensuite la marche de protestation pour les évènement de Bagua.

Pour Guillermo Bermejos, représentant du mouvement social “Todas las Voces”, le fait que ces centaines de jeunes ont rejoint cette manifestation sans dépendre d’un parti ou d’un syndicat est le signe d’une rénovation politique et sociale positive.

Protestation empêchée à Bagua

La protestation convoquée nationalement n’a pu être réalisée dans la petite ville de Bagua Grande, capitale de la province de Utcubamba (région de Amazonas). La journée devait débuter par une messe en l’honneur de trois civils morts vendredi dernier mais depuis les premières heures de la matinée, l’armée a entouré la seule église de la ville, et en empêchait l’accès aux paroissiens. La célébration religieuse a donc été interrompue.

Par haut-parleur, les soldats ont proclamé que les garanties étaient suspendues et il n’y a pas de possibilité de se rencontrer, même d’assister pacifiquement à une messe.

En réponse, les dirigeants du front civique et de la coordination politico-sociale ont indiqué que toutes les activités étaient suspendues et ont décrété une journée portes closes totale pour ne pas provoquer les forces de l’ordre ou de générer plus de confusion parmi la population.

Depuis très tôt le matin, les gens étaient prêts à répondre à cette journée de grève et c’est pourquoi les magasins et les marchés sont restés fermés. Une marche pacifique avec les drapeaux blancs de la paix était prévue et n’a pas pu avoir lieu.

Par ailleurs, hier, trois stations de radio locales ont été fermées par des fonctionnaires du ministère des Transports et des Communications et par la police, qui se sont emparés des l’équipements et du matériel en raison de l’absence de licence d’exploitation.

Après cela, les journalistes radio La Voz ont reçu des menaces disant « maintenant, nous arrivons » ou « c’est ton tour qui vient » et selon une hypothèse, cela viendrait des membres de l’équipe ministérielle eux-mêmes afin d’effrayer cette station qui depuis le début, soutient le mouvement de protestation de la région amazonienne.

Radio La Voz a dénoncé que l’on veuille la mêler à des actes qu’elle n’a pas commis, comme d’avoir incité le 5 juin les autochtones au meurtre de policiers

Yurimaguas, Tarapoto : mobilisation massive

Sensation de calme intense durant cette journée. Les blocages de la route qui relie Yurimaguas et Tarapoto aux kilomètres 4, 17 et 34 ont été renforcés par des milliers d’amérindiens venus de zones plus éloignées, notamment de Alto Amazonas où l’état d’urgence vient d’être décrété. D’après les organisateurs de cette journée, ils étaient au total 6000 à avoir suivi l’appel à la mobilisation. La police était ici invisible. Une manifestation s’est déroulée à la mi-journée dans le centre de la ville, à l’appel d’associations, de syndicats de l’éducation et de la santé. Parmi les banderoles et slogans, la solidarité avec Alberto Pizango était particulièrement notable.

Le Pérou est resté en grande partie paralysé.

A Puno, les transports ont été paralysés, toutes les routes ont été bloquées par des blocs de pierre et de bois, y compris la Panamericana Sur en direction de la frontière avec la Bolivie. Manifestations (dans le centre où des pierres ont été lancées contre la préfecture et le siège du parti Apra. Affrontements avec la police. Le casque d’un policier a même été subtilisé par des manifestants qui l’on brûlé peu après sur une place publique.
 A Juliaca, aucun transport, personne n’entre ni ne sort, le marché est fermé. Dans la région, les classes n’ont pas eu lieu.

A Tacna, la direction régionale de l’éducation a décidé la suspension des cours.

A Jaen (province de Cajamarca), paralysie totale, aucune institution ni entreprise n’a fonctionné. Au cours de la manifestation qui se déroulait dans le calme, un jeune maçon awarun a été arrêté par la police, matraqué et embarqué. Une journaliste de télévision, Maritza Ramírez, qui filmait la scène a été également arrêtée. Libérée peu après, elle n’a pas retrouvé son matériel de travail avec le précieux enregistrement…

A Satipo, région de Junín (amazonie centrale), tout était paralysé et les habitants ont suivi la grève en restant chez eux. Des marches ont été organisées dans la région de Rio Negro et La Merced.

A Huancayo (Junín), des affrontements ont opposé pendant plusieurs heures la police et des étudiants. Ceux-ci avaient pris position sur la Route Centrale pour la bloquer en solidarité avec le mouvement national de protestation. Arrivée de la police, gaz lacrymogènes et ripostes des étudiants à coups de pierres et de morceaux de bois. Il a fallu des renforts de police pour venir à bout des manifestants vers 18 h. Bilan d’après la police : 5 policiers blessés, une vingtaine d’étudiants arrêtés alors qu’ils voulaient se réfugier dans l’université.

Manifestations à Pucallpa, Yarinacocha, Cuzco, aux cris de « Le sang versé, jamais ne sera oublié »

Et aussi dans le région de Ucayali.

A Iquitos, la manifestation a pu compter avec la nombreuse participation des étudiants qui lui ont donné en outre une touche artistique : bougies enflammés, danses, chansons, scènes de type théâtral…

A Arequipa, les manifestants ont lancé des œufs sur le bâtiment de l’administration fiscale

Mobilisations hors du Pérou

Des rassemblements ont eu lieu à Paris, Madrid, Barcelone, Bilbao ; Rome, Turin, Bruxelles, La Haye… Et également dans la pluparts des pays d’Amérique du sud : Argentine, Bolivie, Equateur, Colombie, Uruguay…

La riposte du gouvernement : un appel à manifester de l’Apra « en défense de la démocratie »

Pour bien montrer qu’il na lâche rien, le gouvernement par l’intermédiaire de son parti a lancé ce 11 juin un appel à manifester mardi prochain « en défense de la démocratie, comme une réponse politique aux actions de quelques organisations extrémiste dans le pays qui prétendent déchaîner le chaos et la violence ».

Pour le parti Apra, les Indiens sont utilisés comme « chair à canon » par des organisations de type communistes, avec des sendéristes et des membres du MRTA… tout cela avec des organisations qui travaillent dans les communautés amérindiennes et financées par des ONG européennes qui visent à provoquer une stratégie à la bolivienne qui a permis, sous prétexte de défendre les droits des Indiens, l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales.

Le parlementaire apriste Mulder qui a lancé cet appel a ajouté que les militants de l’Apra sont maintenant mobilisés pour défendre les locaux du parti (qui ont souffert de quelques attaques de feu et de pierres) et qu’ils effectueront de rondes de surveillance pour que cela cesse.

Décrets contestés suspendu, dialogue : comment et pour aller où ?

Suite à la « suspension » pour 90 jours des décrets contestés par les populations amazoniennes, amérindiennes ou non, le gouvernement a assuré vouloir reprendre le dialogue avec les communautés en créant le “ Groupe National de Coordination pour le Développement des Peuples Amazoniens”, avec représentants des régions et des communautés. Mais en excluant l’Association Inter-ethnique de Développement de la Forêt Péruvienne (Aidesep) dont le porte-parole est réfugié dans les locaux de l’ambassade du Nicaragua, ce « dialogue » risque fort de tourner court ou de n’être qu’un jeu politicien pris pour amuser la galerie ou gagner du temps devant le caractère inconstitutionnel des décrets suspendus. .

Après avoir dit que les populations originaires n’étaient pas des « citoyens de première classe » et que les richesses du sol et sous-sol amazonien appartenaient à tout le Pérou et non uniquement à ceux qui y habitent, le gouvernement d’Alan Garcia multiplie les propos contradictoires qui les rendent peu crédibles sauf sur un point : il ne renonce en aucun cas à ses projets de donner toute liberté aux multinationales d’exploiter et de piller les richesses de la forêt amazonienne.

Un gouvernement affaibli et qui pour beaucoup a perdu toute légitimité mais qui tente de rebondir en s’élargissant aux deux autres partis (la droite nationale et les fujimoristes) et surtout de monter les “Péruviens” contre les “Indiens” sur le registre raciste de toujours, le progrès et la patrie contre les sauvages archaïques.

Les appels se multiplient donc pour demander le départ de ce gouvernement et la formation d’une assemblée constituante. Pendant que d’autres, et parfois les mêmes, souhaitent aller vers une grève générale indéfinie pour en finir avec ce régime et l’oligarchie.

En attendant, la lutte continue…

Carte du Pérou, recensant les concessions pour étude ou exploitation pétrolière

Source : OCL

Solidarité avec la lutte des peuples de l’Amazonie du Pérou !

Déclaration internationale libertaire

Le communiqué suivant est une initiative de solidarité libertaire internationale avec les peuples originaires et amazoniens du Pérou dans leur lutte en défense de leurs terres et culture ancestrale. Celle-ci est atteinte et menacée par le gouvernement péruvien en alliance avec l’impérialisme, les multinationales et la droite (principalement l’APRA, l’Union nationale et le fujimorisme), à travers des décrets législatifs inconstitutionnels et violateurs, dans le cadre de la signature du Traité de Libre Commerce avec les Etats-Unis. ».

Nous, Unión Socialista Libertaria, exhortons les organisations anarchistes, libertaires et proches du monde entier à signer ce document, à le faire vôtre et à diffuser son contenu à travers vos espace virtuels, listes e-mail, journaux, revues, bulletins, communiqués, peintures murales, forums, actions publiques, culturelles, politiques, etc… avec l’objectif d’établir une claire position libertaire et militante sur ce qui se passe au Pérou

Pour cela nous appelons les camarades libertaires à organiser, en relation avec d’autres secteurs proches et en lutte, des mobilisations et des rassemblements devant les ambassades du Pérou dans chaque pays, pour dénoncer les actions de l’Etat et des multinationales dans notre pays.

Nous en appelons à la vocation solidaire qui nous caractérise comme révolutionnaires libertaires pour faire cause commune, pour nos frères amérindiens et pour leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls, que leurs luttes sont les nôtres, jusqu’à parvenir à la véritable société de pleine liberté, autonomie, progrès humain, sans exploités ni exploiteurs.


Solidarité avec la lutte des peuples de l’Amazonie du Pérou !

Les communautés amazoniennes et originaires de la forêt péruvienne (en particulier à Loreto, San Martín, Amazonas, Ucayali, Huánuco, Cuzco et Madre de Dios) font de nouveau sonner leurs tambours de lutte et de résistance contre les assauts du modèle économique néo-libéral préconisé par le gouvernement péruvien (avec le parti apriste à sa tête) et comme une moyen de force lancent l’appel à la rébellion populaire après la grève générale illimitée massivement suivie depuis le 9 avril de cette année. Ces communautés sont depuis plus de 50 jours engagées dans une lutte qui ne manquera pas de représenter un clair exemple de courage, d’héroïsme et d’organisation.

Ce processus intense de la lutte indigène et amazonienne a commencé après que l’État péruvien, en contradiction avec ses propres traités internationaux, ait violé systématiquement la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui prévoit une consultation préalable des peuples amérindiens ou originaires avant toute intervention dans leurs territoires par des instances étrangères à leurs propres communautés.

Cela signifie que le gouvernement apriste a lancé (ou plutôt, a relancé) une nouvelle phase de pillage et de vente au plus offrant auprès des multinationales des terres qui, de par la tradition et l’histoire, appartiennent à chaque communauté (Awajun-Wampis, Quechua , Arabela, Huaronis, Pananujuris, Achuar, Murunahus ou Chitonahuas, Cacataibo, Matsés, Candoshis, Shawis, Cocama-Cocamilla, Machiguenga, Yines, Ashaninkas, Yanesha et autres, y compris les “sans contact” ou isolés) qui affirment leur droit à l’existence et à la résistance.

Le rôle de l’État péruvien

La loi 20653, connue sous le nom de la Loi générale des communautés autochtones, prise par le gouvernement de Velasco Alvarado le 24 juin 1974, reconnaît “l’existence légale et la personnalité juridique des peuples autochtones d’Amazonie et leurs territoires, en les déclarant inaliénables, insaisissables et imprescriptibles”, loi confirmée dans la Constitution de 1979, puis rayée d’un trait de plume par la Constitution de Fujimori de 1993 (qui a marqué le début de la dictature civico-militaire de l’actuellement condamné Alberto Fujimori) ouvrant la voie à la dépossession et au pillage par les gouvernements successifs et ouvrant la voie à l’Accord de libre-échange (ALE) qui, avec les décrets-lois de l’actuel gouvernement apriste, ont acquis force de loi.

Nous ne pouvons oublier le fait que, depuis la Constitution de Fujimori de 93 elle-même, la voie a été ouverte à la spoliation des ressources mentionnées ci-dessus. Il est donc évident qu’a été commencé l’étranglement et l’isolement des communautés, pendant que la cupidité des multinationales parvenait à obtenir l’établissement de concessions en faveur d’entreprises pétrolières, gazières, minières, du tourisme et de l’exploitation forestière dans les régions qui ont traditionnellement appartenu aux populations qui y sont installés.

C’est ce qui a ouvert la voie à des règlements dans lesquels l’Etat lui-même, en esquivant les instances législatives (la Parlement), par le biais de divers décrets-lois, déclare les territoires des peuples autochtones : “négociables en fonction de l’économie de marché”.

Une fois de plus, l’Etat péruvien a fait la preuve de son caractère d’instrument de domination et d’exploitation pour les classes dominantes de notre pays qui continuent d’exproprier non seulement les droits politiques mais aussi les ressources propres à nos populations amérindiennes (peuples originaires) qui aujourd’hui se sont soulevées dans une rébellion contre le pouvoir oppresseur.

En tant que communistes libertaires, nous déclarons que le droit à la libre autodétermination des communautés originaires est un véritable exercice du pouvoir populaire, car ils se fonde sur des principes communautaires, sur l’usage collectif des ressources naturelles, et dans les méthodes communautaires de travail et de répartition des bénéfices, qui depuis des lustres se sont conservés dans la région amazonienne, où se trouvent 31 des 114 zones de vie et des écosystèmes dans le monde, 95% des forêts du pays et un important potentiel pour l’eau ou l’énergie hydroélectrique.

Les peuples de Abya Yala sur le pied de guerre

Dans le cadre de la grève générale amérindienne, s’est déroulée une importante réunion des communautés andines dans la région sud du Pérou, en particulier à Puno. Cette rencontre a été “la IVème Rencontre continentale des peuples et nationalités indiennes de l’Abya Yala” qui s’est terminé le dimanche 31 mai dernier par l’engagement unanime de respecter la terre-mère et les ressources naturelles pour le bénéfice de l’homme et le rejet catégorique de la privatisation de l’eau, de la présence de sociétés multinationales et du modèle économique néolibéral.

Tous ces principes sont inclus dans la Déclaration de Mama Quta Titicaca (lac Titicaca situé entre le Pérou et la Bolivie), qui a également décidé de mobiliser les organisations sociales et autochtones au mois de juin en défense des peuples de l’Amazonie et d’organiser des manifestation ou des rassemblements devant les ambassades du Pérou dans chaque pays.

Il est important, également, de souligner le caractère de ce Sommet amérindien qui porte en son essence le germe de l’auto-organisation, que nous-mêmes, militants libertaires, défendons car dans ses recommandations finales il est mis en avant “la construction de peuples plurinationaux communautaires, qui se fondent sur l’autogouvernement et la libre détermination de tous les peuples.”

De même, il faut dénoncer le rôle rempli par les médias officiels qui s’occupent de désinformer, de mentir et d’occulter les mesures justes qui ont été massivement suivies dans la forêt péruvienne, en collusion avec le gouvernement néolibéral actuel avec à sa tête Alan García, le Vice-président et amiral en retraite Luis Giampietri, responsable des massacres dans les prisons au cours du premier gouvernement apriste des années 80, le Premier ministre, Yehuda Simon, ancien dirigeant de gauche, qui a même été emprisonné pour ses idées et qui est maintenant un gardien fidèle de la réaction apriste.

On voit clairement que pour la bourgeoisie qui contrôle l’État sous les ordres de l’impérialisme, la voie vers la dépossession des communautés est également un plan visant à détruire leur propre type d’organisation sociale et les rapports qui les lient à leurs territoires. Cette relation dans son essence s’oppose aux critères occidentaux de la propriété privée et pour cela constituent un frein à l’avidité du capital transnational qui cherchent à pénétrer ces régions, en s’en emparant en partenariat avec l’État et en les transformant en fiefs propres à assurer la prospérité et la domination des exploiteurs

Le président Alan García ment “subtilement” quand il dit que sur les 63 millions d’hectares de la forêt péruvienne, seulement 12 millions appartiennent aux communautés amazoniennes, alors qu’en fait, elles en couvrent plus de 25 millions, comme l’a affirmé le chef de file et principal représentant des communautés en lutte, Alberto Pizango, qui est poursuivi pour “atteinte à la sécurité commune et perturbation des services publics”, de concert avec les dirigeants autochtones Marcial Mudarra, les frères Saul et Servando Puerta, Daniel Marzano et Teresita Antazu. Pizango est par ailleurs déjà poursuivi pour “rébellion, sédition et autres” par le procureur pénal provincial de Lima et fait l’objet d’une troisième plainte devant le second procureur provincial pénal de Utcubamba (Amazonas), pour “trouble à l’ordre public sous la forme d’émeutes”.

Il est clair que l’ensemble de ce processus de poursuites et de persécutions politiques et judiciaires fait partie des efforts de l’État pour criminaliser les protestations populaires et de réprimer les justes demandes sociales, en présentant les frères et les sœurs amérindiens au public comme des “simples vandales ou des sauvages ignorant du progrès que signifie la mondialisation”.

Pour notre part, en tant que libertaires, nous entendons que la lutte des peuples autochtones de l’Amazonie et des Andes, dans la défense de leurs territoires, de leurs organisations et de leurs cultures, s’inscrit dans un programme minimum qu’implique la conquête des revendications des peuples opprimés par l’Etat, le capitalisme et l’impérialisme.

Cette plate-forme doit être basée sur l’utilisation de l’action directe pour exiger l’expulsion des multinationales de leurs territoires. Cela en défense de l’intégrité et de la durabilité de l’habitat et de l’écosystème de la région qui, il faut le rappeler, est l’un des "poumons" de la planète, pour un développement soutenable et l’exploitation planifiée de la faune et la flore sur la base de critères établis par les communautés. Et également, pour l’auto-défense active de leurs territoires et leur récupération.

Nous croyons que la véritable solidarité active avec les luttes amazoniennes et indiennes passent par l’approfondissement de la protestation populaire (agitation, propagande, grèves, arrêts de travail, actions directes, etc.) et en incorporant dans toute plate-forme de lutte celle des peuples originaires aujourd’hui.

Soutenir la juste protestation des peuples originaires de l’Amazonie

Bien que comme libertaires nous n’ayons rien à espérer et attendre de l’Etat (mais de sa destruction), nous comprenons la lutte des peuples autochtones comme la partie immédiate d’un projet de plus grande envergure pour la libération des exploités, et en ce sens elle s’insère dans une stratégie plus large ou un projet global de révolution sociale.

En ce sens, nous devons appuyer les revendications qui, dans l’immédiat portent en elles l’amélioration de leurs conditions de vie et la maturation de leur organisation sociale, politique et économique pour faire face à l’État et le détruire de l’intérieur, en édifiant ces germes de pouvoir populaire qui feront tomber ce géant aux pieds d’argile qu’est actuellement le capitalisme, mortellement blessé au niveau mondial, par une crise globale dont il ne pourra sortir si nous comprenons bien que cette crise, la bourgeoisie doit la payer et non les travailleurs.

En ce sens, nous soutenons la lutte du peuple amazonien et de ses diverses communautés pour obtenir des solutions immédiates et nous appelons à :

  • Abrogation de la loi qui attente et viole les intérêts des communautés originaires et paysannes. C’est-à-dire l’abrogation de la loi n ° 29317 ou la nouvelle loi sur les forêts et la faune sylvestre, produit de la modification précipitée et partielle du décret n ° 1090 (“Loi de la jungle”) et les décrets législatifs connexes 1089, 1064 et 1020. C’est-à-dire, les 99 décrets imposés aux peuples qui n’ont jamais été consultés.

  • Exiger le respect de l’autonomie et de l’autodétermination pour les communautés autochtones et leur participation politique active dans la prise de décision et l’approbation ou non, par le biais des mécanismes de démocratie directe (assemblées populaires, référendums, etc.) des règles légales ou de contrats de concession.

  • Exiger des moyens et facilités pour que les communautés et les peuples originaires puissent développer leurs activités productives, de commerce et d’industrialisation, avec la perspective d’un contrôle direct de ces processus par les habitants eux-mêmes en se basant sur des principes d’autonomie et de socialisation.

  • Exiger les moyens et les facilités nécessaires à l’ouverture et la promotion de l’éducation et de culture dans les communautés (par elles et pour elles). Plus d’écoles, plus d’enseignants formés en vue de promouvoir la professionnalisation des étudiants des populations originaires. C’est-à-dire, la construction d’un système éducatif rationnel et de qualité, loin des tendances concurrentielles et voraces qui commandent le marché capitaliste mondial.

  • Exiger que les plus grands bénéfices de l’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz, pour les peuples originaires, ainsi que la construction d’hôpitaux, de routes et les infrastructures nécessaires, à condition qu’elles soient issues de l’approbation de la population elle-même et que les mécanismes de contrôle et d’administration soient gérés par les communautés elles-mêmes.

  • La cessation immédiate de la campagne de criminalisation de la lutte que le gouvernement apriste et la droite péruvienne ont entrepris, la fin du harcèlement des militants sociaux et de la création de constantes psychosociales qui détournent l’attention sociale sur les problèmes réels du pays.

Solidarité internationaliste avec la lutte des peuples de l’Amazonie du Pérou !

Abogation immédiate des décrets-lois qui portent atteinte à la souveraineté des peuples originaires !

Pour la liberté et la défense de la pensée, de la culture et de l’autodétermination de tous les peuples du monde !

Contre l’autoritarisme de l’Etat, organisation et lutte depuis la base ! A bas l’ALENA et les autres traités capitalistes !

Dehors les multinationales impérialistes et les bases militaires yankee en Amérique latine !

Halte à la criminalisation des luttes et libération immédiate des prisonniers ! Vive les luttes héroïques des peuples amérindiens d’Abya Yala !

Nous sommes tous des Amazoniens !

Vive ceux qui luttent !


Lima, le 5 Juin 2008

Signataires :

1.- Unión Socialista Libertaria (Lima, Pérou)
2.- Red Libertaria Popular Mateo Kramer (Colombie)
3.- Periódico Barrikada (Uruguay)
4.- Convergencia Anarquista Específica (Chili)
5.- Corriente Acción Libertaria (Chili)
6.- Huancayo Rebelde (Huancayo, Pérou)
7.- Centro de Estudios Sociales Manuel González Prada (Huancayo, Pérou)
8.- Columna Libertaria Joaquín Penina (Argentine)
9.- Organisation Communiste Libertaire (France)
10.- Asociación Obrera de Canarias / Ēššer Ămăhlan n Təkanaren (Îles Canaries, Afrique)
11.- Frente de Estudiantes Libertarios (Chili)
12.- Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
13.- Ateneo Autónomo de Contracultura y Estudios “La Libertaria” (Venezuela)
14.- Red Libertaria (Argentine)
15.- Antorcha Libertaria (Colombie)
16.- Revista libertaria Divergences (Belgique)
17.- Colectivo de comunicación y agitación popular “Mecha” (Colombie)
18.- Colectivo ReXiste Riot Grrrl (Colombie)
19.- Estrategia Libertaria (Chili)
20.- Federación Anarquista Uruguaya (Uruguay)
21.- Organización Socialista Libertaria (Argentine)
22.- Organización Comunista Libertaria (Chili)
23.- Colectivo Agitación Libertaria (Chili)
24.- The Anarchist International (...)
25.- Espacio Libertario (Argentine)
26.- Kolectivo Utopía Ácrata Libertario (Argentine)
27.- Colectivo ResGestae (Colombie)
28.- Fédération Anarchiste (France/Belgique)
29.- Colectivo Qespikay (Cusco, Pérou)
30.- Periódico Anarquista "El Surco" (Chili)
31.- Buffalo Class Action (États-Unis)
32.- Zabalaza Anarchist Communist Front (Afrique du Sud)
33.- Unión Solidaria y Libertaria (Argentine )
34.- Workers Solidarity Alliance (États-Unis et le Canada)
35.- La Batalla de los trabajadores (Chili)
36.- Colectivo: Kolumna Insumisa Fraternal Anarquista (Colombie)
37.- Alternative Libertaire (France)
38.- Coordination des Groupes Anarchistes (France)
39.- Federação Anarquista do Rio de Janeiro (Brésil)
40.- Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (France)
41.- Miami Autonomy and Solidarity (États-Unis)
42.- Társadalmi Forradalom -anarcho communist portal- (Hongrie)
43.- North Eastern Federation of Anarchist-Communists (États-Unis)
44.- Colectivo de Género Libertario de Arica (Chili)
45.- Grupo Militante Libertario (Mexique)
Traduction par l’Organisation Communiste Libertaire (OCL)

Ni frontières Ni patries !

Photos manif no border de calais

1500 à 2000 personnes ont manifestées aujourd'hui, samedi 27 juin, dans les rues de calais pour la liberté de circulation et à l'abolition des contrôles migratoires. Voir Appel à la manif




Graffitis from No border/Calais



Grande Manif 27-06-09

CALAIS : MANIFESTATION TRANSNATIONALE POUR LA LIBERTE DE CIRCULATION

Nous appelons à une manifestation transnationale à Calais le Samedi 27 juin.
Cette manifestation appelle à la liberté de circulation et à l'abolition des contrôles migratoires
Entre 800 et 1000 migrants sont présents en permanence à Calais, essayant de traverser la Manche, subissant un acharnement policier constant.
Ces migrants sont persécutés parce qu'ils n'ont pas les bons papiers, ou, dans la plupart des cas, pas de papiers du tout, parce qu'ils sont « sans-papiers ».
Les sans-papier de Calais ne sont que la partie visible de l'iceberg : on estime à 200.000 leur nombre en France, 1 million en Angleterre et combien de millions dans toute l'Europe ?
Tous les sans-papiers sont confrontés aux mêmes défis : vivre et travailler sans être exploités, persécutés et sans craindre ni arrestation ni expulsion.
Le réseau No Border réclame un monde sans papiers, où chacun peut vivre là où il l'a choisi.
Le trajet de la manifestation est l'inverse de la route que prennent les migrants chaque jour, depuis Coquelles où ils sont retenus, jusqu'au Phare de Calais où a lieu la distribution de nourriture journalière.
Nous appelons tout individu et tout groupe luttant pour le droit des migrants à signer cet appel et à participer à cette manifestation.
Cette manifestation fait partie du camp No Border ayant lieu à Calais du 23 au 29 juin 2009

Rendez-vous à 10h au Phare de Calais, Boulevard des Alliés – samedi 27 juin 2009.

Télécharger le tract en pdf

site web : http://calaisnoborder.eu.org
contact : contact@calaisnoborder.eu.org

24/06/2009

Partout dans le monde, détruisons les prisons !

Fresques made in Peru



Autre vue

SAMBA !!!

HUMANIDAD : journal anarchiste Péruvien


Hamnidad est un périodique anarchiste de Lima (Pérou) qui est tiré à 1000 exemplaires, il sort un peu irrégulièrement. Il se présente sous grand format (A3), 8 pages. On y trouve aussi bien des articles sur l'actualité du Pérou que de l'étranger, il y a aussi des articles fond qui permettent de mieux comprendre la situation politique/économique du pays mais aussi de l'amérique latine plus grlobalement d'un point de vue libertaire. On entend toujours parlé de ce qui se passse au Chiapas (Mexique), "Humanidad" permet
Vous trouverez les différents numéros d'"Humanidad" aisni que des textes et des films sur leur site :


Ils/elles viennent de sortir une édition spéciale (couverture ci dessus) sur les révoltes des natifs ("indigènes) du nord du pays.

22/06/2009

Ballade péruvienne

Quelques affiches politiques made in Perù



La gauche péruvienne sur les murs



Communiqué d'après manif anti répression du 21 juin à Paris

Ce jour, au lendemain de la publication officielle du décret anti-cagoule, plusieurs centaines d’invisibles se sont rassemblés à la fontaine des Innocents, à Paris. Un cortège riche des masques les plus variés, marchant au ryhtme tenu de percussions artisanales s’est ébranlé en direction de la Bastille. Il a rencontré sur son chemin le siège de l’Administration Pénitentière.

Répondant à la provocation que constituent l’immense banderole "Tour de France cycliste de la Pénitentiaire" et l’existence même de ce bâtiment, bloqués par les CRS à ce stade précoce de leur parcours, surveillé par un hélicoptère, les manifestants ont trouvé bon de marquer la façade de quelques signes explicites de leur passage : vitrines brisées, tirs de mortier, fumigènes, etc.

Conformément à la stratégie manifeste de la police, ils ont été chargés, gazés, refoulé. Quelques contre-charges plus tard, le quartier étant quadrillé, les manifestants se dispersent dans la foule. Au moins six personnes ont été interpelées, les uns de façon politiquement ciblées, les autres de façon opportune. Ramassant des fumigènes, un gradé a été entendu fragnolant au téléphone : "C’est bon. On a de quoi faire un truc pas mal. On a des fumigènes, un outrage, des débris. C’est vraiment pas mal."

Nous restons curieux des suites policiaro-judiciaires qui seront données aux faits de ce jour. Nous sommes plus déterminés que jamais. Le bal continue. Les masques vaincront.

Des comités de soutien aux inculpés de l’antiterrorisme, et d’ailleurs.

http://www.soutien11novembre.org/











20/06/2009

Dimanche 21 juin Concerts de rue en soutien à la CNT


Protocol rebel (punk-oï de Belley)

Les maximum porco (ska de Lyon)

Garuda’s western Country club (western rockstique de Lyon)

devant le local de la CNT du Rhône 44 rue Burdeau Lyon 1er

Ouverture 18 h - Concerts 19 h - Bar et barbecue

www.cnt69.org

Siempre !

Sur les pavés ???

Année après année, le mois de mai confirme son statut de moment fort du calendrier nationaliste en France, avec néanmoins des variations qui ne sont que très largement conjoncturelles. Ainsi le traditionnel défilé en l’honneur de Jeanne d’Arc du FN n’a rassemblé environ que 2000 personnes et les bataillons régionaux étaient squelettiques, signe que les finances sont au plus bas, que ce défilé n’est plus une priorité et que la scission Lang fait sentir ses effets, en particulier chez les vieux cadres du parti. Les effectifs du FNJ étaient cependant tout aussi ridicules et la structure fait bien figure de survivance d’un passé révolu pour le parti. La seule véritable attraction était la présence de Serge "Batskin" Ayoub, qui ne cessait d’étre sollicité par de jeunes fafs, tout émoustillés de se faire prendre en photo avec lui. Il faut dire que la popularité d’Ayoub a bénéficié d’un véritable lifting avec la sortie début 2009 du film "Sur les pavés", production sensée raconter la vie des skins nationalistes en France dans les années 80 mais dont le visionnage rappelle plutôt une oeuvre de propagande à la gloire de l’ancien JNR. Lors de ce défilé, les différents groupuscules nationalistes parisiens, qui d’habitude font l’effort d’assurer une présence minimum, ont, cette fois-ci (une fois n’est pas coutume ?) brillé par leur absence. Le clan Le Pen ne s’est d’ailleurs pas éternisé place Jeanne d’Arc, lieu du discours de Jean-Marie. Sans doute parce que le FN Paris avait prévu, au frais, dans le XVe arrondissement de Paris, un buffet campagnard pour le peu de militants frontistes encore actifs sur la capitale.

Une semaine plus tard, l’extrême droite était de nouveau en ébullition, avec le week-end militant de l’oeuvre Française, prévu les 8, 9 et 10 mai. Ce week-end venait conclure la tournée hexagonale de réunions semi-publiques assurées par l’OF depuis plusieurs mois. Au final, pas de réelles nouveautés, puisque, une fois de plus, les militants et sympathisants de l’OF eurent droit aux discours de Pierre Sidos, Yvan Benedetti, Fabrice « Jérôme » Bourbon (rédacteur en chef adjoint de Rivarol) et André Gandillon (rédacteur en chef de Militant). La seule innovation notable était leur présence officielle aux commémorations du 9 mai, dirigées, cette année, d’une main de fer par Batskin, participation consistant à assister à la messe donnée dans l’église de Saint-Nicolas du Chardonnet (qui a déjà servi, cette année, de QG contre une attaque de militants syndicalistes lors de la mise en place de stands sur le trajet du 1er mai) puis d’assister à un concert dans le XIVe arrdt de Paris. Difficile de tirer un bilan de cette soirée tant les points de vue peuvent varier. Du point de vue de Batskin, c’est indéniablement un succès personnel. Toute la fine fleur du nationalisme français était représentée, de Pierre Vial [1], à Pierre Sidos, de Paul Thore à Hervé Lalin en passant par Cyril Bozonnet. Serge Ayoub peut se targuer d’avoir réussi là où la commémoration avait été l’an passé un retentissant fiasco. La soirée a regroupé plus de 500 militants néo-nazis et le concert a pu se tenir dans une salle paroissiale. Du point de vue des organisations fascistes, seul le Renouveau Français peut également se féliciter du succès de la soirée, ses militants ayant largement assuré la logistique et l’encadrement de la messe, célébration religieuse qui ne peut d’ailleurs que ravir ces tenants de l’idéologie nationaliste et catholique la plus orthodoxe. La présence massive de skinheads néo-nazis montre par ailleurs que ce courant reste fort au sein d’une extrême droite pourtant travaillée par la thématique de la « révolution culturelle » identitaire [2]. Pour autant, pour la première fois depuis 14 ans, les militants fascistes n’auront pas occupé la rue le 9 mai au soir. La volonté du sieur Ayoub d’éviter un nouvel échec qui aurait été peut-être fatal à la mobilisation y est pour beaucoup et cela n’augure rien pour l’année prochaine. La mobilisation antifasciste, aussi imparfaite soit-elle, y est aussi cependant pour quelque chose.

N’en déplaise à certains, les militants et militantes antifascistes du Scalp, de la CNT, de RLF-MLV, de la FA, d’AL, du MQJS et de SUD ont en effet, une fois de plus, uni leurs efforts pour organiser une contre-mobilisation. Celle-ci était placée cette année sous le signe de la mémoire et de l’hommage aux résistants. Plusieurs rendez-vous étaient prévus à cet effet, dont un concert le vendredi soir, organisé par le collectif United Underground et une réunion publique en présence d’un résistant antifranquiste et d’un ancien combattant FTP. Si l’on peut se féliciter du franc succès remporté par le concert donné en soutien aux sans papiers retenus à Vincennes (600 à 700 spectateurs), il est toutefois regrettable qu’une partie du public n’ait pas ressenti le besoin d’assister aux débats du samedi (plus d’une centaine de personnes quand même) et à la manifestation dont le parcours était celui emprunté par les fascistes depuis trois ans.


A noter qu’à la fin de la manifestation, une quinzaine de fafs, passés on ne sait trop comment au travers de l’impressionnant dispositif policier, ont tenté de se frotter au cortège. Ils furent rapidement balayés par le SO et les manifestants. Profitant de l’incident, des policiers en civil tentèrent alors vainement d’interpeller des manifestants antifascistes isolés, mais c’était sans compter sur la réaction rapide du SO de fin de cortège. Cette initiative policière n’est pas sans rappeler la provocation du 1er mai et démontre que certains responsables policiers poussent clairement à l’affrontement « préventif » en espérant ainsi garder la situation sous contrôle. Autant réaffirmer ici que ce ne sont pas les forces du désordre qui nous imposeront leur stratégie…


[1] malgré une belle unité de façade le jour même, Vial s’est fait un malin plaisir dans son compte-rendu du 9 d’allumer les Identitaires et le Renouveau Français pour leur sectarisme !

[2] Cela n’a pas empêché le groupe Hôtel Stella, pseudopode musical du Projet Apache c’est-à-dire des Jeunesses Identitaires d’Ile-de-France, de jouer avec des groupes aussi marqués que Frakass ou Hais et Fiers. Cependant, l’honneur est sauf : Gaetan Bertrand et ses amis ont réussi à empêcher Lemovice de jouer lors de ce concert


Rions un peu ... spécial foot

Religion Prison

Quelques affiches des année 70/80 de la Fédération Anarchiste


Répression contre des antifascistes à Paris

Le premier juillet, à 9h, devant la 2e chambre du tribunal correctionnel de Paris, trois antifascistes parisiens passeront devant la justice, soupçonnées d’avoir participé en mai 2008 à des actions antifascistes contre un meeting du groupuscule néofasciste les Identitaires.
Les faits incriminés (des graffitis...) ne peuvent en rien expliquer l'acharnement policier et judiciaire dont ils sont victimes : perquisitions, gardes à vue prolongées, écoutes téléphoniques…
L'importance des moyens policiers déployés (mobilisation d'une dizaine de fonctionnaires pendant 4 mois, technologies de repérage des téléphones portables et d’Internet, relevés d'empreintes ADN…) montre que l’essentiel est ailleurs, comme dans la répression qui s’est abattue sur certains individus mobilisés aux côtés des sans-papiers : recueillir de l’information sur les milieux politisés, donc dangereux du point de vue policier, et intimider les individus engagés pour un changement social radical.
Cette vague de répression s’inscrit dans une politique globale, à l’œuvre dans tous les pays de l’Union européenne, aux Etats-Unis ou en Russie. Une politique de longue haleine à laquelle la droite comme la gauche françaises ont contribué ; une politique sécuritaire, où la moindre différence, sexuelle, culturelle, sociale ou politique, peut devenir a priori suspecte. Les lois sécuritaires qui donnent toujours plus de pouvoir aux forces de répression, l’assimilation absurde de toute lutte sociale à un terrorisme fantasmé qui sert de prétexte au renforcement d’un véritable terrorisme d’Etat, mais aussi les différentes mesures qui accroissent le pouvoir du patronat au détriment de travailleurs précarisés, toutes ces mesures ont le même but : insécuriser la population pour mieux sécuriser l’ordre social capitaliste et étatique.
Ce procès nous rappelle que l’antifascisme est une lutte qui se mène sur deux fronts : contre les mouvements d’extrême droite et néofascistes, mais aussi contre l’Etat qui ne s’est jamais privé d’instrumentaliser le fascisme ou d’emprunter ses techniques pour assurer la stabilité de l’ordre social. Il nous rappelle que l’Etat de droit est, aujourd’hui comme toujours, subordonné à la raison d’Etat, que les promesses du libéralisme valent moins que les intérêts du capitalisme ou la stabilité de l’ordre social et étatique, que la police l’emporte encore et toujours sur la justice.

Ni prison, ni répression n’arrêteront nos rébellions ! Autonomie pour toutes et tous !

Le mercredi 1er juillet à 9h,
en soutien avec les antifascistes criminalisés,
Toutes et tous à la 2e chambre du tribunal correctionnel de Paris !

Scalp-Reflex Paris