24/03/2009

Manifestation contre le G20 : Il faut en finir avec le capitalisme !

G20 : un conseil mondial du capitalisme pour nous faire payer la crise !

Présidents et chefs de gouvernement, « experts » et banquiers, ils seront nombreux à Londres le 2 avril pour le sommet du G20. Officiellement, ils s’y retrouveront pour coordonner leurs politiques en matière de crise.

Jusqu’à présent, partout leur politique en la matière s’est résumée à sauver les banques et certaines industries, en puisant dans les caisses des Etats ; leur formule se réduit à : « socialisons les pertes et privatisons les profits »… Ils se retrouveront tous à Londres pour coordonner cette politique d’aide aux banques et aux actionnaires, pour relancer les profits aux dépens des travailleurs et au mépris de l’environnement, pour réorganiser leur mainmise sur les marchés et les matières premières, et non pour combattre les effets de la crise sur les conditions de vie des populations !

Et pour cause ! Celle-ci est justement le propre du capitalisme, du transfert constant de richesses du Travail vers le Capital. En Suisse en 1980, 60% de la richesse produite revenait à celles et ceux qui travaillent, sous forme de salaires, de prestations sociales, de retraites, d’écoles, d’hôpitaux... Aujourd’hui, cette part a diminué à un petit 51%.

Ces 30 dernières années une partie de plus en plus importante de la richesse produite a donc été détournée de la satisfaction des besoins de la majorité de la population vers les porte-monnaie d’une poignée d’actionnaires ! Ce sont ces capitaux devenus surabondants et de plus en plus difficiles à rentabiliser qui sont une des causes de la crise actuelle. Malgré cela, ce sont les banquiers et les actionnaires que l’on récompense, tandis que les habitants sont chassés de leurs logements, que les salaires et les retraites sont amputés, que des millions de travailleurs sont licenciés. Par exemple, aux Etats-Unis plus de 650’000 emplois ont été biffés durant le seul mois de février 2009 !

Au Nord comme au Sud : construire des alternatives par en bas !

Le capitalisme, c’est ça ! C’est pour l’adapter à la nouvelle réalité mondiale, pour y fixer leurs priorités et leurs droits de préséance, notamment le sauvetage de leurs banques aux dépens du bien être des populations, qu’ils se réunissent à Londres, et certainement pas pour combattre le chômage ou la faim qui frappe un milliard d’êtres humains, pour améliorer les conditions de vie de la majorité des populations, ni pour prendre des mesures efficaces contre les émissions de gaz à effet de serre, pour répartir équitablement l’eau potable, pour préserver les poumons de la planète que sont les forêts !

Tout au plus, ce sont des mesures partielles contre les paradis fiscaux qu’ils pourraient prendre. Or, le secret bancaire, il faut l’abolir totalement, partout dans le monde, car les paradis fiscaux sont des moyens de soustraire aux communautés une partie supplémentaires des richesses qu’elles produisent pour la transmettre à une poignée de banquiers et d’actionnaires.

Aujourd’hui, devant les pressions internationales, les banquiers suisses abandonnent une partie de leur secret bancaire. Il ne faudra pas pour autant qu’ils essaient de nous en faire payer les frais, en licenciant, en réduisant les salaires et leur contribution fiscale !

En Guadeloupe ils ont montré que c’est possible !

Les politiques fomentées par les dominants ne sont pas une fatalité ! L’année passée, à Bellinzona, c’est grâce à 33 jours de grève que les travailleurs de CFF Cargo ont fait reculer les managers. Plus récemment, durant quarante-six jours, la jeunesse, les travailleuses et travailleurs de Guadeloupe ont montré, concrètement, par la grève générale, par leurs actions et leur unité, que les intérêts de celles et ceux qui n’ont que leur salaire -et parfois même pas- pour vivre peuvent être imposés.

Le 28 mars, aux quatre coins du monde, l’esprit de cette grève va inspirer la mobilisation. Dans de nombreuses villes, des manifestations montreront notre détermination de ne pas accepter les politiques du G20.

En Suisse aussi, c’est à l’unisson avec des dizaines de milliers de manifestant.e.s partout dans le monde, que nous serons dans la rue. Pour y affirmer clair et fort que :

nous ferons tout pour ne pas payer la crise du capitalisme

et que

c’est avec le capitalisme qu’il faut en finir parce que c’est pour répondre à nos besoins qu’il faut produire, pas pour leurs profits !

Toutes et tous à la manifestation le samedi 28 mars à Genève, départ, 14 heures depuis le parc des Cropettes, derrière la gare

AFFICHE

TRACT

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